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Fake news : un problème grandissant

Bien qu’elles représentent une problématique récurrente aujourd’hui, les fameuses « Fake News » ont toujours existé : le fait de transmettre de fausses informations de manière volontaire ou non est un concept qui a su traverser les siècles. Capables de fausser la perception du monde chez un individu, les fake news ont toutefois pris une ampleur inédite avec la multiplication des moyens de communication, et plus précisément l’arrivée d’Internet. Zoom sur l’une des grandes problématiques du paysage numérique.

Internet : le revers de la médaille

Le World Wide Web figure parmi les inventions les plus retentissantes de ces dernières décennies : le monde n’a jamais été aussi connecté, et les informations aussi faciles à transmettre. Mais contrairement à la plupart des médias, Internet donne la parole à tout le monde. Si l’on couple cela avec la vitesse à laquelle une information peut être partagée sur les réseaux sociaux, le phénomène des fake news prend une tout autre ampleur : une fausse information peut être générée par n’importe qui, et être transmise à grande vitesse via les listes de contacts.

Le site infographique Information Is Beautiful a classé les fausses informations de 2017 par nombre de Google hits (pages vues, interactions sur les réseaux sociaux…) : une majorité cumule plusieurs centaines de milliers d’interactions utilisateur, et quelques-unes dépassent même le million. Le problème est donc à prendre au sérieux puisqu’en plus d’avoir une forte exposition, les fake news traitent très souvent de sujets sensibles tels que les politiciens, l’immigration ou la sécurité. Elles peuvent donc avoir de sérieuses répercussions sur les votes des citoyens lors d’une élection. Le président Emmanuel Macron a d’ailleurs prévu de prendre des mesures contre les fake news.

Toujours plus de moyens

À l’instar du World Wide Web, beaucoup d’inventions à première vue bénéfiques finissent par être utilisées à mauvais escient. C’est le cas du deep learning, technologie d’apprentissage automatique utilisée en reconnaissance vocale, en robotique ou en automobile par exemple. Ainsi, 1&1 nous décrit ce que sont les deepfakes, des vidéos dans lesquelles le visage des protagonistes a pu être changé grâce à la technologie du deep learning. Bien que cela soit généralement fait à des fins récréatives, ce concept peut parfaitement être appliqué au domaine de l’information en fournissant de fausses preuves vidéo aux internautes par exemple.

La fonctionnalité « capture d’écran » des appareils numériques est un autre élément à première vue pratique pouvant être détourné afin de relayer de fausses informations. Le Youtubeur Norman en a fait les frais lors de la récente affaire #BalanceTonYoutubeur : après que son confrère Squeezie ait publiquement dénoncé des abus sexuels faits par des Youtubeurs, de nombreux internautes s’en sont immédiatement pris à Norman. À tort, car les screenshots de conversations diffusés ont été retouchés via des logiciels tels que Photoshop.

Que pouvons-nous faire ?

En tant qu’internautes, nous avons tous une responsabilité vis-à-vis de nos tiers : nous pouvons à tout moment être exposés à de fausses informations, et participer à leur propagation en les partageant sur les réseaux sociaux ou même oralement. Il convient donc à chacun de développer un esprit critique et de vérifier la véracité d’une information via plusieurs sources avant de la considérer comme vraie. Cela est valable pour les informations reçues sur Internet, comme pour celles reçues par bouche-à-oreille.

Cette vigilance doit être double sur les réseaux sociaux tout particulièrement, car le flot d’informations y est particulièrement intense, ces dernières peuvent venir de n’importe qui, et elles sont très souvent partagées sans vérification. En d’autres termes : pour être un internaute averti, doutez de tout.

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