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Celeste, The Red Strings Club, Into the Breach : Un début d’année chargé en (bons) jeux indés

On peut l’affirmer sans crainte, l’année 2017 fut extrêmement intéressante en matière de jeu vidéo. Et lorsque l’on voit les sorties indés du début 2018, on ne se dit qu’une chose : la fête est loin d’être terminée.

Du voyage onirique à travers les États-Unis au plateformer hardcore, du jeu de survie en milieu aquatique au retour dans les années 80, de la fable cyberpunk à la simulation orwellienne, depuis deux mois, il y’en a pour tous les goûts. Même pour les amateurs de Metroidvania et les accrocs à Heartstone qui cherchent de nouvelles expériences.

The Red Strings Club

De Deconstructeam, on connaissait déjà God will be watching et ses nombreux choix cornéliens, souvent dans des situations critiques. Avec The Red Strings Club, le studio espagnol est de retour aux affaires en allégeant le gameplay et la difficulté, mais certainement pas l’écriture.

Dans l’ambiance feutrée et jazzy d’un bar, le joueur se glisse dans la tenue d’un barman capable de composer de surprenants cocktails qui influent sur les sentiments des clients et les poussent à se confier. Car sous couvert de maitriser les arcanes de l’hybridation d’alcools, notre héros collecte des informations pour mettre au jour et déjouer le complot d’une mégacorporation. Bien écrite, cette fable cyberpunk offre une vision neuve sur les enjeux de l’évolution technologique et notre rapport à notre humanité. The Red Strings Club aurait simplement pu gagner a faire durer son épopée un poil plus longtemps.

The Red Strings Club est disponible sur PC, Mac et Linux, 14,99 euros.

Subnautica

Le saviez-vous ? La surface de la planète est recouverte à 71% d’eau. Un adulte est lui composé à 65 % d’eau. Vous savez ce qui à l’heure actuelle fait également la part belle au précieux or bleu ? Subnautica.

Alors oui, le titre de Unknown World est un jeu de survie comme il en sort des centaines chaque semaine sur Steam. Oui, l’exploration sous-marine, la collecte de ressources et l’artisanat constituent l’essentiel du gameplay. Mais loin de vous lâcher dans l’inconnu avec pour seul objectif de vous maintenir en vie le plus longtemps possible, Subnautica vous demande de mettre vos talents au service d’un scénario (dont on ne vous pipera mot), et donc d’un but bien précis. Un moyen efficace de se démarquer de la très (trop) nombreuse concurrence. Ça et son ambiance à la fois douce et sereine, le mélange parfait pour évacuer dans la mer tout le sel accumulé après une journée difficile (ou une partie de Celeste).

Subnautica est disponible sur PC (et plus tard sur Xbox One et PS4), 22,99 euros.

Crossing Souls

Une ode aux années 80. Voilà comment l’on pourrait décrire Crossing Souls de prime abord. Ou plutôt son ambiance. Manette en main, le joueur se retrouve aux commandes d’une bande d’enfants aux prises avec une société secrète après avoir mis la main sur un mystérieux artefact capable de les envoyer dans le monde des morts. Cinq ados contre le monde, on pense évidemment à E.T. ou Stranger Things.

Enrobé dans une direction artistique colorée, une bande-originale faisant la part belle à la synthwave et des graphismes superbes (à l’instar des animations) en pixel art , Crossing Souls se présente comme un jeu d’action/aventure en vue du dessus. Malheureusement, le titre de Fourattic souffre d’une écriture un poil académique et préfère multiplier les références aux œuvres qui ont marqué la pop culture des années 80 jusqu’à plus soif. Comme si le studio espagnol voulait nous prouver qu’il connait le matériau dont il s’inspire sur le bout des doigts plutôt que de lui rendre hommage de manière originale. Il n’en reste que Crossing Souls est une aventure agréable, qui ne marquera cependant pas une génération.

Crossing Souls est disponible sur PC, Mac, Linux, PS Vita et PS4, 14,99 euros.

Iconoclasts

Cuphead, 7 ans. Owlboy, 10 ans. The Last Guardian, 9 ans. Autant de jeux qui ont connu un développement long et tortueux, mais qui se sont révélés être de petites pépites une fois arrivés sur nos machines. Et a n’en point douter, Iconoclasts est de ceux-là.

Fruit de 8 années d’efforts de la part de Joakim “Konjak” Sandberg, ce jeu d’action-aventure en 2D est d’une maniabilité incroyable et ne faillit pas à dégainer un gameplay astucieux et riche en idées nouvelles. Non content de jouir de graphismes léchés en pixel art, Iconoclasts déploie une écriture, tant de son intrigue que de ses personnages, agréablement surprenants, pour ne pas dire tout simplement prenante. Le chemin de croix de Konjak aura été long, mais il n’aura certainement pas été vain.

Iconoclasts est disponible sur PC, Mac, Linux, PS Vita et PS4, 19,99 euros.

[nextpage title=”… Comme s’il en pleuvait”]

Celeste

Ne vous laissez pas berner par son ambiance douce, ses personnages touchants et ses graphismes soignés tout en pixel art, Celeste est un jeu de plateforme exigeant. Loin d’être injustement punitif, Celeste propose une myriade de défis portés par un level design ingénieux et calibré au pixel près, et par un gameplay simple, mais d’une inventivité incroyable.

Mais attention, si Celeste est une véritable douceur sucrée pour les yeux, la collecte des fraises est, elle, bien souvent salée. À ne réserver qu’aux amateurs de défis corsés, et ceux qui dosent The End is Nigh pour se détendre.

Celeste est disponible sur PC, Mac, Xbox One, PS4 et Switch, 19,99 euros.

Orwell – Ignorance is strength

Épier son prochain et participer à la réduction des libertés individuelles étant des hobbies au mieux rigolos, au pire ludiques, les Allemands d’Osmosis nous concèdent une nouvelle dose de surveillance des masses avec Orwell : Ignorance is Strength. Plutôt qu’une suite, cette simulation en trois épisodes se place comme une histoire parallèle, puisque les faits se déroulent en même temps que ceux du premier opus.

On y incarne toujours un jeune agent d’État chargé de collecter les données personnelles des invidus ayant la fâcheuse tendance à ne pas vouloir rentrer dans le cadre mis en place par le parti au pouvoir. Mais plus que l’invasion de la vie privée ou l’espionnage d’État, Osmosis s’intéresse avec O:IiS au traitement de l’information. Il est ainsi question de manipulation de la vérité, de rayonnement médiatique et surtout des fake news si chères au président américain. Dans un jeu qui a fait de la collecte d’information son élément de gameplay principal, cela promet un challenge intéressent.

Le premier épisode de Orwell : Ignorance is Strength est disponible sur PC, 9,99 euros.

Where the Water tastes like Wine

Where the Water tastes like Wine, ce sont les légendes et autres mythes du folklore américain qui se livrent à nous à travers un jeu d’aventure narratif signé Dim Bulb Game (studio fondé par Johnnemann Nordhagen, Gone Home).

On se glisse dans les frusques d’un vagabond, maudit après une partie de cartes truquées, et on se lance à l’assaut du territoire de l’Oncle Sam en quête d’histoires à raconter. Plus on collecte de contes, plus on peut en partager avec les âmes perdues et autres nomades que l’on croise dans notre périple, et ainsi apprendre à les connaître. Car une bonne histoire les poussera à se confier sur leurs propres expériences, et ainsi nous fournir de nouvelles fables à répandre au fil de notre aventure. D’autant que WTWTLW est entièrement narré par l’inénarrable Sting. Et si ses superbes illustrations 2D dessinées à la main ne vous poussent pas à lâcher quelques deniers pour prendre part à son voyage onirique, WTWTLW devrait vous séduire à l’aide de son incroyable bande-originale signée par le talentueux Ryan Ike (Gunpoint).

Where the Water tastes like Wine est disponible sur PC et Mac, 19,99 euros.

Slay the Spire 

Le titre de Mega Crit Games est le seul de cette sélection à être encore en accès anticipé. Pire encore, il est laid comme tout, tant d’un point de vue graphique qu’au niveau des animations. Alors, pourquoi en parler, nous direz-vous ? Car comme les laissés-pour-compte dans un bal de promo, ce n’est pas l’éclat extérieur qui nous intéresse, mais la beauté intérieure et le caractère.

Slay The Spire repose sur une combinaison qui semble contre-nature et qui pourtant réussie à marier deux genres à merveille : le rogue-like et le JCC (Jeu de Cartes à Collectionner). Du premier, Slay the Spire tire sa progression. Le joueur avance d’évènements aléatoires en évènements aléatoires, récupérant bonus et/ou malus, pour tenter d’atteindre le sommet de la Spire. Les combats sont eux résolus en tour par tour à l’aide d’un deck de cartes. Chaque victoire permet de récupérer une nouvelle carte à ajouter au paquet du joueur. Une défaite vous renverra au début de la partie, non sans remplir une jauge au passage qui vous permettra, une fois pleine, de débloquer de nouvelles cartes et nouveaux personnages. Vous avez dit grosse rejouabilité ? Nous, oui.

Slay The Spire est disponible en accès anticipé sur Steam, 15,99 euros.

Into the Breach

Ah Into The Breach, la définition même d’un tour de force comme seul Subset Games, le papa de FTL, sait les faire. Oubliez l’aléatoire de leur jeu de gestion de vaisseau spatial, ici tout est et DOIT être calculé. Aux commandes d’une troupe de trois mechas sur un plateau de jeu de 64 cases, à mi-chemin entre les échecs et Advance Wars, le joueur doit protéger des bâtiments des velléités belliqueuses d’une bande d’insectes géants.

On tombe peut être dans le cliché en disant que chaque action a une réaction, mais cet adage n’a jamais été aussi vrai que dans Into the Breach. Bien que les parties soient généralement courtes, vous allez passer de longues minutes à réfléchir au meilleur moyen de vous débarrasser des kaijus sans que cela ait (trop) de conséquences sur vos troupes et les infrastructures. Une claque dans la mouille fera certes du dégât à une créature, mais elle aura aussi vite de l’envoyer valdinguer dans un immeuble trop proche et ainsi de l’endommager. D’une lisibilité parfaite, Into the Breach peut également se targuer d’une rejouabilité incroyable. En toute sincérité, vous pouvez foncer les yeux fermés, le titre de Subset Games a de quoi vous occuper pour une bonne centaine d’heures.

Into The Breach est disponible sur PC, 12,49 euros.

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3 commentaires
  1. … Non Slay the spire n’est pas un JCC (comme Hearthstone et compagnie) mais un deckbuilding game, ça n’a pas grand chose à voir et c’est un concept ancien en jeux de sociétés, qui pour le coup fait complètement sens dans une optique de Rogue-lite.

  2. Avez vous vraiment testé Céleste ? ou un simple copié collé d’un autre site ? Il manque quand mêmes des informations non négligeables sur ce jeu assez incroyable… Cela m’étonne vraiment que vous ne l’avez pas relevé, d’où mon gros doute sur le copié-collé…

  3. Tous les jeux présents dans cette sélection ont bel et bien été testés, sur des durées cependant différentes. Ne serait-ce que par respect pour le travail des autres journalistes, pour mon propre travail ou pour vous, les lecteurs, je ne m’abaisserais sûrement pas à cette pratique honteuse qu’est le plagiat.

    Je suis navré si mon court avis, compte tenu du format de l’article, sur Celeste ne vous a pas convaincu.

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