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Critique The Witcher l’héritage du sang : un seul Geralt vous manque et tout est dépeuplé 🗡️

Histoire de patienter avant la saison 3, Netflix offre à The Witcher une expansion de l’univers sous forme de mini-série préquelle, intitulée L’Héritage du sang. On n’en demandait pas tant…

On peut dire que The Witcher l’Héritage du sang arrive en une période trouble pour la franchise, née de la saga littéraire d’Andrzej Sapkowski. Du côté des jeux vidéo, le studio CD Projekt RED a annoncé un reboot de leur trilogie à succès. Côté adaptation, la série Netflix a connu un tremblement de terre ces dernières semaines avec l’annonce du départ de sa star, Henry Cavill, à l’issue de la future troisième saison. Il sera remplacé par Liam Hemsworth, connu pour sa participation aux films Hunger Games. Un changement de tête d’affiche, à ce stade, a tout du pari risqué concernant l’avenir de Geralt de Riv.

@ Netflix / Susie Allnutt

Dès lors, le lancement d’une série préquelle arrive à point nommé, faisant ainsi office de test pour Netflix afin de savoir si The Witcher peut survivre sans Henry et surtout sans Geralt. Certes, un premier essai avait été réalisé avec le film d’animation The Witcher : le cauchemar du loup, mais ce dernier était trop fortement lié (bien lui en a pris ?) à la mythologie du Sorceleur pour vraiment donner une réponse.

@ Netflix / Susie Allnutt

C’est ainsi que débarque The Witcher L’Héritage du sang, relatant des événements ayant eu lieu 1200 ans avant la rencontre de Geralt et Ciri. Une « histoire oubliée » où un groupe d’elfes mené par  Eile, une ancienne assassin du clan des Corbeaux devenue saltimbanque, Fjall, un guerrier désavoué du clan rival et Scian, maître épéiste et ancienne professeur d’Eile, va tenter de renverser un puissant sorcier et l’impératrice de Xin’trea, tous deux assoiffés de pouvoir. Une quête qui va mener à l’apparition du premier Sorceleur et à la fameuse « conjonction des sphères » qui liera à jamais le monde des elfes, des hommes et des monstres.

@ Netflix / Susie Allnutt

Ne tournons pas autour du pot de chambre ; si vous avez trouvé à redire au visionnage d’House of the Dragon, des Anneaux de Pouvoir ou de Willow, ces trois séries méritent pourtant toute votre (re)considération dès les dix premières minutes de L’Héritage du sang.

Quel héritage ?

Malgré la présence de Lauren Schmidt Hissrich, showrunneuse de la série principale, à la production et celle d’Andrzej Sapkowski lui-même en tant que consultant créatif, le show piloté par Declan de Barra semble n’avoir aucun intérêt pour la franchise, que ce soit sa partie écrite ou pixelisée.

@ Netflix / Susie Allnutt

Si, habituellement, s’intéresser à une partie de la mythologie laissée vague par l’auteur permet une plus grande liberté créative, il est affligeant de voir que cela provoque dans le cas présent le tout et le n’importe quoi avec une nonchalance criminelle pour quiconque serait fan de l’univers. Comment ? Tout simplement en ayant aucune envie de s’approcher ne serait-ce que d’un pas de la profondeur et la complexité de ce même univers.

@ Netflix / Susie Allnutt

The Witcher L’Héritage du sang est ainsi un show simpliste avec sept samouraïs. Pardon, sept mercenaires. Pardon, six elfes et une naine allant d’un point A à un point B et passant leur temps à nous raconter un passé personnel qui ne sera jamais montré ni exploité. Pendant quatre épisodes. La série glisse constamment sa mythologie sous le tapis comme pour éviter de mettre trop en lumière sa méconnaissance du sujet.

@ Netflix / Susie Allnutt

À part les oreilles, qu’est-ce qui différencie vraiment les Elfes des Hommes ? Aucune idée. Quelle est vraiment la nature de la magie du chaos ? Aucune idée. Même la conjonction des sphères ou la création du premier Sorceleur apparaissent comme des passages obligés de l’intrigue là où ils devraient pourtant en être des piliers. Quant aux éléments de fan-service, à l’image de l’apparition de certains noms très connus de la saga, ils contredisent tellement ce qui suivra qu’on souhaite bon courage à qui voudrait ensuite relier les points.

Sang façon

Même lorsqu’on laisse les éléments de The Witcher de côté, L’Héritage du sang ne peut se sauver qu’au travers quelques scènes d’action pas trop mal fichues. Car rien ne pourra venir compenser une écriture qui ne s’intéresse même pas à ce qu’elle raconte.

@ Netflix / Susie Allnutt

Chaque élément paraît placé là uniquement pour servir un scénario qui avance en pilotage automatique. On cumule des personnages utilitaires récitant des lignes de dialogues qui n’ont aucun sens hormis une fonction de Deus Ex machina. La série n’arrête pas de placer des éléments parallèles pour les mettre de côté dès lors qu’elle n’en a plus l’utilité. À titre d’exemple, on peut citer l’importance donnée à la différence de classe sociale, qui disparaît comme par magie une fois le script passé à autre chose.

@ Netflix / Susie Allnutt

C’est sûrement le doigt d’honneur majeur fait par The Witcher L’Héritage du sang à l’univers qu’il entend prolonger : celui de lui offrir une non-existence superficielle qui n’a aucune valeur, aucune chair. Une absence d’ampleur, d’ambition, de thématiques fortes. La licence The Witcher a un énorme potentiel exploitable et les jeux vidéo l’ont montré. Alors comment peut-on justifier ce formidable éloge du vide qu’est cet Héritage du sang ?

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Notre avis

Inconsistante, inconséquente, The Witcher L'Héritage du sang est un crachat à quiconque apprécie la franchise ou l'héroic fantasy ou une bonne série. C'est un produit marketing vite fait vite emballé qui non seulement ne raconte rien, mais le raconte mal. S'il fallait un point de départ à l'extension du monde du Sorceleur, on vient de trouver l'exemple à ne pas suivre.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 2 / 10
12 commentaires
  1. Ne raconte rien, et le raconte mal, parfaitement résumé ! Et avec une grande vulgarité de langage tellement inutile, il est malheureux d’avoir un tel potentiel de personnages, de scénario possibles et de le gacher à ce point.

  2. ..je partage entièrement ce constat, et encore très gentil je trouve, c est le néant totale, la médiocrité a tout niveau, histoire,écriture, dialogues,c est exactement ce qu il faut faire pour rendre un monde intéressant très débile et privée de tout intérêt, a part une propagande wokiste dans le choix des personnages dont netflix nous gratifie depuis pas mal de temps,pour un fan des livres ,du jeux, c est a vomir ,a la limite de se désabonner de netflix.

  3. Je n’ai pas encore regardé la série
    Mais avec toute cette attente pour pouvoir enfin la regarder et de voir qu’il n’y a que 4 épisodes
    Et avec ce que vous dites
    Je pense que je vais être déçue
    Bon bah vivement la prochaine saison de The Witcher alors

  4. Pour une fois que je suis totalement d’accord avec vous, j’aurais même mis un zéro pointé à ce massacre…
    En même temps c’est LA série qui incarne totalement la débauche wokiste de Netflix et son massacre de l’eroic fantasy :
    – un casting parfaitement varié et cliché, avec un blanc bodybuldé, une asiatique badass en arts martiaux, une gentille et un méchant black… et tout ça se sont des elfes, qui sont normalement censés être gracieux et hautains…
    – plus de couple gay qu’hétéro, parce qu’il faut bien remplir les cases d’inclusivité, même dans un univers qui ne s’y prête pas du tout.
    – une voix off qui ne sert à rien d’autre que de dire des banalités genre « ils étaient 2, maintenant ils sont 3 » (et à chaque nouveau membre on y a droit).
    – un scénario parfaitement prévisible dès le début, sans aucune surprise et avec de grosses facilités scenaristiques. Le pauvre Jaskier on se demande ce qu’il fout là…
    L’univers The Witcher est tellement riche, et cette origin-story avec la conjonction des sphères avait un tel potentiel, que ça fait mal de voir Netflix édulcorer un univers si sombre pour en faire une histoire sans intérêt et édulcorée. A aucun moment j’ai cru voir des elfes, on aurait dit des humains dans une série contemporaine.
    D’habitude je ne juge pas les goûts et les couleurs, mais c’est plutôt ceux qui ont aimé cette série qui me font de la peine 🙁

  5. J’ai regardé la série, et j’ai annulé mon abonnement Netflix (j’étais abonné depuis l’arrivée en France). Quel saccage, quel rapport avec les sorceleurs ? Les livres sont tellement plus riches… et puis overdose de woke… perso je me fiche de ce que chacun fait de ses fesses mais là c’est limite de la propagande gay, essayez au moins de le faire intelligemment (et que ça serve l’histoire) et pas aussi grossièrement. Adieu Netflix.

  6. Je suis las des gens qui font de l’ultracrépidarianisme (comme Antholink ci-dessus)… Et des c** qui crient au wokisme pour masquer leur racisme etc…
    1) Les elfes des romans n’ont rien à voir avec les elfes de Tolkien. Ils ne sont ni blancs, ni gracieux. Ils ont exactement les mêmes attitudes que les humains
    2) Ceux qui sont persuadés que les elfes sont blancs et beaux et se plaignent de la variété dans certaines séries en particulier le seigneur des anneaux se fourrent le doigt dans l’œil. Les elfes beaux et gracieux sont une pure invention de Tolkien. A la base dans la mythologie, les elfes sont moches et petits. On pourrait dire que Tolkien faisait (ironiquement) du wokisme. Non pas possible ?!
    3) L’espèce (je précise bien “espèce” et non pas “race” hein) humaine est très variée et pourtant si semblable. Pourquoi on ne trouverait pas la même chose pour les nains et les elfes ? Savez-vous que dans les romans de la collection “Royaumes oubliés”, écrits bien avant le phénomène wokisme, y a un célèbre elfe noir ?
    4) Et pour finir, autrefois, au théâtre, les hommes jouaient les rôles de femme. Oh purée, c’est du pur wokisme !!!

  7. fric ou voyou > pourquoi ? Ben pour une question de cohérence tout simplement. La peau noire tu l’obtient pas en vivant cloîtrée dans les montagnes par exemple. Je t’invite à lire les livres du Sorceleur si tu considères que les Elfes c’est juste des Humains à oreilles pointues. Pour ce qui est de la représentation des Elfes en général et pas qu’ici, c’est pas seulement à Tolkien qu’on le doit puisque c’est un concept vu et revu dans presque toutes les fictions que ce soit en livre, jeux ou films/séries.
    Perso je sui las des gauchistes dans ton genre qui n’argumentent qu’en accusant les autres de racistes, c’est toi le seul à insulter les gens ici, ça monte le niveau du débat bravo, et ça incite pas à te répondre dans le bon sens 👏

  8. Antholink , Un mot typique des c** qui utilise le mot “gauchiste” (je ne suis pas de gauche si tu veux le savoir, je te tutoie vu que tu me tutoies). J’ai lu le sorceleur et pour les elfes j’ai précisé la fantasy moderne. Il faut savoir lire les commentaires et vous éviter le ridicule. Les elfes existent depuis des siècles dans la mythologie et sont moches et petits.

  9. J’ai pas aimer non plus mais rien à voir avec vos histoires de wokisme, c’est juste nul tout simplement, un 2 quand même car c’est de la SF.^^

  10. Je trouve la note d’une étoile sévère, même si cette série de l’univers Witcher à des défauts ca reste divertissent et j’ai passé un bon moment.

  11. Commençons pas les points négatifs de la série :

    -Scénario banal et mal écrit, dans le sens ou les personnages se lient et se croisent sans raison.
    -On est sencé comprendre ce qu’est la conjonction des sphères (c’est tout l’intérêt de la série) mais c’est à peine évoqué.
    -Du wokisme en veux tu en voilà : la moitié des persos sont noirs et homos dans un univers d’origine médiéval et polonais. Mais on s’y attendait.

    Il y a des points positifs :

    -Les acteurs sont plutôt bons, à mon grand étonnement. Mais ils ne sont pas mis en valeur à cause de l’écriture médiocre.
    -Il y a un effort sur les costumes, celui de l’impératrice par exemple est bien stylé.
    -Les combats sont crédibles et bien chorégraphiés.

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