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Sans le savoir, vous êtes sûrement atteint de nomophobie

Une nouvelle étude pointe du doigt un mal persistant chez les adultes français.

Les enfants ne sont pas les seuls à souffrir d’une surexposition aux smartphones. Dans une nouvelle étude sur l’addiction aux écrans publiée ce 23 janvier 2024 par l’Observatoire Santé PRO BTP, en partenariat avec le Centre de Recherche de l’Institut Rafaël, on apprend que six utilisateurs sur dix décrivent un “un rapport de dépendance à leur smartphone et donc un usage problématique des écrans“. Une hyper-connexion susceptible d’avoir de lourdes conséquences sur la santé et la vie quotidienne.

Vous êtes sans doute atteint de nomophobie

La grande majorité du temps libre des Français est consacrée aux écrans. Au point qu’une personne sur deux passe au moins une heure et demie par jour sur son téléphone, avec un pic à plus de trois heures par jour pour les 18-39 ans.

Cette utilisation presque compulsive de votre téléphone est aussi source d’angoisse : celle de ne plus pouvoir être contacté. La moitié des sondés indiquent ainsi vouloir diminuer leur temps d’exposition aux écrans sans y parvenir. Cette phobie qui touche six internautes sur dix porte même un nom : le FoMo, pour Fear of Missing out (la peur de rater quelque-chose en anglais), ou nomophobie en français.

Cette peur irrationnelle d’une dysfonction sur son smartphone (panne, batterie à plat ou encore absence de réseau) n’est d’ailleurs que la première étape avant un syndrome plus sévère, celui de l’Athazagoraphobie, soit la peur d’être oublié ou ignoré par son entourage. Si cette phobie n’a pas attendu l’arrivée des smartphones et des écrans pour exister, elle s’est amplifiée avec leur démocratisation, et hante désormais 7% de la population française, incapable de passer plus de quelques minutes sans consulter les notifications sur son téléphone, et en proie à un profond sentiment de malaise à l’idée d’être laissée en “vu”.

Les smartphones sont-ils dangereux ?

S’ils contribuent souvent à l’état (positif ou négatif) de notre santé mentale, les smartphones nous poussent aussi à adopter des comportements à risque, rapporte l’étude. Ainsi, 44 % des personnes interrogées confient utiliser leur smartphone en conduisant, et 14 % envoient des messages au volant. Le danger est aussi valable pour les piétons : marcher en ne regardant que son smartphone (une pratique que l’on appelle Smombie, soit la contraction de smartphone et de zombie) met en danger une personne sur dix dans l’espace urbain.

Globalement, les smartphones sont surtout dangereux pour notre perception du temps. Le scroll infini a régulièrement tendance à transformer des pauses de cinq minutes en navigation compulsive jusqu’au bout de la nuit. Ainsi, deux utilisateurs sur trois estiment qu’ils perdent du temps sur leur smartphone, alors qu’ils pourraient se consacrer à des activités plus intéressantes et plus instructives.

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