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L’Inde croit toujours au mirage Hyperloop

Malgré des échecs retentissants, le rêve de l’Hyperloop est encore bien vivace. Notamment en Inde, où plusieurs projets ont vu le jour. Mais il reste encore du chemin à faire avant que les premières lignes transportent des passagers à des vitesses supersoniques.

L’idée de l’Hyperloop imaginée par Elon Musk en 2013 avait pour ambition de révolutionner le transport en propulsant des passagers dans des capsules à travers des tubes à vitesse supersonique. Hyperloop One, société pionnière dans ce domaine, avait à l’origine attiré l’attention grâce aux investissements massifs du groupe Virgin de Richard Branson. Mais confrontée à des obstacles techniques et financiers, la société est aujourd’hui sur le point de fermer, elle tente de vendre ses actifs restants. En dépit de cet échec, la technologie continue de susciter un grand intérêt.

Plusieurs projets en Inde

L’Inde, avec son paysage économique en pleine croissance et un besoin pressant de systèmes de transport rapides, est un terrain propice pour les projets d’Hyperloop. En 2019, le gouvernement du Maharashtra a approuvé le projet d’Hyperloop One visant à relier Pune à Mumbai, ce qui réduirait le temps de trajet de trois heures à seulement 25 minutes. Parallèlement, Hyperloop Transportation Technologies (HTT) a également manifesté son intérêt pour l’Inde en proposant un projet pilote entre ces deux métropoles.

Malgré l’absence de progrès significatifs des projets initiaux, l’ambition de l’Hyperloop reste vivace en Inde. Quintrans Hyperloop, une startup basée à Pune, travaille sur un prototype opérationnel pour transporter des marchandises à grande échelle. Fondée en 2021, cette entreprise envisage de construire le premier système Hyperloop en Asie à un coût relativement bas. Pranay Luniya, co-fondateur et PDG de Quintrans, souligne que son système coûtera bien moins cher que le projet de train à grande vitesse plus classique entre Mumbai-Ahmedabad…

TuTR Hyperloop, qui a vu le jour à l’IIT Madras, construit la première installation d’essai d’Hyperloop asiatique à Chennai. Ce projet, soutenu par ArcelorMittal et Tata Steel, cherche à développer un tube à vide de 400 mètres pour tester des capsules à des vitesses allant jusqu’à 200 km/h. On est encore loin des vitesses promises par cette technologie.

Quintrans et TuTR Hyperloop semblent déterminés à résoudre les problèmes de transport en Inde… même si leurs projets en sont encore à la phase de recherche et de prototypage. Il faudra encore beaucoup de temps avant qu’aboutisse un système Hyperloop viable. Le principal défi reste le passage de l’idée à la réalisation pratique, un obstacle qui a freiné de nombreux projets dans ce domaine dont ceux d’Hyperloop One.

Cependant, l’optimisme reste de mise. Luniya espère voir un Hyperloop commercial opérationnel d’ici la fin de cette décennie. En parallèle, des avancées ont lieu en Chine et en Europe. Des chercheurs chinois envisagent de développer un système fonctionnel d’ici 2035, tandis que HTT a remporté un appel d’offres pour développer un système en Italie du Nord, illustrant un intérêt continu pour cette technologie sur le vieux continent.

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