À la sortie de la boîte, on découvre un engin décidément très typé “gamer”; pas de doute, quant au public auquel il s’adresse, ce qui pourrait gêner un peu ceux qui comptent aussi l’utiliser dans un environnement professionnel. Mais force est de constater que le résultat est assez réussi.
Le liseré RGB sur l’avant du châssis, entièrement paramétrable via Armoury Crate, fait toujours son petit effet. On retrouve aussi des éléments semi-transparents qui sont devenus la marque de fabrique de cette gamme. Mais cette fois, au lieu d’appliquer ce matériau à une partie du plateau comme sur le Strix Scar 17 SE, Asus l’a inséré sur les touches A,Z,E,R, Q,S,D,F et la barre espace, ainsi que sur la bordure de toutes les autres touches. Les amateurs de RGB seront ravis, car le rendu est assez élégant.
Pour ce qui est du châssis en lui-même, cet appareil vêtu d’aluminium et de plastique est un brin moins rigide et costaud que les modèles à base de magnésium, mais rien d’infamant. La flexion du plateau et de l’écran reste assez discrète pour inspirer confiance. Dans l’ensemble, c’est une machine bien finie, comme d’habitude sur cette gamme.
Côté dimensions, ce modèle n’est pas particulièrement svelte (3 cm au niveau de la charnière) ou léger (2,5 kg sur la balance). Mais c’est loin d’être rédhibitoire pour un modèle gamer de 16 pouces; il se transporte sans trop de problème dans un sac à dos ou une sacoche en bandoulière.
Écran
Au niveau de l’affichage, Asus a placé la barre très haut ses derniers temps avec ses écrans Nebula à couper le souffle. Nous avons eu le plaisir de constater que ce modèle en bénéficie également… mais sans surprise, il n’est pas tout à fait à la hauteur des incroyables dalles Mini-LED des modèles haut de gamme. La reproduction des couleurs est un brin plus approximative, mais reste très satisfaisante, tout comme le niveau de contraste. L’angle de vue reste très généreux.
Avec 165 Hz et 7 ms de temps de réponse au compteur, ce n’est pas l’écran le plus rapide de la marque, mais cela reste très honnête pour ce segment. Les joueurs compétitifs les plus exigeants auraient sans doute préféré du 240 Hz et un temps de réponse inférieur, mais cela reste largement suffisant pour profiter des jeux les plus frénétiques du moment sans problème.
En revanche, une fois n’est pas coutume, nous pouvons tout de même adresser un sérieux reproche à cette dalle : sur le modèle que nous avons testé, Asus s’est contenté d’une résolution de 1920×1200 (16:10). Cela fait décidément tache sur un appareil de 16 pouces, sachant que la plupart de ses concurrents directs ont misé sur des dalles 2560 x 1600. Il existe un modèle de ce G16 qui bénéficie de cette résolution, mais il est évidemment plus cher. Vraiment dommage.
Hardware
C’est d’autant plus décevant qu’il est doté d’une carte graphique largement suffisante pour faire tourner des titres AAA en 2560 x 1600, à savoir une RTX 4070 portable (8 GB) qui constitue un excellent compromis sur les portables gaming. Au moins, c’est une bonne nouvelle pour la stabilité du framerate…
On regrette aussi la présence d’un des processeurs les plus puissants de la 13e génération d’Intel, un i9-13980HX. Une très bonne nouvelle pour les performances, mais un brin paradoxal sur cette gamme, sachant que le CPU ne sera (presque) jamais le facteur limitant en jeu et que cette puce n’est pas donnée.
Les créateurs de contenu apprécieront probablement ce surplus de puissance que les gamers auront du mal à exploiter… mais à ce niveau, la mémoire vive risque de pêcher, puisque se modèle se contente de 16 GB de mémoire vive DDR4. Une combinaison pas des plus pertinentes, en somme.
La bonne nouvelle, c’est que les performances en jeu sont au rendez-vous. Comme en témoignent nos benchmarks, la majorité des titres AAA tourneront sans le moindre problème – et heureusement, vu le sacrifice opéré au niveau de la résolution. On ne peut s’empêcher de penser que modèle aurait sans doute été mieux équilibré avec une puce légèrement moins véloce et de la RAM DDR5.
Refroidissement
Côté refroidissement, cette machine s’en sort plutôt bien, sans être particulièrement remarquable. Format oblige, le centre du plateau chauffe tout de même beaucoup lorsque la machine est poussée dans ses retranchements, comme lors d’une longue session de benchmark ou de Red Dead Redemption 2 avec les paramètres graphiques à fond. Mais la température reste tout à fait supportable, et comme d’habitude chez Asus, la disposition des composants fait que les repose-poignets restent toujours frais.
Les ventilateurs, de leur côté, sont tout à fait audibles et pas particulièrement discrets. Aucun d’entre eux n’émet de bruit aigu et strident susceptible de déranger un utilisateur muni d’un casque. Rien de rédhibitoire à ce niveau.
Clavier
Comme à l’accoutumée sur la gamme Strix, difficile d’adresser le moindre reproche au clavier. C’est évidemment un point assez subjectif, mais en ce qui nous concerne, ces membranes font partie des meilleures du marché. Elles sont suffisamment fermes pour proposer un retour tactile net et précis, sans opposer la moindre résistance à la frappe. De plus, les touches sont toujours parfaitement stabilisées. Un plaisir à utiliser aussi bien en jeu que lors de longues sessions d’écriture. En conclusion, ce clavier est toujours une valeur sûre, même sur ce modèle milieu de gamme.
Notons aussi la présence des touches reprogrammables au-dessus de la première rangée, elles sont désormais au nombre de cinq, et c’est un détail très appréciable. Même constat pour la colonne de touches média sur la droite qui se révèle toujours aussi pratique à l’usage. En revanche, Asus a encore pris le parti de sacrifier le pavé numérique, ce qui pourrait faire une sacrée différence en fonction de vos usages.
Pour ce qui est du pavé tactile, rien ed particulier à signaler. Avec sa taille très généreuse et sa surface agréable à la friction bien dosée, il offre une très bonne expérience de navigation. Toujours appréciable, même si les futurs acheteurs de ce modèle y brancheront forcément une souris pour jouer.
Connectique
Ce G16 fait un peu plus que le minimum syndical en termes de connectique. Rien de transcendant pour autant. Il a droit à deux prises USB-A 3.2 Gen 2 à droite.
Côté gauche, on trouve une prise USB-C 3.2 Gen 2, et une autre USB-C avec prise en charge du Thunderbolt 4. À côté, on retrouve un port HDMI 2.1 pleine taille, un port Ethernet RJ45, un jack 3.5 mm, et le port d’alimentation. Mais ce dernier est situé suffisamment en retrait pour que les gauchers puissent manipuler leur souris sans percuter le connecteur coudé à chaque aller-retour.
Autonomie
Côté autonomie, nous avons eu la bonne surprise de constater que ce G16 s’en sort nettement mieux que la plupart des machines gaming du moment, surtout du côté des 16 pouces (comme quoi, la résolution réduite n’a pas que des inconvénients). Lors d’une session multimédia relativement dense (mais évidemment sans jeu), il a tenu un peu plus de 6h30, soit deux bonnes heures de plus que la plupart des modèles comparables. Cela demeure évidemment insuffisant pour espérer l’utiliser une journée sans le recharger, mais cette marge de manœuvre supplémentaire est toujours un bon point.
Prix & disponibilité
Côté tarif, le modèle que nous avons testé est actuellement disponible à 2299 € sur Amazon. Même si cela reste cher dans l’absolu – comme toujours au pays des portables gaming – au bout du compte, c’est l’un des principaux arguments de ce Strix G16, et cela aide incontestablement à lui pardonner ses quelques limites.
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