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Comment nos écrans définissent la sexualité féminine

365 DNI vient de débarquer sur Netflix, l’occasion de revenir sur des décennies de représentation de la sexualité féminine à l’écran. Dossier.

Le 19 août dernier, la saga 365 DNI ( ou 365 jours) faisait son grand retour sur Netflix. Quelques mois seulement après la mise en ligne du second opus, ce nouvel volet entend clôturer les aventures de Massimo, Laura et Nacho. Sulfureuse mais aussi très décriée, la production polonaise en dit beaucoup sur la manière dont nos écrans racontent, représentent et s’emparent de la sexualité féminine. À l’occasion de cette sortie, retour sur l’évolution de la représentation de la sexualité féminine au cinéma et dans les séries.

“Feels like the first time”

Depuis les années 80, les séries et films dépucèlent les adolescents à coup de bougies parfumées et de pétales de roses. Les jeunes femmes comme les garçons se découvrent sur une musique langoureuse et romantique. Le moment est idyllique et sonne comme un véritable passage à l’âge adulte. Pour autant, Hollywood joue, parfois sans grande subtilité, avec la dualité des sexes et cette première fois n’est souvent pas vécue de la même manière pour les personnages féminins et masculins.

Si les garçons sont généralement présentés comme des obsédés sur pattes – American Pie en est l’exemple parfait – pour les filles, c’est souvent une autre paire de manches. Faussement émancipées, elles attendent le prince charmant qui viendra les initier aux joies de la sexualité. Dans 90210, Brenda décide de sauter le pas avec Dylan après le bal du lycée. Les adolescents scellent leur amour naissant sur l’oreiller, mais les spectateurs n’auront d’autres choix que d’imaginer ce qu’il se passe dans l’intimité de la chambre d’hôtel. Fondu au noir et on n’en parle plus, ou presque. Plus tard, la jeune femme éprouve des remords lorsqu’elle pense être enceinte. Dylan était-il le bon ? L’a-t-elle fait trop tôt ?

American Pie Sexualité
“Vous reprendrez bien une part ?” Crédits : Universal Pictures

Comme souvent, c’est aux femmes qu’incombe cette charge mentale sexuelle. Selon Anne Martine Parent, professeure agrégée du département des arts et lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi, “dans les séries, on veut protéger, éloigner les jeunes filles de la sexualité. Elles doivent résister.” Les séries portaient souvent un regard très moralisateur sur la sexualité des adolescents, et surtout des adolescentes, que l’on tente de déconstruire. Girls, série produite et écrite par Lena Dunham, révolutionne le genre de la comédie romantique en montrant les interrogations des jeunes femmes sur leur sexualité naissante :

“d’après ma tante, c’est comme gratter un coup de soleil.”

Le moment n’est pas romantique, malgré la musique qui se joue en arrière-plan. La série interroge aussi le fantasme de la “bonne personne” et balaie tous ces clichés du revers de la main. C’est maladroit, ce n’est pas un moment facile et c’est bien plus réaliste. De plus en plus de séries et de films s’inscrivent en opposition avec cette vision idéalisée et “romantisée” de la première fois. Dans Juno, c’est le personnage féminin qui mène la danse, qui veut s’adonner au plaisir de la chair avec Bleeker. Elle prend en main les choses et ça fait du bien ! Même si les conséquences de cette première fois confrontent encore une fois le personnage féminin à ses propres responsabilités, on nous montre enfin que les filles sont aussi intéressées par le sexe que les garçons.

The Big Orgasm Theory

Dans les séries, le sacro-saint orgasme est souvent représenté comme un Big Bang d’une puissante qui pourrait faire trembler l’intégralité des gratte-ciels new-yorkais. Les personnages féminins gémissent langoureusement, poussent des soupirs discrets et atteignent progressivement le Nirvana. Les corps se cambrent à l’unisson et les personnages font des vocalises qui feraient frémir les plus grandes cantatrices. L’orgasme est souvent montré comme une montée en puissance théâtrale, et surtout simultanée chez les deux personnages. Dans la réalité, on ne va pas se mentir, les choses sont souvent bien différentes.

Alors pourquoi nous offrir une vision unique et fantasmée d’un rapport sexuel à l’issue inatteignable (et souvent très phallocentré) ? La question mérite d’être soulevée, d’autant plus que même dans les séries pourtant censées déconstruire notre perception de la sexualité, le cliché reste tenace. Dans Sex and the City, les héroïnes apparaissent souvent en plein climax en même temps que leurs partenaires. Un moyen à peine masqué d’adouber le rapport pénétratif, alors même que les études montrent depuis bien longtemps qu’il s’agit d’un des moyens les moins efficaces d’accéder à l’orgasme féminin. C’est aussi d’ailleurs bien souvent l’orgasme masculin qui sonne la fin des hostilités, tandis que la stimulation clitoridienne fait tout juste office de préliminaires — avant d’entamer le “véritable” rapport sexuel.

Seule Samantha a le droit à un traitement plus émancipé, mais aussi plus réaliste puisqu’elle n’hésite pas à indiquer à son partenaire qu’elle n’a pas encore eu le temps de jouir. En plus de réclamer son dû, la jeune femme donne même à son partenaire quelques directives pour atteindre son but. Une situation largement minoritaire dans la pop culture, surtout à l’époque.

Heureusement, de nombreuses fictions s’inscrivent désormais en opposition avec ces clichés autour de l’orgasme, et plus particulièrement de la pénétration. Dans My Mad Fat Diary, le personnage de Ray découvre l’orgasme avec son copain lors des préliminaires. Il arrive soudainement et balaie les interrogations de la jeune femme : “Et s’il ne savait pas faire ? Comment on simule un orgasme ?” Elle prend son pied, sans en faire des caisses et s’exclame simplement “Oh mon Dieu, c’est un dieu du sexe” lorsqu’il utilise son pouce pour lui donner du plaisir.

masters of sex
Crédits : Showtime

The L Word, qui suit un groupe de femmes et de personnes transgenres à Los Angeles, s’intéresse aussi beaucoup plus au sexe oral et aux cunnilingus. La série montre que les orgasmes peuvent être multiples et que la pénétration n’entre pas toujours en compte. Dans la série Masters of Sex, l’étude du duo de scientifiques Virginia Johnson et Bill Masters brise aussi un cliché persistant, celui de l’orgasme vaginal ou clitoridien. Elle prouve qu’il n’existe qu’un orgasme féminin et que celui-ci est uniquement lié au clitoris, mais que c’est la stimulation de ce même organe entièrement dédié au plaisir qui varie.

Interne ou externe, l’orgasme de Masters et Johnson balaie d’un revers de la main les théories freudiennes et leur phallocentrisme d’un autre temps. On montre aussi plus volontiers les moues étranges que peuvent faire les personnages lors de l’orgasme et on s’éloigne de cette vision lissée de la sexualité. N’en déplaise à Sally, pas besoin de taper du poing sur la table pour signifier à son partenaire que l’on prend son pied.

Le jeu solitaire

Plus encore que le sexe, le rapport des femmes à la masturbation a longtemps été un sujet sensible, dans la pop culture comme ailleurs. Dramatique dans Mulholland Drive, réaliste mais honteuse dans Black Swan, l’autosexualité sert bien souvent de ressort scénaristique pour appuyer l’idée d’une sexualité compulsive ou malsaine.

Heureusement la pratique est de plus en plus représentée à l’écran et on porte un regard moins moralisateur sur les plaisirs solitaires. Au contraire, on en parle plus librement et on s’y adonne sans honte. Dans Big Mouth, dont le sujet principal est la puberté, la masturbation féminine est abordée frontalement par le personnage de Missy. Depuis sa plus tendre enfance, la jeune fille éprouve du plaisir en se frottant contre son doudou, sans trop savoir pourquoi. En grandissant, elle comprend de quoi il s’agit et commence à éprouver de la honte. Avec brio, les scénaristes brisent les tabous et balaient cet embarras du revers de la main.

Pen15, qui nous plonge dans l’adolescence de deux collégiennes dans les années 2000, prend un autre chemin pour l’aborder. Alors qu’elle joue avec des poupées, la jeune Maya commence à ressentir du désir. Elle va ainsi découvrir la masturbation et la pratiquer très régulièrement. Le moment est filmé de manière très réaliste, gênante, mais permet de démystifier la pratique. Lorsqu’elle se confie à son amie et lui dit qu’elle pense être une perverse, elle lui répond simplement qu’elle aussi aime mettre sa main entre ses cuisses et on passe à autre chose.

sex and the city vibro
Crédits : HBO

Dans Sex Education, le personnage d’Otis explique à Aimee que la masturbation est une manière de se découvrir et de découvrir ce qui lui plaît lorsqu’elle est avec un garçon (ou une fille). La jeune fille expérimente et va comprendre ce qui la stimule pour pouvoir le partager avec son partenaire. Le personnage que Phoebe Waller-Bridge incarne dans Fleabag se masturbe devant un discours d’Obama avant d’être surprise par son compagnon. En plus d’être hilarante, elle démontre que les femmes prennent leur sexualité en main, ou avec un peu d’aide.

la séquence montre une nouvelle conception du couple et de ses standards. C’est lui qui est romantique et elle qui a le plus de libido. On assiste à un véritable renversement” selon Anne Martine Parent.

Sex and The City aura permis de mettre en lumière une autre forme de plaisir solitaire et de placer les sextoys sur le devant de la scène. Selon Virginie Girod, docteure en histoire et spécialiste des femmes de la sexualité, c’est cette série qui a démocratisé les jouets sexuels. “On a vu l’apparition de sites dédiés aux femmes, avec de beaux objets qui pourraient traîner dans le salon sans que cela soit étrange. Elles n’ont plus honte d’en parler avec leurs pairs, leurs amies.” Les femmes peuvent aussi regarder du porno pour se stimuler, comme le font certains hommes. Dans unREAL, le personnage incarné par Shiri Appleby se masturbe devant une vidéo de bondage. Courte, la séquence est l’une des premières à montrer une femme qui regarde de la pornographie. Et oui, ce n’est pas réservé aux hommes.

C’est oui ou c’est bien c’est non

Pour James Bond, rien n’est insurmontable. L’espion séducteur est un conquérant, et son incroyable charisme est capable de transformer n’importe quel non, en oui. Les personnages féminins, d’abord réticents, finissent toujours par céder à son charme, le plus souvent sous la contrainte. Dans Goldfinger, Pussy Galore commence par repousser 007. S’ensuit alors une bataille dans le foin et c’est sans surprise James Bond qui aura le dessus. Virile, la figure masculine a conquis la femme qui s’avoue vaincue et s’abandonne sans résistance dans ses bras.

On retrouve aussi ce schéma dans de nombreux films, comme Star Wars par exemple. S’il met en scène une figure féminine forte, Leia, il nous montre aussi une relation amoureuse toxique. Han Solo, vaurien notoire, n’a pas les faveurs de la princesse au début du film, mais peu importe, il réussit à la convaincre à force de persévérance et obtient même un baiser dans le second chapitre.

Mais le mouvement #MeToo aura permis d’ouvrir le débat et de nombreuses séries et films s’en emparent avec brio. Un non reste un non, et un oui peut se transformer en non. On interroge son partenaire, on lui demande ce qu’il ou elle accepte de faire et on accepte que ce consentement puisse changer en cours de route.

“L’impact du mouvement me too est très clair dans la série Girls” nous explique Anne Martine Parent.

Dans la sixième saison, Lena Dunham rencontre un romancier qu’elle adore, qu’elle admire. Incarné par Matthew Rhys, le personnage est accusé d’agression sexuelle par certaines de ses admiratrices et elle est venue l’interroger sur ce point. La séquence aborde la notion d’abus de pouvoir d’une manière inédite et déconstruit les schémas de la romance à l’écran.

La série insiste aussi sur le fait que cette libération de la parole est difficile pour les victimes et que ce qui peut paraître être un consentement n’en est pas toujours un. Dans la série Mrs Fletcher, le fils du personnage principal a une relation sexuelle avec sa copine. Celle-ci lui fait une fellation consentie, mais il met sa main sur sa tête et commence à accélérer la cadence. Elle finit par se dégager, furieuse, et lui explique qu’il l’étouffait. Elle ouvre ainsi le dialogue et invite les femmes à exprimer leur consentement à chaque instant.

I May Destroy You
Crédits : HBO

De son côté, I May Destroy You aborde une nouvelle forme de consentement, cette fois liée à la contraception. En plein acte sexuel, le personnage masculin retire le préservatif sans prévenir sa partenaire. Lorsqu’elle le découvre, Arabella ne comprend pas tout de suite qu’il s’agit d’une agression sexuelle. C’est en se renseignant sur le sujet du stealthing qu’elle va se rendre compte qu’il a outrepassé son consentement.

Elle va l’exposer pour que d’autres femmes ne vivent pas la même chose qu’elle. Mais là où la série excelle dans l’exercice, c’est qu’elle ne porte pas un regard moralisateur sur la situation, mais veut plutôt informer les spectateurs. On notera aussi que derrière la caméra, le consentement est aussi au cœur des préoccupations. HBO, avec sa série Euphoria, a mis en place des coordinateurs d’intimité. Le but : interroger les acteurs sur ce qu’ils acceptent de faire ou non à l’écran.

Nu et tout bronzé

Qui dit sexualité, dit souvent nudité. Sur ce point, Hollywood et ses pairs ont encore des efforts à faire, d’autant plus que ce nu porté à l’écran est souvent réservé aux personnages qui répondent aux critères de beauté des magazines. La “girl next door” ressemble plus à une gravure de mode qu’au commun des mortels. En Angleterre pourtant, on montre et on s’intéresse à de plus en plus de personnages “hors normes”.

La série britannique My Mad Fat Diary met en scène une adolescente en surpoids et s’intéresse à ses amours, sa sexualité et ses amitiés. Son corps n’apparaît en revanche que rarement nu. Lena Duhnam, dans sa série Girls, montre quant à elle son corps sous toutes ses coutures et sous un nouveau jour. La caméra filme les moindres détails, des postures qui ne sont pas toujours flatteuses et qui s’affranchissent des codes de la nudité à l’écran. Dans le premier épisode, particulièrement, la nudité de Lena Dunham n’est pas traitée par le prisme de l’érotisation à outrance, et se contente de montrer la réalité des corps en mouvement.

Girls Lena Duhnam
Crédits : HBO

Malgré de nets progrès, il reste encore beaucoup à faire. Selon Anne Martine Parent, cette nouvelle représentation des corps exclut toujours les personnages racisés. Dans Grace and Frankie par exemple, et ce malgré le fait que la série s’intéresse à deux femmes de 70 ans, on ne voit aucune scène de nudité des deux actrices.

“Encore aujourd’hui, on voit très peu de scène de sexe avec des personnes racisées et aussi plus âgées. Il y a encore un énorme tabou autour de la sexualité des femmes matures.”

Mrs Fletcher, qui suit une quadragénaire, tente de briser quelques tabous autour de la sexualité féminine, mais ne réussit pas à s’affranchir tout à fait. Du haut de ses 46 ans, Kathryn Hahn ne ressemble pas vraiment à une mère au foyer débordée. Dans Big Mouth en revanche, si on s’attarde sur la sexualité des adolescents, on ne manque pas d’aborder les problématiques liées à l’âge chez les femmes. On parle de ménopause, mais on n’ira pas jusqu’à montrer des corps féminins.

Ne reste plus qu’à espérer que les scénaristes et les cinéastes n’hésiteront désormais plus à montrer les corps féminins en dehors des normes. La présence de plus en plus de femmes derrière la caméra est rassurante et permettra sans aucun doute de faire évoluer les mentalités. La partie n’est en revanche pas gagnée puisqu’on estime que seulement 23,3 % des films français sont réalisés par des femmes.

À lire :

Si le sujet de la sexualité à l’écran vous intéresse, nous ne pouvons que vous conseiller de lire Sex and the Series. Le livre d’Iris Brey, sorti en 2016 aux éditions de l’olivier retrace plusieurs décennies d’histoire du sexe à l’écran.

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9 commentaires
  1. Super article, très intéressant et bien construit ! C’est agréable de vous voir également aborder la culture sous cet angle.

  2. Bonjour,
    Je suis très surpris que vous parliez d’une relation toxique entre la princesse Leia et Han Solo.
    Il y a un jeu séduction mais plutôt respectueux et, pas violent, ou physique (contrairement à James Bond que vous citez).
    A la fin du 6, Solo est même prêt à s’en aller quand il croit qu’elle en aime un autre.

    Pourriez-vous expliciter en quoi vous voyez une relation toxique ?

    Pour James Bond, en revanche, je suis assez d’accord qu’on est vraiment dans le cliché du mâle dominateur.

    Bigben

    1. Bonjour BigBen,

      Dans le cinquième film, lors de la scène du baiser, c’est assez parlant. L’intrigue véhicule l’idée qu’une femme doit être conquise et qu’un non, n’en est jamais vraiment un. Si le personnage, comme vous le dites, bat en retraite, on peut observer quelques comportements qui ne prennent pas en compte le consentement de Leïa (notamment, lorsqu’il lui prend la main contre son gré). Cela peut paraître anodin, mais participe finalement à ce que l’on pourrait qualifier de culture du viol. Fort heureusement, les choses ont un peu évolué dans l’univers Star Wars depuis, comme dans le reste du panorama audiovisuel.

  3. Heu, en complément de ma question précédente, je précise que j’ai trouvé l’article très intéressant (d’où mon envie de demander cette explication).
    Merci pour le travail derrière cet article !
    Bigben

  4. Je ne vois toujours pas à quoi vous faites référence. Dans la scène du baiser, ils partagent un moment de forte complicité, après des aventures qui les ont rapprochés. J’avoue ne pas voir ce que vous trouvez de “parlant” ou de “toxique”.
    Il me semble me souvenir qu’elle le plante à un moment : il râle contre Chewbacca mais ne crie pas sur Leia ou ne lui court pas après (ce qui serait toxique, en effet, ou malsain).
    De même, je suis très surpris que vous associez le moment où il lui prend la main (doucement, parce qu’elle s’est fait mal), à un “viol”.
    (je me méfie de cette notion de “culture du viol” qui me parait bien subjective).

    Je réagis à votre exemple parce que j’avais lu un jour un article d’une chercheuse qui avait mis en place une grille de lecture pour déterminer si une oeuvre (comme un film) respectait les femmes.
    Elle avait imaginé des questions du genre “le personnage féminin a-t-il un nom de famille”, “a-t-il un rôle autre que “petit amie du héros masculin”, etc …). Je trouvais cette approche très intéressante car elle se basait sur des éléments factuels, objectifs.
    Et elle indiquait que la princesse Leia sortait justement du lot des films de l’époque : avec un rôle affirmé, se moquant des héros masculins, ayant des responsabilités, etc …
    Selon cette chercheuse, Star wars était justement en avance sur son époque.
    Selon cette grille de lecture, les James Bond sont très mauvais, évidemment … 😉

    Bonne journée

  5. Article très intéressant, bien écrit et documenté.
    Quant à la problématique soulevée dans la dernière partie de votre article, je trouve que la formidable série, à bien des égards, qu’est Malcolm in the middle, est particulièrement intéressante, tant dans sa relation avec son mari que dans son quotidien de femme. Elle montre ce que beaucoup d’autres séries et films ne voulaient pas voir à une époque ou #Meetoo était impensable. Avec toute l’exagération propre à la série, certes, mais plutôt bien vu dans le fond.

  6. Prendre pour exemple “american pie” pour parler des hommes obsédés et non des femmes… Avez vous seulement regardé le film ? Non parce que le personnage joué par Alyson Hannigan est loin d’être la dernière et même en général, les personnages féminins sont intéressé par le sexe.

    J’arrête ma lecture donc dès ce premier paragraphe et regrette de voir que les “journalistes” d’aujourd’hui sont capables de sortir des torchons pareil

    1. Bonjour Maga,

      L’exemple d’American Pie est utilisé pour souligner le fait que rarement des films parlent de sexualité féminine sous le prisme de la libération, comme c’est le cas pour les films ayant des personnages masculins. Les personnages principaux de la saga sont masculins, mais les sagas du genre ne sont que très rarement incarnées par des personnages féminins. On peut néanmoins citer Allumeuses ! Mais c’était assez rare au début des années 2000. Les choses changent avec l’arrivée de productions adolescentes comme Skins ou encore Sex Education plus récemment.

      Enfin, il est évident que dans American Pie les personnages féminins sont tout aussi concernés par la sexualité que les personnages masculins.N’hésitez pas à lire la suite pour mieux comprendre cette différence de traitement entre les jeunes filles et les jeunes garçons à l’écran.

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