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Breaking Bad sur Netflix : Aaron Paul “n’a pas touché un sou”

En pleine grève des acteurs et des scénaristes, Aaron Paul s’exprime sur les droits résiduels qui lui ont été versés après l’arrivée de Breaking Bad sur Netflix.

La grève des acteurs et des scénaristes continue à Hollywood. Alors que le mouvement a dépassé le cap des 100 jours, de nombreuses voix continuent de s’élever contre les plateformes de streaming et les géants de l’industrie cinématographique. C’est au tour d’Aaron Paul d’attaquer Netflix sur la question des droits résiduels. L’acteur, célèbre pour sa performance dans la série Breaking Bad, s’est confié au sujet de cette rémunération suite à l’ajout du programme AMC au catalogue du N rouge. Interrogé par Entertainment Canada, il confiait :

“Je n’ai pas touché un sou de la part de Netflix pour Breaking Bad. Pour être honnête, cela me paraît complètement fou. La série continue de marcher sur ces plateformes, on observe plusieurs vagues (d’intérêt ndlr). J’ai vu l’autre jour que la série était en tendance sur Netflix. C’est un fait connu, beaucoup de ces plateformes savent qu’elles s’en sortent en ne payant pas aux gens un salaire juste, mais maintenant il est temps de se réveiller”. 

Une grève qui dure

Interrogé par Variety au sujet des déclarations d’Aaron Paul, Netflix n’a pas souhaité répondre. Ce n’est en revanche pas la première fois que des hits sur la plateforme de streaming sont cités au sujet des droits résiduels. Pour rappel, il s’agit de la somme versée aux différents collaborateurs d’une production dans le cadre des rediffusions. À la télévision, ce sont les audiences qui servent à déterminer la part qui revient aux acteurs, actrices et scénaristes.

Les plateformes entretenant le mystère concernant le nombre de ses utilisateurs qui consomment des productions qui ne sont pas récentes, ces droits résiduels sont très souvent dérisoires. La SAG-AFTRA, syndicat qui représente une majeure partie des acteurs américains, demande à ce qu’une partie des bénéfices générés par une série ou un film soit reversé aux artisans de ce succès. Cela vaut aussi bien pour les productions originales que les acquisitions. Pour l’heure, leurs revendications n’ont pas été entendues. Le mouvement pourrait bien s’éterniser. Selon le Financial Times, il aurait coûté pas moins de 5 milliards de dollars à l’économie californienne. La grève pourrait d’ailleurs investir d’autres domaines, à commencer par l’industrie vidéoludique. De son côté, l’AMPTP, qui représente les studios majeurs américains, ne plie pas. Bob Iger, patron de Disney, avait même qualifié les revendications des scénaristes et des acteurs et actrices de demandes “irréalistes”.

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7 commentaires
  1. Je ne savais pas qu’il y avait des droits sur l’acting. Par contre, ca n’a pas de sens de reverser les droits à l’acteur, ca doit etre reversé à la boite de production du film qui reverse ensuite à l’acteur.
    Mais je vois l’idée 🙂
    Merci pour la trad 😀

  2. Connais pas trop le milieu mais je pensais bêtement à un cachet lors du tournage et un éventuel % lors de la 1ère diffusion, ensuite c’est tellement rediffuser dans tout les sens que je doute qu’il soit possible de prévoir une rémunération par chaque chaine/plateforme qui rediffuse le programme.

    Je suppose que les chaines achète les droits pour diffuser la série/film au producteur originel, donc je pense que cet acteur devrait plutôt se tourner vers la prod de sa série qui elle doit encore ampaucher…

  3. Je tiens à vous rappeler que ces fameux droits résiduels / de diffusion / ou autres, sont la principale raison pour laquelle les acteurs de Friends se sont plus ou moins mis à la retraite à la fin de la série. Chaque acteur gagne 20 MILLIONS de dollars par AN.

    Donc, on peut comprendre que lorsque l’on est un des rôles principaux d’une série comme Breaking Bad, ne rien toucher, c’est chaud.

  4. “Anne Onymous”
    Donc la question est qui paie ses droits résiduels aux acteurs car je doute que chaque chaines ou plateforme de la planète s’amuse à rémunérer ses droits résiduels, cela doit passer par quelqu’un ou un organisme qui centralise.

  5. Le Problème semble venir de Netflix qui refuse de “quantifier” la visualisation de la série sur sa plateforme, et donc, les droits résiduels semblent ne pas pouvoir être quantifié.

    Il faudra un procès, et après de très long et couteux procès, alors peut-être cela serrait-il enfin calculé. Pour Breaking bad uniquement.
    Ils partiront en digression si c’est par épisode ou par saison, etc. Quand ça passe à la télévision, c’est un forfait, que personne ou que tout le monde regarde.

    Ces droits non payés, c’est du bénéfice pour Netflix, qui maintenant est assez gros pour ce genre de fraude sans conséquence.

  6. Si c’est une spécialité de Netflix, les ricains sont pourtant capable de faire un procès groupé, alors avec des acteurs plus ou moins populaires et donc assez fortuné pour aligner de bon avocats pour une action de groupe et faire mal à Netflix tout aussi puissant soit il, le pactole à la clé semble assez juteux pour une telle action, il doit y avoir autre chose qui empêche ça.

  7. Netflix a quand même produit un film dont il est l’acteur principal (El Camino) + ses apparitions dans Better Call Saul. J’imagine que ça lui a bien profité.
    Si je comprends bien, la rentabilité d’une production sur une plateforme est calculée en nb d’heures de visionnage. C’est bizarre car si c’est le cas, pour optimiser les profits, les plateformes devraient avoir un max d’abonnés pour un minimum d’heures de connexion.

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