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Starship : la FAA a terminé son enquête, le troisième vol approche à grands pas

SpaceX attend encore sa licence de vol; mais à moins d’un gros pépin technique inattendu, le feu vert du régulateur américain devrait tomber dans un futur très proche.

La FAA, l’agence gouvernementale chargée de réguler le trafic aérien, a annoncé qu’elle avait enfin terminé son enquête sur le deuxième vol du Starship de SpaceX. Une étape qui nous rapproche considérablement du troisième vol tant attendu, même s’il reste encore quelques cases à cocher.

Comme le premier vol du 20 avril 2023, ce second tir s’est soldé par une explosion spectaculaire qui a mis fin à la mission prématurément. Mais ce spectacle pyrotechnique était un brin trompeur; malgré les apparences, la mission s’est plutôt bien déroulée. Contrairement à la première tentative qui avait mis en évidence une foule de dysfonctionnements majeurs, presque tout a fonctionné correctement. Elon Musk a même déclaré que le véhicule aurait sans doute pu aller au bout de la trajectoire suborbitale prévue s’il avait contenu une vraie charge utile, au lieu d’un substitut de masse qui a directement contribué à la détonation (voir notre article).

Les troupes de SpaceX sont donc optimistes, et s’attendent à pouvoir organiser un troisième décollage d’ici quelques semaines. Il ne manque qu’une seule chose : la fameuse licence de vol de la FAA.

17 modifications attendues

Pour obtenir ce précieux document, les ingénieurs vont encore devoir mettre un peu de cœur à l’ouvrage. Ils vont devoir régler les quelques défauts qui ont été mis en évidence par l’investigation préliminaire de SpaceX.

L’entreprise a identifié un ensemble de 17 actions correctives nécessaires. Elle a ensuite fourni sa liste à la FAA afin que le personnel de l’agence puisse valider tous ces éléments lors d’une seconde enquête complémentaire. C’est cette dernière qui vient d’être bouclée. Cela signifie que l’entreprise et le régulateur sont tombés d’accord sur la nature des modifications à apporter avant le troisième vol; il ne reste plus qu’à les réaliser.

Sept d’entre elles concernent le premier étage, le fameux booster Super Heavy qui permet au Starship de démarrer son ascension. Pour le mettre en conformité, SpaceX va notamment devoir modifier certaines pièces et mettre à jour son algorithme contrôle du moteur-fusée Raptor.

Les dix autres concernent le Starship en lui-même, l’immense vaisseau monté directement sur le Super Heavy. Là encore, les ingénieurs vont devoir apporter quelques petites modifications à certaines pièces. Elle devra aussi installer de nouvelles structures de protection contre les flammes et fournir de nouvelles analyses techniques sur l’efficacité de ces éléments.

Ce nouveau cahier des charges semble impressionnant au premier abord, mais il est en fait beaucoup plus léger qu’auparavant. Entre le premier et le deuxième vol, SpaceX avait dû apporter une soixantaine de modifications, dont certaines beaucoup plus importantes que celles-ci. Le processus devrait donc avancer relativement vite. Il y a même fort à parier que l’entreprise a déjà terminé le plus gros du travail, et qu’elle n’attend plus que les dernières vérifications de la FAA. Le cas échéant, la fameuse autorisation qui ouvrira enfin la voie au troisième vol devrait tomber très rapidement.

SpaceX attendu au tournant

Il s’agira d’une échéance très excitante, et pour cause; tous les voyants semblent enfin au vert, après un premier vol plus que mitigé et un deuxième déjà beaucoup plus prometteur. Les ingénieurs ont donc toutes les raisons d’être optimistes. Mais cela signifie aussi que le fer de lance de l’aérospatiale américaine sera attendu au tournant.

Cette fois, SpaceX n’aura plus droit à l’erreur. Le Starship devra impérativement boucler son premier vol suborbital sans explosion intempestive. Dans le cas contraire, il sera toujours impossible de passer à la phase suivante, à savoir une vraie insertion en orbite terrestre basse. Le retard commencera donc à devenir assez inquiétant, sachant que de nombreux clients attendent le véhicule avec beaucoup d’impatience. On peut notamment citer la NASA, qui en a fait une des pièces maîtresses de son grand programme Artemis.

Si les derniers travaux se déroulent comme prévu, nous vous donnons donc rendez-vous à la mi-mars pour ce vol crucial qu’il ne faudra manquer sous aucun prétexte.

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