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Test Authentics 500 : que vaut la puissante enceinte multiroom et Dolby Atmos de JBL ?

Imposante grâce à ses dimensions et son look rétro, la nouvelle enceinte active haut de gamme de JBL veut aussi en découdre grâce à ses capacités Dolby Atmos. Une ambition à la hauteur de ses performances ?

Puissante, connectée et multiroom. Après avoir réussi à devenir l’un des acteurs majeurs des enceintes portables, la vénérable marque de hi-fi JBL (créée en 1946) veut désormais tailler des croupières aux spécialistes de l’audio résidentiel. Avec de telles caractéristiques, on pense évidemment à Sonos qui a su se construire une très bonne réputation dans le domaine.

Pour y parvenir, la nouvelle gamme Authentics de la société américaine lorgne étonnamment du côté du design d’une autre marque historique. Difficile en effet de ne pas penser aux enceintes Marshall et leur look rétro/vintage hérité de celui de leurs mythiques amplis pour guitares. Cette Authentics 500 (la plus haut de gamme, commercialisée à 599 euros) ne lésine pas sur ces détails rappelant les enceintes d’un autre temps.

Pas discrète, mais parfaitement fabriquée

En plus du cerclage doré en aluminium, des boutons rotatifs et du revêtement de type vinyle tolex (celui qui recouvrait les amplis Marshall justement), JBL a habillé la face avant de son enceinte d’une mousse au même motif « Quadrex » que celui qui équipe ses enceintes L100. Ce modèle, sorti en 1970 — bien que remis au goût du jour techniquement — est toujours au catalogue de la marque. L’ensemble constitue un design aux choix tranchés qui plaira ou pas, mais qui ne passera en tout pas inaperçu.

Là où l’Authentics 500 mettra tout le monde d’accord est à chercher du côté de l’assemblage. À ce prix-là, on ne peut pas se louper et JBL fait ici tout comme il faut. Les plastiques sont de qualité et leurs ajustements tombent au millimètre pour que rien ne craque. On aime aussi beaucoup les boutons situés sur le dessus du baffle, chacun ceint d’une ligne de LED indiquant leur niveau (volume, basses et aigus). À l’arrière, se situent une entrée RJ45, auxiliaire jack 3,5 mm, USB-C et la prise d’alimentation.

Impossible également de passer à côté des deux larges évents chargés de mettre en musique le système bass reflex. Celui-ci est indispensable à l’imposant haut-parleur de grave de 16,5 cm, situé tout en dessous de l’enceinte. Derrière la mousse de protection de la face avant — inamovible — se cachent 3 haut-parleurs d’aigus de 2,5 mm et 3 médiums de 7 cm. Ce nombre inhabituel de voies 3.1 traduit l’une des fonctionnalités essentielles de l’enceinte : la compatibilité Dolby Atmos Musique ; on y reviendra.

Une application indispensable, mais encore incomplète

Pour contrôler le tout, il sera impossible de se passer de l’application JBL One. C’est elle qui permettra d’accéder à l’ensemble des fonctionnalités de l’enceinte. S’il est possible de régler les graves et les aigus depuis les boutons physiques dédiés, l’application intègre un égaliseur à trois bandes. C’est elle qui permet aussi de configurer les assistants vocaux Alexa et Google Assistant. L’un des points forts de JBL ici est que les deux peuvent être actifs simultanément ; une fois configurés, on pourra donc interpeller l’un ou l’autre à l’envi. Une possibilité que n’offre absolument pas la concurrence qui même si elle propose une comptabilité avec plusieurs assistants demande de faire son choix une fois pour toutes (comme c’est le cas chez Sonos).

Depuis l’application, on peut également configurer ce que JBL appelle un « moment ». En appuyant sur la touche signalée d’un cœur située sur l’enceinte, on lance une playlist choisie en amont, la durée de la diffusion et un niveau de volume. Une bonne idée en soit, quelque peu freinée par le choix des services proposés. Seulement 7 sont directement supportés par l’Authentics 500 et pas forcément les plus populaires : Amazon Music, Calm Radio, Napster, Qobuz, Tidal, TuneIn et iHeartRadio. Dommage pour les abonnés à Deezer, Apple Music ou Spotify.

Ces trois derniers services ne pourront donc pas être commandés depuis l’application, mais via Airplay pour ceux qui utilisent un appareil iOS ou Spotify Connect. Tout cela se fera évidemment via une connexion à son réseau Wi-Fi ou Ethernet. L’enceinte est également compatible Bluetooth, mais l’utiliser de cette manière empêchera de profiter de ces fonctionnalités et aussi des capacités multiroom de la gamme. Là aussi c’est par l’application JBL qu’on choisira ce que l’on diffuse sur quelles enceintes. Si l’on n’arrive pas au niveau d’exhaustivité de Sonos, on remarquera que JBL a fait un effort sur les fonctions connectées de ses enceintes et l’on espère qu’elle sera complétée par les services manquants.

De l’impact des basses

Et l’audio dans tout ça ? Autant vous dire qu’on avait hâte de savoir ce que cet imposant modèle (45 cm de large, 25 cm de côté) avait dans le ventre. Et la première évidence qui s’impose lorsque on appuie sur lecture est que cette Authentics 500 n’est pas avare en basse. C’est même un euphémisme tant celles-ci dominent absolument tout le reste du spectre. Heureusement qu’il est possible de corriger cette hypertrophie grâce au bouton physique ou encore mieux via l’application. Les médiums méritent en effet d’être également rehaussés et les aigus encore un peu plus pour obtenir une restitution qui tend vers quelque chose de plus équilibré.

Seconde constatation, la puissance est bel et bien là avec 270 W annoncés. Dans notre pièce de test d’une petite trentaine de mètres carrés, il nous a été inutile de dépasser le quart du volume sonore. Et bien nous en a pris, car l’Authentics 500 peine à rester efficace à haut volume. Au-delà de la moitié, la distorsion se fait sacrément sentir. Même sur une chanson à la production aussi irréprochable que Rock With You de Michael Jackson, la caisse claire se met tout à coup à vraiment attaquer les tympans. Dommage que JBL ne maîtrise pas aussi bien qu’attendu ce phénomène.

Une spatialisation adaptée aux services de streaming

Enfin, les capacités de spatialisation nous ont également laissé dubitatifs. Il n’est bien sûr pas ici question du Dolby Atmos home cinéma, mais bien du Dobly Atmos Musique, le même qui est proposé par exemple sur Apple Music. C’est depuis cette plate-forme que nous avons lancée la récente interprétation d’Alexandre Tharaud du Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel. Le procédé devrait prendre tout son sens avec cette œuvre classique enregistrée et mixé ainsi très récemment. Malheureusement, il nous a été impossible de constater une quelconque spatialisation. Nous avons même pu constater la compression importante de cette enceinte, plus adaptée aux musiques actuelles qu’à la dynamique nécessaire à la musique classique.

Soit. Sur l’album Guts d’Olivia Rodrigo, le mixage Dolby Atmos nous a tout juste permis d’entendre la voix de la chanteuse légèrement située au dessus du reste de l’instrumentation. Le seul exemple en partie réussi a finalement été sur le morceau New York Transit Queen de Corinne Bailey Rae où les claps du début nous ont enfin paru provenir d’au-delà des limites physiques de l’enceinte. Une faible consolation pour un système dont on attendait des résultats plus impressionnants.

Où l’acheter ?

L’enceinte JBL Authentics 500 est disponible au prix de 599 euros.

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Notre avis

Son look rétro, sa fabrication irréprochable et sa connectique complète plaide en faveur de l’Authentics 500. Malheureusement, malgré les efforts consentis par JBL, l’application n’est pas encore suffisamment complète pour se hisser à la hauteur de son concurrent multiroom Sonos. Et la qualité audio — si elle ne manque pas de puissance — manque en revanche de maîtrise et d’équilibre pour être tout à fait convaincante.
Note : 7  /  10
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