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On a testé l’abonnement Disney+ avec publicité, on zappe ?

Ce mercredi 1ᵉʳ novembre signait le lancement de l’offre Disney+ avec pub. Faut-il craquer pour l’abonnement low cost de Mickey ? Verdict après une journée d’utilisation.

Après son déploiement outre-atlantique, la formule Disney+ avec publicités fait son arrivée dans l’Hexagone. Disponible depuis ce mercredi 1ᵉʳ novembre, ce nouvel abonnement promet d’offrir aux anciens et nouveaux utilisateurs un accès au catalogue riche de plusieurs licences emblématiques, tout en profitant d’un prix bien plus compétitif. Affiché à seulement 5,99 euros par mois, ou 59,99 euros par an, Disney+ avec pub est-il une bonne affaire pour autant ? Nous l’avons testé pendant une journée et voici notre verdict.

Dans le monde des plateformes SVOD, Disney+ ne compte pas parmi les plus anciennes. Le 1ᵉʳ novembre, elle soufflait seulement sa quatrième bougie contre plus d’une dizaine pour Netflix. Néanmoins, la croissance de Disney+ a été telle que comme son principal rival, il est déjà l’heure de revoir sa stratégie pour atteindre une certaine rentabilité. Après avoir dépensé sans compter pour produire des contenus inédits et s’installer dans de nombreux salons. Maintenant que cela est fait, il lui faut diversifier ses sources de revenus tout en attirant de nouveaux utilisateurs dans ses filets. C’est sans surprise par le biais de la publicité que l’entreprise entend consolider ses appuis.

Un processus intrusif ?

Il faut bien avouer que l’absence de publicité sur les plateformes de streaming constitue un solide argument lors de la souscription. Quand c’est gratuit, c’est vous le produit. Avec un abonnement, les utilisateurs pouvaient être assurés de ne pas voir leur temps libre vendu à des annonceurs et entreprises. Disney prend désormais part à l’économie de l’attention théorisée par le sociologue Gabriel Tarde. Pour se rendre séduisante auprès des entreprises, elle doit se constituer une solide base d’utilisateurs avec de nombreux profils. Cela s’accompagne aussi d’un traçage de vos habitudes de consommation pour définir quels sont les produits et services plus susceptibles de vous correspondre.

Néanmoins, Disney+ vous offre la possibilité de ne pas utiliser de publicité ciblée, c’est déjà un bon point pour les utilisateurs soucieux du respect de leur vie privée. Dans une  page dédiée de sa FAQ, l’entreprise précise “Si l’utilisateur a consenti à l’utilisation de certaines données de suivi, les publicités qu’il verra seront personnalisées en fonction des contenus qu’il regarde, de son emplacement (localisation ndlr) et de son historique de lecture entre autres)”. L’entreprise précise que pour désactiver ce système, il suffit de se rendre à la rubrique “Gérer mes préférences en matière de confidentialité” dans l’onglet “Légal” ou dans le pied de la page sur la version web. Ensuite, en cliquant sur “tout refuser”.

Maintenant que nous avons désactivé le pistage, il est l’heure de découvrir ce que Disney+ avec pub a dans le ventre. La plateforme ne précise pas la récurrence de ces interruptions, il nous faut donc le constater par nous-mêmes. Au lancement d’un métrage, au hasard Star Wars : Un Nouvel Espoir, il vous faudra composer avec une minute de publicité. Parmi les annonceurs les plus présents, on peut noter Burger King, la MAIF et des marques de parfums telles que Lancôme ou encore Dior. Pour l’instant, nous n’avons pas croisé de séquences consacrées à Disneyland Paris ou tout autre produit de la firme aux grandes oreilles. On apprenait récemment que même les abonnés Premium seraient susceptibles de visionner quelques publicités de la marque au fil de leur navigation.

Screen de la publicité Burger King
Crédits : Disney+

Fait assez notable, Leclerc semble avoir profité de cette occasion pour promouvoir sa campagne de collection de cartes Marvel, un choix plutôt logique quand on sait que c’est via la plateforme que les amateurs de super-héros visionnent les aventures de leurs personnages préférés. Une fois que vous avez lancé la lecture, vous pourrez comme d’habitude suivre votre progression dans la barre dédiée. En revanche, contrairement à Netflix, le service n’indique pas à quel moment les coupures pub auront lieu. Il y a une bonne raison à cela, il n’y en pas.

Une publicité qui sait se faire oublier

Étonnement, nous avons regardé deux métrages avec cette nouvelle offre et n’avons pas été interrompus une seule fois par une page de réclame. Alors que l’on s’attendait à ce que la célèbre réplique : “Non, je suis ton père” prononcé par Dark Vador soit suivie d’une publicité pour un test ADN, nous avons pu regarder l’intégralité du film sans entrave. Du côté des séries, fonds de commerce de Disney+, le processus est un peu plus intrusif.

En effet, une séquence de publicité est proposée à chaque début d’épisode. Si vous souhaitez vous lancer dans une séance de binge-watching et regarder plusieurs épisodes de 20 minutes à la suite, il vous faudra ainsi composer avec trois minutes d’annonces par heure contre seulement 1 pour un film. Rien de bien insurmontable. En revanche, Disney+ ne semble pas prendre en compte les publicités que vous avez vues précédemment. Concrètement, si vous avez lancé le mauvais épisode et que vous vous en rendez compte une fois la publicité passée, il vous faudra revoir des annonces. Certaines autres productions, comme l’émission de téléréalité Les Kardashians comportent deux pauses publicitaires, après une première séquence de quarante secondes. Elles sont clairement identifiées par un bouton noir sur la barre de lecture, pendant la publicité, vous ne pourrez d’ailleurs plus toucher au curseur.

Curseur pub sur Disney+
Crédits : Disney+

Il faut bien avouer qu’après quelques heures d’utilisation, Disney+ avec pub s’annonce comme une bonne alternative aux autres offres proposées par l’entreprise. C’est d’autant plus vrai pour les ménages disposant d’autres abonnements à des plateformes concurrentes, et qui souhaitent réduire leur facture globale tout en continuant de profiter des contenus inédits. À noter que pour les enfants, qui sont plutôt bien lotis sur Disney+, aucune publicité n’est proposée en “mode junior”. Ils pourront ainsi regarder leurs dessins animés sans interruption.

Disney+ ne lésine pas sur la qualité (et ça fait plaisir)

La SVOD ne marchande désormais plus seulement ses contenus et le nombre d’écrans, avec la multiplication des abonnements, la qualité est l’un des arguments qui pourrait faire pencher à la balance au moment de choisir une formule. Disney+ ne joue pas les “grippe-sou” puisque les abonnés Disney+ avec publicité peuvent profiter de leurs films et séries jusqu’en 1080p Full HD. Le son est quant à lui limité à l’audio 5.1 pour les productions qui peuvent être écoutées de cette manière. Ce sont ainsi les mêmes caractéristiques que la version Standard, facturée trois euros de plus. Pour continuer à profiter de la 4K, il faudra néanmoins débourser 11,99 euros par mois, bien loin des 19,99 euros facturés par Netflix.

En revanche, il faudra faire une croix sur l’une des fonctionnalités les plus utiles aux voyageurs. En effet, le téléchargement n’est pas disponible pour tout détenteur d’une offre avec publicité. Dans les zones non couvertes par le réseau mobile (sur téléphone ou tablette), vous ne pourrez ainsi pas accéder à votre contenu. C’est sans doute là que la souscription à l’offre Standard pourrait s’imposer. Pour proposer un tarif réduit, qui n’est qu’un euro inférieur à celui de Disney+ à son lancement, l’entreprise doit limiter quelque peu l’expérience utilisateur. Cela passe aussi par la réduction du nombre d’écrans simultanés, deux pour les abonnements Standard et Standard avec pub contre quatre pour le Premium. À noter que si vous pensiez pouvoir continuer à partager votre abonnement en famille ou entre amis, et donc diviser la facture, Disney+ planche actuellement sur des outils pour limiter l’accès aux seuls résidents d’un même domicile.

On craque ?

L’annonce de l’arrivée de la publicité, et d’une hausse des prix, n’a pas été accueillie dans la liesse. Après avoir profité de certains avantages, à un prix attractif, il faut bien avouer que la nouvelle était assez difficile à digérer. Néanmoins, l’offre avec la publicité s’impose comme une alternative assez intéressante pour les nouveaux abonnés autant que les anciens. Dans les tous cas, c’est surtout une occasion pour les utilisateurs occasionnels de faire des économies. Si vous limitez vos séances ciné ou série à quelques heures par semaine, la publicité ne devrait pas être trop gênante au quotidien. En revanche, si vous êtes plutôt du genre à regarder avec ferveur tout ce que le catalogue a à offrir, les vidéos promotionnelles pourraient être assez irritantes. C’est d’autant plus vrai qu’elles sont souvent assez similaires.

En bref 

  • 1 minute de publicité avant chaque contenu (épisode de série ou film)
  • Pas d’interruption pendant un film
  • Qualité 1080p Full HD
  • Audio 5.1
  • Pas de téléchargement
  • 2 écrans simultanés
  • Des annonceurs divers (mais pas trop)
  •  Possibilité de renoncer à la publicité ciblée

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Les plus

  • Un prix intéressant
  • Pas trop de publicités
  • Une qualité plus que convenable

Les moins

  • Pas de téléchargement
  • Ne prend pas en compte les lectures précédentes
6 commentaires
  1. Oui parcequ’il y a jamais eux de pubs sur les chaines payante comme Canal+ par exemple…

    Rien de nouveau et rien d’obligatoire, tu prends ou pas c’est tout.

  2. Alors, j’ai plus ces services Etc.. Je vois l’offre de Free qui propose Netflix et Disney+ avec pub, mais en fait, c’est vraiment que ces plateformes nous prennent pour les dernières des sal***s ? Youtube, c’est gratuit, t’a de la pub, tu payes, t’a plus de pub.. Point. La, tu payes, pour regarder de pub ? Incroyable… et des millions de pigeons vont allez souscrire à ça ? Waow..

  3. Je viens de tester l’offre (1.99 pour le premier mois, puis 6.99) dans mon cas, c’est surtout pour regarder le catalogue de séries SW
    je ne suis pas convaincu par l’offre, 3 pauses publicitaires par épisode c’est beaucoup trop (une avant le lancement de chaque épisode, puis 2 coupures “a la sauvage” pendant chaque épisode d’un peu plus de 30 minutes)
    donc en ce qui me concerne, a la fin du mois “d’essai* je zappe…
    Le test de Jdg date d’il y a 4 mois, le temps de pub semble avoir triplé depuis novembre et ça rend le visionnage vraiment pénible

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