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Cinéma et séries : nos flops de l’année 2023

Cette année, salles obscures et plateformes n’ont pas ménagé leurs efforts pour nous divertir. Voici les déceptions de la rédaction du Journal du Geek.

Chaque année comporte son lot de navets, de catastrophes annoncées ou de très mauvaises surprises. 2023 ne déroge pas à cette règle qui veut qu’une très belle proposition cinématographique soit toujours suivie d’une monstruosité, au pire, d’une déception au mieux. Rien que dans les colonnes du Journal du Geek, les très mauvais élèves ont été particulièrement nombreux. Pour la première fois dans son histoire, notre rédaction à décerner une demie-étoile à un long-métrage. Qui sont les mauvais élèves ?

Expend4bles

Sylvester Stallone revient pour The Expendables 4
Crédits : Lionsgate

Ressusciter des anciennes idoles du cinéma d’action avait jusqu’ici plutôt bien réussi à Expendables. Sans être des chefs-d’œuvre, la franchise née sous l’impulsion de Sylvester Stallone s’imposait comme une bonne destination pour les spectateurs nostalgiques et amateurs de bastons. Néanmoins, comme les acteurs qu’elle met en scène, la saga n’est pas éternelle. Le quatrième volet nous a laissé avec un triste constat, l’heure est venue de passer à autre chose. Fait rare dans l’histoire du Journal du Geek, Expend4bles n’a décroché que 0,5 étoile sur 5.

La réunion décomplexée de gros bras, cette fois-ci portée par Jason Statham, s’est muée en caricature indigeste, avare en combats digne de ce nom… mais pas en moment de gêne. Avec un casting rajeuni, et alors que les salles obscures ont livré de vrais monuments du genre depuis la dernière apparition de la fine équipe, Expendables se prend méchamment les pieds dans le tapis. Le réalisateur semblait pressé d’en finir, les spectateurs aussi.

Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu

Guillaume Canet et Gilles Lellouche
Crédits : Pathé

Quand la potion magique a un goût rance, ça donne un Astérix et Obélix aux allures de catastrophe industrielle. Avec un budget colossal, le plus important jamais attribué à un film de la saga, on pouvait s’attendre à un divertissement de haut vol. Les craintes étaient néanmoins nombreuses, la campagne promotionnelle ayant misé sur son casting plutôt que sur sa part d’aventure et d’humour. Il n’y en a pas.

Le film de Guillaume Canet aura eu l’effet d’un pétard mouillé. Reposant sur une intrigue tout à fait inédite, on en vient à se demander si les personnages d’Uderzo et Goscinny ne devraient pas être laissés tranquille. Depuis que Chabat s’est emparé de leurs aventures avec son génial Mission Cléopâtre, aucun autre cinéaste n’a réussi à reproduire un tel miracle. Canet se contente de recycler des gags et mécaniques épuisés par ses prédécesseurs, ne misant que sur ses têtes d’affiche pour séduire le public. Reste que ces vedettes se tirent la bourre pour le titre de celui qui joue le plus mal, hormis Gilles Lellouche dont la performance sonne la plus touchante et sincère.

The Flash

Crédits : Warner Bros

Annoncé il y a plusieurs années, The Flash n’a pas été un long fleuve tranquille pour DC. Alors qu’il devait tenir bonne place au sein de la franchise encore florissante, le film porté par Ezra Miller a été repoussé maintes fois jusqu’à s’inviter au cœur d’un univers en fin de course. Le reboot complet était déjà amorcé, sa star mise en banc et même l’apparition de Michael Keaton ne semblait pas être un argument suffisant pour justifier l’achat d’une place.

Avec le multivers au cœur de sa démarche, le film d’Andy Muschietti avait toutes les chances de se vautrer. Ça n’a pas manqué, il s’est aisément hissé parmi les plus gros ratés de l’année. Reposant sur des CGI comme on en fait plus (à raison), un scénario lacunaire et des acteurs qui se demandent ce qu’ils font là, The Flash est une course effrénée vers un mur. Si même le Batman de Burton ne peut faire vivre cette production vampyrisée… Barry Allen méritait mieux.

Sentinelle

“Jonathan Cohen jusqu’à plus soif”, c’est ainsi que l’on titrait notre critique de Sentinelle en septembre dernier. L’acteur, qui nous avait largement convaincu avec son Maaaaarc sur Canal+ ne sait pas toujours choisir ses projets. La comédie de Prime Video est l’exemple qu’un indéniable capital sympathie et un tempo comique n’est pas suffisant à faire un bon film.

Malgré son pitch prometteur, Sentinelle ne dépassera jamais son statut de parodie. Le film aurait pu détourner la série policière de mille manières, se moquer des productions hexagonales qui envahissent régulièrement nos écrans, mais cette approche se retournera finalement contre lui. Le film devient ce qu’il parodie et ce ne sont pas les nombreuses boutades qui tombent à plat qui le sauveront. Seul lot de consolation, on a pu apprécier les talents de Cohen pour la chanson.

Les Chevaliers du Zodiaque

Pourquoi ? C’est la question de tout spectateur des Chevaliers du Zodiaque est en droit de se poser après le visionnage. Alors que l’univers aurait pu se contenter de la réputation de la série du Club Dorothée, des producteurs ont décidé de la ressusciter pour le grand écran… et notre plus grand malheur. En ancrant l’histoire dans un contexte contemporain et plus réaliste, le réalisateur Tomasz Baginski aurait pu trouver la formule gagnante.

Malheureusement, ni les effets visuels, ni le scénario ne feront de son rêve une réalité. Suivant les pas de Dragon Ball Evolution, Les Chevaliers du Zodiaque rejoint le panthéon des pires adaptations de l’histoire. Un nouveau coup dur pour les geeks amateurs de productions nippones, qui peut se consoler à la perspective qu’aucun autre réalisateur ne devrait s’y essayer de si tôt.

Five Nights at Freddy’s

Crédits : Blumhouse

De star des plateformes de stream à carton au box-office, Five Nights at Freddy’s s’est lancé un défi. Le mythique jeu voulait faire souffler un vent de frayeur dans les salles obscures pour les connaisseurs ou simplement les amateurs de films de genre. Avec le talentueux Josh Hutcherson en tête d’affiche, on pouvait espérer que le succès de Five Nights at Freddy’s de l’autre côté de l’Atlantique soit mérité.

Le film rejoint le cimetière des classiques de nos consoles sacrifiés par Hollywood. La proposition de Blumhouse multiplie les effets visuels pauvres, repose sur un récit gentillet et recycle une recette qui ne fait déjà plus ses preuves. La peur ne s’invite jamais dans ce métrage, au mieux fade, au pire, complètement à côté de la plaque. Le public voulait avoir peur, ils ont surtout peur qu’une autre saga vidéoludique ne subissent le même sort.

Ant-Man 3

Ant-Man et la Guêpe : Quantumania
“C’est la meilleure journée père-fille de l’histoire” Crédits : Marvel

En février dernier, Marvel ouvrait un nouveau chapitre de son histoire. Avec Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, l’écurie des super-héros devait poser doucement les bases de sa saga du multivers en faisant se rencontrer Scott Lang et le grand antagoniste du MCU : Kang le Conquérant. Quantumania a surtout été la preuve que Marvel est capable du meilleur comme du pire, l’écurie s’est glissée dans notre Top et se trouve une place de choix dans ce Flop.

La promotion de Scott Lang, de petit héros en marge de l’intrigue principale à ouverture de la phase 5, ne l’a pas servi. La fourmi a les épaules trop faibles pour une telle mission. À ne jamais choisir entre divertissement familial et grande aventure au sein de l’immensément petit, le film de Peyton Reed se perd dans un entre deux fade. Chérie, j’ai rétréci le scénario, on passe à autre chose et on espère désormais un avenir meilleur pour l’écurie.

Celui qui passe entre les mailles du filet

À la rédaction de ce Flop, Le Journal du Geek n’avait encore pu poser les yeux sur le dernier-né du DCEU. Chose qui n’est plus si rare, Aquaman et le Royaume Perdu n’a pas profité d’une projection presse en amont de sa sortie. Une telle situation est rarement annonciatrice d’un chef-d’œuvre, mais l’on se laissait l’opportunité d’être surpris par la nouvelle copie de James Wan. Après tout, pour peu que l’on adhère au délire kitch du cinéaste, le premier volet était une belle surprise. Il avait même détrôné The Dark Knight Rises grâce à sa carrière sur le marché chinois.

Ce mardi 19 décembre, dans l’obscurité d’une salle de cinéma, la sentence est tombée. Aquaman a pris l’eau. Épopée anarchique qui ne sait pas où donner de la tête et pâti du chaos qui l’a fait naître, la suite des aventures d’Arthur Curry conclu le DCEU de la plus triste des manières. Pour ses au revoir au public, que la licence ne se donne même pas la peine de signifier au moyen d’une scène post-générique, l’ère Snyder se noie dans un déluge d’effets visuels poisseux, de dialogues risibles. Si quelques bonnes idées apparaissent ici et là, ce n’est pas suffisant pour empêcher le naufrage.

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