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Carte. Votre département a-t-il un gros risque de canicule ?

Une carte interactive permet de voir quel est le degré de risque d’avoir une sécheresse dans son département. Elle met en lumière le niveau des nappes phréatiques actuel par rapport à la normale.

La sécheresse menace la France cet été. C’est ce que révèle le ministère de la Transition écologique dans son bulletin de prévision qui a été publié mi-mai. Selon ses estimations, 26 départements, principalement dans le sud du pays et en région parisienne, sont exposés à un risque “très probable” de manque d’eau. Les autres zones du pays ne sont pas à l’abri: le risque est jugé “probable” dans la plupart des cas, même dans la partie nord de la France.

Une carte avec les zones en détresse

Le site info-secheresse.fr a mis au point une carte interactive qui permet d’évaluer le risque de sécheresse en fonction des départements. Pour cela, le service s’appuie sur les bases de données “open data” du gouvernement français (ERA 5 de l0ECMWF, Eaufrance, BanqueHydro, Hubeau Hydrométrie, Onde,…).

La carte indique l’état des nappes d’eau souterraine par département : plus la zone est rouge, plus la nappe phréatique est à un niveau bas par rapport à la moyenne. À l’inverse, en bleu foncé sont représentés ceux où la majorité des relevés sont à des niveaux très élevés pour la saison. La Bretagne et la Corse font figure d’exception.

Carte de la sécheresse en France
Carte de la sécheresse en France © info-secheresse.fr

68% des nappes phréatiques sous la normale

Contrairement à d’autres pays, la France utilise beaucoup cette eau souterraine, expliquent nos confrères de BFM TV qui citent le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Selon ce dernier, elle représente près des deux tiers de la consommation d’eau potable – et plus du tiers de celle du monde agricole. Le Bureau s’appuie sur un réseau de piézomètres, avec plus de 1600 points de forage partout en France. Au début du mois de mai, la situation restait encore “peu satisfaisante sur une grande partie du pays” avec 68% des niveaux des nappes sous les normales mensuelles en avril.

Malheureusement, la situation ne devrait pas s’améliorer dans les années à venir. Alors que le réchauffement climatique devrait atteindre +3°C à l’échelle mondiale d’ici 2100, et même 4°C en France métropolitaine, le gouvernement s’attend à des pluies extrêmes bien plus intenses et des épisodes de sécheresse de plus d’un mois durant l’été. Dans ce scénario, les pénuries d’eau devrait encore se renforcer et la “quasi-totalité des glaciers français auront disparu”.

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