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De la lumière pour propulser l’intelligence artificielle générale

Des chercheurs chinois ont mis au point une puce modulaire, nommée « Taichi », alimentée par la lumière plutôt que par l’électricité ! Une innovation qui pourrait permettre de former et d’exécuter un modèle d’intelligence artificielle générale (IAG), prochaine étape de l’IA.

L’IAG représente une forme avancée d’IA capable de raisonnement cognitif comparable à celui des humains. Elle pourrait s’appliquer dans de multiples disciplines, contrairement aux systèmes actuels limités à des applications spécifiques. Certains experts estiment que la réalisation d’une telle technologie pourrait prendre de nombreuses années, d’autres prévoient l’émergence d’agents IAG dès 2027, les contraintes liées à la puissance de calcul constituant le principal obstacle.

Des puces photoniques au secours de l’IA générale

Une équipe de fins limiers, composée d’ingénieurs de l’Université Tsinghua et du Beijing National Research Center for Information Science and Technology, a exploré les limites des composants électroniques traditionnels, surtout avec la montée en puissance de l’IA qui requiert des quantités d’énergie de plus en plus importantes. En réponse, les unités de traitement graphique (GPU), plus aptes aux calculs parallèles que les unités de traitement central (CPU), sont devenues des éléments clés, mais leur consommation d’énergie devient insoutenable à mesure que les systèmes s’agrandissent.

À ce titre, les composants à base de lumière offrent une solution prometteuse, en particulier au niveau de l’efficacité énergétique. La puce photonique développée par les chercheurs utilise des photons pour actionner les transistors, ce qui permet des calculs à haute vitesse et moins énergivores. La puce « Taichi » se distingue par sa capacité à s’adapter aux besoins plus efficacement que les designs concurrents grâce à des techniques comme la diffraction et l’interférence optiques.

Dans leurs tests, les chercheurs ont assemblé plusieurs puces Taichi et ont démontré une architecture capable d’atteindre une échelle de réseau de quasiment 14 millions de neurones artificiels. Cela représente une performance nettement supérieure à celle des autres puces photoniques, avec une efficacité énergétique de 160 000 milliards d’opérations par watt (160 TOPS/W), bien au-delà des 2,9 TOPS/W obtenus par les meilleures recherches précédentes de 2022. Cette architecture a été utilisée pour exécuter des tâches comme la catégorisation d’images et la génération de contenu.

Les scientifiques envisagent que Taichi « accélèrera le développement de solutions optiques plus puissantes, offrant une base essentielle pour les modèle IA ouvrant une nouvelle ère pour l’IAG », comme l’indique leur étude dans le magazine Science.

Cette puce Taichi peut devenir une composante d’un système plus vaste, ce qui peut potentiellement aboutir à une intelligence artificielle aussi compétente que l’homme sur le plan cognitif. Cette avancée s’annonce comme un progrès technologique important qui pourrait être une étape essentielle vers la réalisation d’une intelligence artificielle à même de transformer radicalement de nombreux domaines d’application. Après, est-ce qu’on le veut vraiment ?

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