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Test Alan Wake II : bon retour dans l’enfer de Cauldron Lake

13 ans après la sortie du premier opus, l’écrivain Alan Wake est de retour dans un jeu éponyme pour affronter de nouveau les ténèbres…

En 2005, Remedy sort tout juste de sa période Max Payne avec deux opus acclamé par les joueurs et la critique. C’est à ce moment-là que le studio finlandais présente son nouveau projet à l’E3 : Alan Wake. un titre qui avait pour ambition d’être un jeu d’horreur avec un style GTA-Like en monde ouvert. Finalement, Alan Wake arrivera cinq ans plus tard en exclusivité sur Xbox 360 nous proposant finalement un jeu d’action/aventure d’horreur avec un classique jeu de couloir qui nous offrait une aventure intense avec une ambiance unique.

Les fans auront dû attendre 13 ans pour avoir le droit à une suite afin de comprendre ce qui est arrivé à Alan Wake et sa femme Alice dans la région de Cauldron Lake, près de la ville de Bright Falls. Cette fois, on change d’ambiance. Le genre action/aventure horrifique laisse place à un vrai survival-horror encore plus sombre, où les munitions et les batteries de lampe de poche seront rares. Préparez-vous à replonger dans l’enfer de Cauldron Lake pour savoir si cette suite est à la hauteur du premier opus.

Stranger Wake : le monde à l’envers

Il y a 13 ans, Alan Wake parvenait à rétablir l’équilibre entre la réalité et la fiction en changeant les dernières pages de son roman Departure. Malgré une fin très énigmatique et ouverte, on avait espoir sur la réussite d’Alan pour terrasser les ténèbres et sauver sa femme.

Ces espoirs ont volé en éclat avec Alan Wake II, nous faisant bien comprendre que les ténèbres n’étaient pas loin de Bright Falls et qu’ils étaient même très proches de revenir encore plus violemment.

Test Alan Wake 2
© Journal du Geek

Dans cette suite, nous incarnons Alan Wake mais également Saga Andersson, une agente du FBI qui vient enquêter sur des disparitions et de mystérieux meurtres sur les rives de Cauldron Lake. On apprend rapidement qu’Alan Wake est toujours porté disparu. Le titre alterne ainsi entre le monde réel avec Saga et l’amalgame, une sorte de monde à l’envers à la Stranger Things, qui est une réalité alternative où les ténèbres sèment la terreur. Monde dans lequel est piégé Alan.

Tout au long du récit, vous allez avoir le choix de vous concentrer sur l’histoire de Saga ou d’Alan. Il faudra dans tous les cas terminer les deux narrations qui sont étroitement liées, pour en venir à bout du jeu. Si vous souhaitez réaliser tous les chapitres avec Alan, puis faire ceux de Saga à la fin, c’est possible. Vous pouvez avancer dans le jeu dans l’ordre que vous le voulez. Dans les zones de sécurité, vous pouvez switcher à tout moment d’un monde à l’autre.

Une enquête, un livre, une réalité

Test Alan Wake 2
© Journal du Geek

Avec Alan Wake II, Remedy nous offre une formidable narration, avec une mise en scène bluffante. L’histoire est une nouvelle fois très compliquée à comprendre (une tradition pour les jeux Remedy). Mais le récit parvient à nous saisir et nous tenir en haleine tout au long de l’aventure. Contrairement au premier opus (en 2010), il n’y a pas de temps morts. L’histoire avance à chaque instant, même au milieu des chapitres grâce à un système d’enquête drôlement bien maîtrisé.

Dans le monde réel, Saga peut accéder à son « palais mental ». Une pièce dans laquelle elle peut gérer ses différentes affaires criminelles en cours, améliorer ses armes, consulter les pages du nouveau livre d’Alan, et lire dans l’esprit des personnages qu’elle rencontre.

Test Alan Wake 2
© Journal du Geek

Lorsque vous contrôlez Saga, dans le vrai monde, vous devez chercher des indices, interroger des gens, résoudre des énigmes pour accumuler des preuves et des réponses afin d’élucider vos enquêtes. Une fois les éléments en votre possession, vous devez les assembler et les placer au bon endroit pour avancer dans l’histoire.

Du côté d’Alan, ce dernier est bloqué dans l’amalgame. Il peut donc se concentrer pour atteindre son palais mental et avoir accès, lui aussi, à de nombreuses possibilités comme l’amélioration de ses capacités, et son tableau de scènes. Alan n’est pas un enquêteur, c’est un écrivain. Pour avancer et trouver une solution pour sortir de l’amalgame, il doit continuer à écrire un livre qui, encore une fois, ne se souvient pas d’avoir écrit.

Vous devez progresser dans un monde parallèle et affronter l’ombre noire et les silhouettes menaçantes tout en trouvant des idées pour améliorer ou changer le récit de votre livre. Lorsque vous arrivez dans un lieu, il est possible de modifier l’histoire de votre roman pour transformer les zones et les scènes et ainsi débloquer de nouveaux passages ou de nouveaux indices. Alan est également équipé d’un mystérieux appareil qui peut capturer ou libérer la lumière. Cela a pour effet de changer encore une fois la disposition des lieux dans lesquels vous vous trouvez.

Ce système de double narration et d’enquête est très bien maîtrisé par Remedy, nous permettant d’avoir un récit palpitant et passionnant tout au long du jeu.

L’horreur de Cauldron Lake

Test Alan Wake 2
© Journal du Geek

Pour ne pas y aller par quatre chemins, sachez qu’Alan Wake II ne conviendra pas à tout le monde. Dans un premier temps, il est primordial d’avoir fait le premier opus pour se lancer dans ce second jeu. Alan Wake II est la suite directe du premier titre. L’histoire étant déjà assez difficile à comprendre, si vous n’avez pas le Lore et les éléments de bases, cela s’annonce encore plus délicat.

Pour ceux qui ne sont pas fans du genre horreur, vous risquez de passer un sale quart d’heure. Cette suite multiplie les moments anxiogènes, oppressants, et terrifiants avec de nombreux screamers bien placés qui peuvent vraiment surprendre.

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Outre l’aspect visuel et l’ambiance toujours aussi incroyable qui installe un climat de malaise et d’insécurité, Alan Wake II propose une bande-son et un sound design parfaitement maîtrisé qui rendent les scènes encore plus percutantes et les screamers terriblement efficaces. Âmes sensibles s’abstenir, surtout qu’il n’est pas possible de les désactiver.

Comme tous les titres « survival-horror », vous allez devoir survivre. Bien qu’il y ait une difficulté à choisir au début du jeu, les ressources se font beaucoup plus rares et précieuses que dans le premier opus, avec désormais un inventaire limité que vous allez devoir bien gérer pour ne pas être dans une situation délicate. Ne gâchez pas vos balles, et faites bien attention à votre santé si vous voulez arriver à vos fins.

La beauté de Brights Falls

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Côté technique, Alan Wake II nous éblouit. Le premier opus déjà pouvait se vanter d’être en avance sur son temps. Cette suite lui rend un bel hommage. Nous avons réalisé le test en mode performance sur PS5 et visuellement, c’est sublime. Que ce soit dans les rues de Brights Falls, dans les forêts menaçantes de Cauldron Lake, ou dans les différents lieux où vous mène votre histoire, nous avons un jeu qui fourmille de détails, avec une très bonne distance d’affichage, sans aucun aliasing ou de popping et un rendu quasiment photo réaliste. C’est un plaisir pour les yeux. Encore une fois, les équipes de Remedy ont apporté un soin particulier aux effets de lumières, que ce soit avec la lampe torche ou les fumigènes. C’est de toute beauté.

Comme le premier opus, Alan Wake II nous propose des cinématiques in-game et des passages en LIVE-action qui sont de grandes qualités. En plus des graphismes de haut niveau, nous avons une mise en scène très solide avec des séquences mémorables. Que ce soit dans les moments d’horreur, mais aussi dans les cinématiques en live action avec des passages assez insolites, comme un concert et une séance de danse de la part des acteurs, dont Sam Lake, qui restera un moment culte de cette suite.

Test Alan Wake 2
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Comme évoqué précédemment, la musique est également un point fort du titre. Que ce soit les morceaux entre deux chapitres, mais aussi les thèmes pendant les séquences intenses ou les musiques utilisées pour les besoins de certaines scènes, c’est un vrai régale.

Un très gros travail a été réalisé sur le rythme du jeu. Dans le premier opus, on pouvait regretter des longueurs. L’histoire avancée au début et à la fin des chapitres grâce aux cinématiques. Il ne se passait pas grand-chose pendant les moments de gameplay. On pouvait reprocher au titre de tirer en longueur, pouvant lasser certains joueurs.

Avec Alan Wake II, le récit progresse sans cesse nous permettant de n’avoir aucun temps mort. Sur la toute fin du jeu, on peut ressentir très légèrement que cela tire en longueur, avec deux ou trois « rebondissements » et détours vraiment pas indispensables, mais cela reste très léger, surtout comparé au premier opus.

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Notre avis

Avec Alan Wake II, Remedy nous dévoile sans doute l’une des plus belles créations de l’histoire du studio. Le titre est le digne successeur du premier opus, nous proposant un jeu dans la même lignée, améliorant tous les aspects positifs et corrigeant pas mal de défauts du premier épisode pour nous offrir une suite quasiment parfaite. Que ce soit techniquement, au niveau du récit, de la mise en scène ou de l’ambiance, Alan Wake II coche toutes les cases. Au final, son principal point noir provient du doublage. Bien qu’il soit de grande qualité, de nombreuses parties du jeu ne sont pas doublées en français. L’autre défaut, c’est le fait qu’Alan Wake II ne soit pas disponible en version physique. Outre ces deux lacunes, le titre enchaîne les bons points et nous offre un survival-horror maîtrisé de bout en bout.
Note : 9  /  10

Les plus

  • Graphiquement, le jeu est très très beau.
  • La mise en scène est vraiment à tomber.
  • Le système d'enquête et de double histoire vraiment bien maîtrisés.
  • Une ambiance toujours aussi folle.
  • Un survival-horror, un vrai.
  • Une bande-son et soundtrack de grande qualité.
  • Une très bonne durée de vie (20h en ligne droite).

Les moins

  • Des parties du jeu ne sont pas doublées en VF et les sous-titres sont laborieux.
  • Un cheminement un poil répétitif sur la fin, où l'on sent que ça tire un peu en longueur.
  • Pas de sortie en physique.
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