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L’autonomie des voitures électriques est-elle affectée par la pluie ?

La conduite sous la pluie n’est pas simplement une question de visibilité réduite ou de prudence accrue, elle affecte également et de manière importante la consommation énergétique des voitures électriques. Des tests rigoureux menés par Automobile-Propre permettent de quantifier cet impact.

La résistance au roulement causée par l’eau accumulée devant les pneus, ainsi que la densité accrue de l’air humide, contribue à une augmentation notable de la consommation d’énergie. D’après des experts de Michelin, la viscosité de l’air mouillé accroît la résistance aérodynamique, tandis que les basses températures ralentissent également les performances du véhicule en refroidissant les pneus. La voiture nécessite ainsi davantage de puissance pour maintenir la même vitesse, ce qui engendre une surconsommation énergétique.

Les effets de la pluie sur la conduite électrique

Pour isoler les effets de la pluie, des tests ont été conduits par nos confrères d’Automobile-Propre sur plusieurs modèles comme la Cupra Born et l’Audi e-Tron GT RS, sous une pluie battante, sans climatisation, à une température constante. Il est ressorti de ces essais que la surconsommation moyenne atteint 20 % à une vitesse de 110 km/h, avec des variations significatives selon le modèle et les conditions de route. Par exemple, le Renault Scenic e-Tech a enregistré une surconsommation minimale de 17,3 %, tandis que la Cupra Born a montré une hausse maximale de 21,9 %.

Une observation intéressante a été faite concernant la vitesse des véhicules sous la pluie. Sur l’autoroute, où la vitesse passe normalement de 130 km/h à 110 km/h en temps de pluie, cette réduction de vitesse semble compenser partiellement l’augmentation de la consommation due à la pluie. En effet, un écart moyen de -4,5 % a été noté entre les consommations à 130 km/h par temps sec et à 110 km/h par temps pluvieux, soit une autonomie légèrement supérieure de 15 km sur une charge complète à la vitesse réduite.

La réduction de vitesse par temps de pluie n’est pas seulement une question de consommation, mais surtout de sécurité. L’augmentation du risque d’aquaplaning avec la vitesse exige une conduite beaucoup plus prudente. Les essais ont également révélé que même les équipements électriques comme les essuie-glaces et les feux, souvent considérés comme grands consommateurs d’énergie, ont un impact minime sur l’autonomie générale. Ce qui confirme l’importance de la résistance rencontrée par la chaîne de traction, plus que les autres facteurs.

Ces données démontrent l’importance de comprendre l’interaction entre les conditions météorologiques et la technologie des véhicules électriques. Elles confirment le besoin de considérer ces facteurs pour planifier ses déplacements, afin d’optimiser l’autonomie et de garantir la sécurité. Bien que les résultats présentés ne soient pas absolus, ils fournissent une base solide pour les conducteurs et les fabricants qui cherchent à améliorer la performance énergétique dans toutes les conditions.

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7 commentaires
  1. Y a-t-il une étude similaire pour les thermiques ? Parce que sur la route, la résistance hydraulique est la même pour tous les véhicules. Ensuite, l’air chargé en humidité affecte également le mélange air/carburant qui devient moins explosif et donc le moteur surconsomme.

    1. Rouler sous la pluie avec une VT entraîne une surconsommation de 1 l au 100 km.

      Les lois de la physique sont les mêmes pour tous.

    2. ce qui est sûr, un VE dépensera plus d’énergie pour freiner qu’un véhicule thermique plus léger. il bouffera plus vite les disques, plaquettes et pneus qu’un VT de même catégorie.

      Et le coût aussi n’est pas le même.

      Un VE, on recharge tout les jours de peur d’être en rade et on paie plus cher et plus souvent son entretien primaire.

      Y’a que les anciens de chez EDF qui sont heureux, paient pas l’électricité, mais ils ne sont plus très nombreux à avoir ce privilége. peut être aussi les gens du voyage qui se raccordent où ils peuvent.

      les seuls qui sont biens théoriquement, les russes et les chinois qui paient 2-4 fois moins chère l’électricité que nous et on se dit en France, le pays au top de l’énergie pas chère 🙄

  2. Enquête et titre à 2 balles.
    On peut faire autant d’articles que de conditions climatiques, vent, pluie, froid, neige, etc.
    Sauf que l’impact est le même pour n’importe quel type de motorisation = surconsommation, pas besoin d’enquêtes à la con et encore moins d’article de benêt

  3. J’adore les gens qui font semblant de ne pas comprendre pour défendre leur fée électrique malmenée

    1. Enlève le mot électrique dans l’article et personne ne le lira pourtant dieu sait que je suis pas du tout pro VE mais forcé de constater que la mauvaise fois est dans les 2 camps pro et anti…

  4. Surtout, que vous rouliez en électrique ou en thermique, a vélo ou a trottinette, n’oubliez jamais ce précepte majeur : ” La pluie, ça mouille ! “.

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