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IPTV : la chasse aux pirates s’intensifie en France

En France, le streaming et le téléchargement diminuent. L’Arcom doit désormais concentrer ses efforts sur le live-streaming illégal.

C’est l’heure du bilan pour l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Le régulateur — issu de la fusion du CSA et Hadopi — poursuit sa lutte pour protéger les œuvres culturelles et programmes télévisés des sites pirates. Si l’arrivée des formules avec abonnement comme Netflix ou Prime Video a largement favorisé une diminution des recours au streaming et téléchargement illégal, l’Arcom a un nouveau mode de consommation illicite dans le viseur. Entre 2021 et 2023, l’audience illicite a chuté de 27% sur tous les domaines. Le recours au streaming, au téléchargement direct et au pair-à-pair est en net recul, mais le visionnage en direct continue de progresser. Les IPTV représentent désormais une part non négligeable des outils de piratages fréquemment utilisés dans l’Hexagone.

Bien aidés par les outils de diffusion massive que représentent les réseaux sociaux, ces sites continuent d’attirer de nombreux regards. C’est particulièrement vrai concernant les amateurs de compétitions sportives qui s’échangent de nombreux liens. L’Arcom s’est donc associée aux différents titulaires des droits de compétitions sportives emblématiques, ainsi qu’aux fournisseurs d’accès. Pour endiguer le phénomène, l’organisme multiplie les blocages.

Le sport comme priorité

À quelques mois des Jeux Olympiques de Paris, qui seront à l’épicentre de l’actualité et donc des préoccupations des chaînes et plateformes partenaires, l’Arcom partage les chiffres de ses deux dernières années de lutte contre le phénomène qui continue de prendre de l’ampleur. Avec l’appui des fournisseurs d’accès, qui procèdent au blocage des sites illicites, l’Arcom annonce avoir empêché l’accès à 1544 noms de domaine en 2023, contre 772 en 2022.

Sans surprise, depuis 2022, c’est le football qui a été le plus concerné. En deux ans, plus de 1440 sites ont été rendus inaccessibles aux clients d’Orange, Bouygues, SFR et Free. La seconde place est occupée par les sports mécaniques, avec 602 blocages contre 187 pour le rugby et 87 pour le tennis. L’Arcom se félicite de cette collaboration efficace avec les titulaires des droits, les FAI français et l’Association pour la protection des programmes sportifs.

Un effet dissuasif

La mise à l’arrêt de plusieurs IPTV en France commence déjà à avoir ses effets sur la consommation illicite. Selon les chiffres partagés par l’Arcom, 27% des consommateurs de live streaming ont été confrontés à un blocage de l’Arcom. Chez les utilisateurs réguliers, ce nombre atteint 33%. Chez les internautes confrontés à ces blocages, la première réponse est l’abandon (47%) ou le recours à une offre légale (10%). Seulement 30% des utilisateurs interrogés confient se tourner vers d’autres sites illicites tandis que 20% contournent les mesures de blocage grâce à des VPN ou un changement de DNS.

L’Arcom appelle d’ailleurs les fournisseurs de VPN et de DNS alternatifs à s’engager dans la lutte contre le piratage. Ces outils sont très utilisés par les internautes ayant des pratiques illicites, plus d’un sur deux selon les chiffres partagés par l’institution. Elle espère nouer des liens étroits avec les entreprises du secteur pour “renforcer l’efficacité des mesures de blocage”. À noter que les prochains mois promettent déjà d’être particulièrement chargés pour l’Arcom, avec les Jeux Olympiques et l’Euro 2024.  

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Source : Arcom

6 commentaires
  1. “Si l’arrivée des formules avec abonnement comme Netflix ou Prime Video a largement favorisé une diminution des recours au streaming et téléchargement illégal”
    Et donc ils ne comprennent toujours pas que la licence global serai probablement la meilleur solution à partir du moment que les artistes en voit une partie pour eux évidement et pas juste détourné par les majors…

  2. J’aimerais savoir combien cela nous coûte.
    Certainement plus que ce que l’état a a y gagner

  3. Pfff, il suffit de prendre des DNS tiers.
    Si les diffuseurs avec abonnements (prime, disney, amazon…) arrêtaient de nous prendre pour des c.ns (augmentation des prix, ajout de pub..) alors on n’aurait pas besoin de ‘pirater’.

  4. VPN ou une box internet propre avec un autre Mac ou imei détournera le blocage de nous jours il est impossible de bloqué le iptv

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