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Starship : le troisième vol de la méga-fusée de SpaceX n’est plus très loin

Elon Musk affirme que le troisième prototype de cet engin colossal va décoller d’ici quelques semaines, sous réserve que le gendarme américain de l’aéronautique lui accorde sa fameuse autorisation de vol.

Le 10 février, les troupes d’Elon Musk ont terminé d’assembler le troisième prototype complet du Starship, le lanceur colossal de SpaceX, sur le pas de tir de la Starbase. Cela suggère que le troisième vol d’essai approche à grands pas. Selon le dirigeant, ce n’est désormais plus qu’une question de semaines. Mais comme toujours, tout va dépendre du verdict de la FAA, le régulateur américain de l’aéronautique qui doit délivrer la licence de vol du véhicule.

Ce lundi, c’est le rappeur Kanye West qui s’est interrogé sur les progrès du véhicule. Apparemment impatient d’assister à un nouveau lancement, ce dernier a interpellé Musk personnellement : « ELON, OU EST MA FUSÉE ? », a-t-il demandé dans un post sur la plateforme X. Le grand patron a répondu que le prochain vol était prévu « dans environ trois semaines », tout en précisant avec humour qu’il recommandait « d’attendre quelques vols de tests supplémentaires avant de monter à bord ».

Des débuts compliqués

Cette précision vient du fait que le Starship est encore loin d’être suffisamment mature pour embarquer des passagers. Pour l’instant, seule une paire de prototypes a décollé — et les deux ont explosé en plein vol. Autant dire qu’un équipage aurait passé un très mauvais moment. Mais même si les deux premiers tests se sont terminés avec un feu d’artifice, les circonstances étaient très différentes.

La toute première tentative d’avril 2023 s’est soldée par une perte de contrôle catastrophique après seulement quatre minutes de vol. Même si certains objectifs importants ont été validés, cette mésaventure a révélé plusieurs lacunes très sérieuses au niveau du véhicule en lui-même et de l’infrastructure au sol. Les troupes de SpaceX ont donc dû batailler pour mettre le Starship en conformité avec les critères de la FAA. Elles ont aussi dû montrer patte blanche lors d’une longue enquête sur l’impact environnemental du véhicule.

Pendant ce temps, les ingénieurs se sont retroussé les manches pour apporter les nombreuses modifications à leur titan métallique. Certaines étaient relativement anecdotiques et relevaient plutôt du détail ; d’autres, en revanche, étaient nettement plus significatives. Par exemple, l’entreprise a décidé de modifier complètement le système de séparation pour passer au modèle du hot staging, qui consiste à démarrer le moteur de l’étage supérieur avant même qu’il ne se soit complètement désolidarisé de l’étage inférieur.

Le prototype enfin au point ?

Heureusement, tous ces efforts ont payé. Le second vol de novembre 2023 s’est beaucoup mieux déroulé. Il s’en est même fallu de peu pour que le Starship réussisse à suivre la trajectoire suborbitale prévue. En fait, Elon Musk estime carrément qu’il y serait parvenu dans des conditions normales. Puisqu’il s’agissait d’une mission de test, il n’embarquait pas de charge utile comme des satellites. L’entreprise a donc compensé ce défaut de masse en ajoutant un réservoir d’oxygène liquide qui devait être vidangé pendant l’ascension. Or, c’est la purge de cet oxygène qui a finalement déclenché une explosion fatale, huit minutes après le décollage. « Ironiquement, si le Starship avait eu une vraie charge utile, il aurait atteint l’orbite », avait déclaré Musk.

Si tout le monde était conscient qu’il fallait mesurer ses attentes par rapport aux premiers essais, tous les voyants semblent enfin au vert. Par conséquent, le fer de lance de l’aérospatiale américaine sera vraiment attendu au tournant pour ce troisième vol ; cette fois, il va falloir des résultats. Autrement, tous les futurs clients du Starship auront désormais de vraies raisons de rouspéter, à commencer par la NASA qui en a fait une des pièces maîtresses de son grand programme Artemis.

Un calendrier suspendu au verdict de la FAA

Il reste toutefois un dernier obstacle non pas technique, mais réglementaire à surmonter. Comme à chaque tentative, il va falloir attendre que la FAA délivre cette fameuse licence de vol. C’est un processus qui peut prendre beaucoup de temps. SpaceX a par exemple dû ronger son frein pendant plusieurs mois avant d’obtenir le feu vert pour son premier tir.

En revanche, le précieux sésame est arrivé bien plus vite pour le second lancement. ON peut donc être assez optimiste par rapport au délai de quelques semaines annoncé par Elon Musk. Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à la mi-mars pour voir si le Starship va enfin boucler son premier vol suborbital complet.

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2 commentaires
  1. Quand je vois comment les travaux sont effectués par Space X pour ses fusées hors normes et Xtrème Novatrice par rapport au Monde entier! ! En plein air sous les vents et poussières avec des grues de chantiers ! Des soudeurs , monteurs, sur des échelles, des camions et 4/4 d entreprises livraisons de matériels dans les poussières des bords de plages!!! !!! Et ce qu arrive a faire de plus grands au Monde dans l’Espace par Space X !! C est à réver !! Comparé a Airbus Space et les moyens développés et Dépensés dans ses usines et base de Kourou!!! Pour tant de retards !!! Je me demande ou est l erreur ! C est Phénoménal c est écarts de mises en oeuvres!! Voir Youtube !! C est 2 mondes sous nos yeux!!Merci Thank you merci a vous Tous

  2. Ça s’appelle liberté d’entreprendre d un côté, et de l’autre developper et produire aux normes ISO, EU, FR, AFNOR, FOPALFERRE, PAIDABOR, etc.

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