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Taxe streaming : les abonnés vont devoir passer à la caisse

Deezer a dénoncé une mesure injuste face à la taxe streaming, qui risque de se répercuter sur le porte-monnaie des abonnés.

Deezer n’a pas l’intention de payer la future taxe streaming, qui pourrait être mis en place d’ici la fin de l’année pour financer l’industrie musicale en France. Cette contribution financière – indispensable pour remettre le marché à flot, estime un rapport sénatorial remis à Elisabeth Borne en avril dernier — va pourtant devenir une réalité. Si les acteurs du secteur ne sont pas prêts à mettre la main au portefeuille, ce sont les utilisateurs et les utilisatrices qui vont devoir passer à la caisse.

La taxe streaming va coûter cher

Annoncée à 1,75% du chiffre d’affaires hexagonal des plateformes de streaming gratuites et payantes, la taxe streaming concernera aussi bien Spotify et Deezer, que YouTube, TikTok ou Apple Music. Pour la plupart de ces entreprises qui font quelque 3% de leurs bénéfices en France, elle ne changera pas grand-chose. Reste que chez Deezer, la donne est légèrement différente. La plateforme française réalise 60% de son chiffre d’affaires chez nous. Le prix à payer s’annonce donc bien plus salé.

Face à la taxe streaming, Deezer se retrouve pieds et poings liés. L’entreprise ne peut pas encaisser les coûts, et il est hors de question de répercuter cette mise en place chez les ayants droit, puisque les contrats ne le prévoient pas. Face à une situation financière instable, la firme va fatalement devoir augmenter ses prix. Au micro de BFMTV, Stéphane Rougeot, directeur général adjoint de la plateforme française a dénoncé une “taxe anti-Deezer“, en prévenant que cette dernière “frapperait Deezer de manière totalement disproportionnée par rapport aux autres plateformes“.

Elle ne serait d’ailleurs pas la seule plateforme à choisir de sanctionner ses abonnés plutôt que ses propres finances. Apple Music, Spotify mais aussi YouTube Music pourraient, eux aussi, décider de suivre le même chemin en augmentant leurs tarifs. Les recettes générées par cette future contribution (environ 20 millions d’euros par an) devraient permettre de financer en partie le Centre National de la Musique (CNM), inauguré en 2020 pour tenter de sauver un marché en pleine tempête.

Avec une mise en application prévue pour la fin de l’année, les acteurs de la filière ont jusqu’au 30 septembre pour trouver une solution. Au-delà de cette date, c’est le gouvernement qui agira pour trouver une solution. Une perspective qui ne réjouit pas vraiment les acteurs de l’industrie : en l’absence de consensus, la décision ne penchera sans doute pas en faveur des plateformes.

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Source : BFMTV

2 commentaires
  1. Si l’industrie musicale française arrêtait de faire de la soupe ils gagneraient de l’argent et il n’y aurait pas besoin de la financer. Idem pour le cinéma…
    Après avec une version modifiée de deezer (sur android), pas d’augmentation et tout gratuit.

  2. On as demandé aux gens d’arrêter de pirater les musiques et les films et du coup maintenant on vas etre taxé sur les streamings ca vas s’arrêter quand de nous prendre pour des imbeciles???

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