Passer au contenu

Test : PS Vita

41

La sortie de la PS Vita étant imminente (c’est pour le 22 février en France, et en Europe), il nous a été donné le feu vert…

La sortie de la PS Vita étant imminente (c’est pour le 22 février en France, et en Europe), il nous a été donné le feu vert pour publier le test de la bécane dans sa version européenne. Dans nos mains depuis quelques jours maintenant, elle ne diffère en rien de son homologue déjà disponible au Japon depuis le mois de décembre dernier. Pourtant, il nous paraît primordial de balayer un constat complet de la console, de faire le focus à la fois sur ses forces, ses faiblesses, et sur son potentiel.


Du côté du hardware

Nintendo a fait, avec la 3DS, le pari de la 3D. Plutôt que d’offrir une console portable capable de tenir le pavé graphiquement parlant, elle a tenté d’amener en douceur la 3D dans les foyers. Pas de quoi pousser les hardcore gamers à quitter leurs consoles de salon. Sony le sait, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il s’est débrouillé pour conférer à sa PS Vita une puissance suffisante pour qu’elle puisse faire jeu égal avec des productions PS3 ou Xbox 360, toujours sur le plan visuel. Un plus indéniable, qui pourrait faire passer plus facilement la pilule du prix des jeux PS Vita : tournant aux alentours des 40/50€, ils sont quasiment aussi onéreux que les dernières productions de haute volée qu’on pourra trouver sur le trio Xbox 360/PS3/PC.

Mais il faut pourtant dire que la console a des arguments à faire valoir sur le plan de la technique. Elle dispose ainsi d’un écran tactile capacitif (et multitouch !) OLED de 5” (résolution 960 x 544 pixels, mais embarquant une densité de “seulement” 200 pixels per inch), d’un capteur frontal 0,3 megapixels, d’un second capteur fixé sur sa coque arrière et partageant les mêmes caractéristiques, d’un processeur quad-core ARM Cortex-A9 cadencé à 2GHz, de 512Mo de RAM, de 128Mo de VRAM, des WiFi, Bluetooth 2.1+EDR (A2DP/AVRCP/HSP), d’une prise jack, ou encore d’une batterie Lithium-ion. Qu’on se le dise : ce terminal est avant tout… UNE CONSOLE DE JEU. Pensée pour les gamers en priorité, elle a fait le choix de se détacher d’entrée du lot commun 3DS/smartphones, bien plus orientés casual en général, quoiqu’on en dise.

Un pavé tactile qui se confond sans mal aucun.

Et d’ailleurs, il ne faut pas bien longtemps pour se persuader que nous ne sommes pas ici devant un hybride à la Xperia Play, mais bel et bien devant la descendante directe de la PSP. La prise en main offerte par les 2 sticks analogiques de cette PS Vita est étonnamment efficace, et moi qui peste à chaque fois que je m’impose des sessions de jeu sur cette fichue 3DS, je n’ai pour une fois pas ressenti la moindre douleur aux pouces après des heures passées en compagnie de la bécane de Sony, et ce malgré un petit marathon passé sur le délicieux Uncharted. Même constat sur un bon vieux FIFA des familles : on a quasiment l’impression de jouer avec une DualShock 3, et les réflexes ne mettent que quelques minutes à se mettre en place. Certes, on ira sans doute pas jusqu’à dire que Sony a réalisé du travail d’orfèvre, nous n’avons pas encore assez usé les sticks de sa console pour tirer une telle conclusion, mais pour le moment, nous sommes vraiment emballés par le résultat. Bon par contre, il est évident que la croix directionnel est vouée à errer à 90% du temps en tant que simple support, permettant par exemple de changer d’arme dans un jeu, de passer d’une vue à une autre, etc. C’est pourtant rassurant : Sony a définitivement tourné la page de la PSPgo, une console au design trop rapidement dépassé, qui nous rappelait déjà ces fameux smartphones arborant le form-factor du slider, tellement 2004 dans l’âme qu’on aimerait les oublier à tout jamais. Le design de la PS Vita étant évidemment inspiré de la bonne vieille PSP-3000. D’ailleurs, elle pèse environ 20g de moins. Notable, dans le sens où les dimensions de la Vita sont légèrement plus conséquentes.

Les fameux Trophées !

Et l’interface dans tout ça ?

Austère comme jamais, l’interface commune des PlayStation 3 et PSP n’a heureusement pas été réutilisée par Sony pour sa PS Vita. Au lieu de cela, la console dispose d’une interface toutes neuves, la LiveArena, aux courbes assez sexy (elle reprend d’ailleurs le flambeau laissé par la Cross Media Bar). Jouant sur un système de bulles (une bulle représentant un jeu ou une application), elle autorise un rangement de vos données assez efficace. Aussi, la PS Vita gère le multi-tâches. L’influence des iOS ou Android est présente c’est un fait. Vous allez par exemple pouvoir lancer un jeu, le mettre en pause pour aller vous balader sur la toile, sur le PS Store, ou même pour lancer la lecture d’une vidéo (MPEG-4 Simple Profile Level 3, Maximum 320 x 240 pixels, AAC ou H.264/MPEG-4 AVC Baseline/High/Main Profile Level 3.1, Maximum 720p, AAC), de vos photos, ou d’une playlist. Plutôt agréable, mais finalement indispensable pour une bécane de cet acabit, voulant malgré tout offrir une expérience multimédia et web conséquente. Et puis, le fait que l’écran OLED de la PS Vita soit estampillé tactile capacitif et multitouch facilite grandement les choses, et sublime purement et simplement l’expérience offerte. Pour vous donner un point de comparaison, dites vous simplement que le tactile répond sur la console de manière aussi probante que sur un iPhone, un Galaxy Note, ou un Lumia 800. C’est fluide, efficace, et on en attendait d’ailleurs pas tant. C’est dire.

Sur la question de la gestion des contenus vidéo et audio, comme j’imagine que ce point doit en intéresser plus d’un, sachez que la copie de ces contenus sur la console se réalise d’une manière assez simple, depuis un PC ou un Mac, grâce à un utilitaire : l’Assistant du gestionnaire de contenu PS Vita, qui fait tout bêtement faire le pont. Une fois la mise en relation effectuée entre la console et votre ordinateur, la première va lister sur son écran le contenu présent sur votre PC ou Mac compatible, vous proposant de le copier. Et ? Et bien, une fois la copie lancée, il ne vous suffira que de patienter quelques secondes, avant de pouvoir en profiter. Simple et efficace. Ce même assistant embarque aussi des fonctions permettant de sauvegarder vos sauvegardes de jeux. Une inception ? Non, mais c’était à noter, tant il est parfois pratique de glaner ou de partager une sauvegarde avec un ami, ou avec la toile.

Interface classique, morceau classique. Tout est classique.

Et puis, dans un futur proche, on s’imagine déjà profiter de cette fameuse fonction Remote Play qui agite déjà tant la toile (et qui a d’ailleurs pu être expérimentée grâce à un hack rondement mené). Pour faire simple, le Remote Play va tout simplement permettre de faire tourner vos jeux PlayStation 3 sur une PS Vita. De quoi désamorcer bon nombre de situations explosives à la maison, lorsque Madame souhaite regarder D&CO et que vous n’avez qu’une idée en tête : jouer à Skyrim (sur PS3, oui Monsieur). C’est un exemple parmi tant d’autre, mais ça sent le vécu. Les plus réactifs me feront remarquer : “hé, Gringo, ta PS Vita, elle ne dispose pas de gâchettes R2 et L2 ?” Non, effectivement. A la place, elle jouit d’un pavé tactile placé sur sa coque arrière qui viendra s’y substituer. Sur que c’est pas forcément bysance, mais au moins, ça vous permettra de vous éclater sur une ludothèque conséquente depuis votre canapé.

Dernier point : on ne pourra également que saluer l’arrivée des Trophées au sein des jeux PS Vita. La PSP avait loupé le coche, apparemment à cause du piratage massif la touchant, la petite dernière de Sony s’est heureusement mis à l’heure, et fait ainsi un bel appel du pied aux Trophys-whores. De quoi lui conférer un statut légitime dans la gamme de produits Sony, au lieu de la marginaliser à la place de la petite console sympathique, mais totalement déconnectée du reste de la matrice.

L’autonomie, le talon d’achille ?

Le principal défaut de la 3DS réside dans sa trop faible autonomie. On ira pas jusqu’à dire que la PS Vita est touché par le même mal, mais force est de constater qu’on est encore loin de tutoyer la perfection. D’après nos tests, une fois les WiFi et Bluetooth éteints, et une fois la luminosité de l’écran légèrement baissée, vous allez pouvoir vous éclater un peu plus de 4h non-stop avant de devoir repasser par la case recharge. Que le premier capable de jouer plus de 5h sur son smartphone dernier cri sans voir son autonomie fondre comme neige au soleil lève le doigt ? Plus sérieusement, l’utilisation d’un écran OLED a sans doute grandement aidé à atteindre ce résultat : cela permet déjà de combiner qualité d’image et économie d’énergie importante. Mais la batterie de la console offrant 2200mAh, il ne fallait pas non plus trop s’attendre à des miracles.

Sur que ce point sera dans quelques temps grandement amélioré, mais pour cela, il faudra sans doute patienter pour voir débouler une PS Vita de nouvelle génération. Remarquez, il a bien fallu attendre d’avoir une PSP-3000 entre les mains pour jouir d’un compromis qualité d’image/autonomie des plus satisfaisant sur PSP. Et puis, pour revenir sur la 3DS, sachez tout de même que des tests soulignent que son autonomie est environ 40% moindre que celle de la Vita. Non pas qu’on voudrait enfoncer la console de Nintendo, mais il est toujours de bon ton de mettre les choses en perspective…

Ca bulle ?

Paré pour surfer sur la toile ?

Sur le point de la navigation web et de tout ce qui y est rattaché, on sent que PS Vita a appris des erreurs de sa PSP. D’entrée, la PS Vita, si elle veut avant tout une console de jeu portable en bonne et due forme, n’a pas fait l’impasse sur des à côtés indispensables en 2012 : intégration d’une navigateur web, et de quelques applications louchant du côté des réseaux sociaux ainsi que de la localisation. A sa sortie en Europe, la PS Vita sera prête à accueillir Twitter, Facebook, Skype ou encore Foursquare. Les joueurs qui opteront pour un modèle 3G seront ravis. Pourtant, nous n’irons pas jeter des fleurs au navigateur web intégré. Basique, il saura assurément vous dépanner, mais il demeure tout de même assez limité pour se permettre d’offrir une expérience complète. Notez en plus qu’il n’est pas compatible avec la technologie Flash.

D’ailleurs, puisqu’on en est à évoquer la question de l’utilité de la 3G sur la PS Vita, sachez qu’à la rédaction, nous sommes assez réservés sur la question. Si l’utilité d’un forfait 3G se conçoit aisément sur une tablette tactile, sur une console de jeu classique par contre, la donne est toute autre. Et puis, vu l’autonomie de la PS Vita, en déplacement, il vaudra mieux faire fi des WiFi, 3G et Bluetooth pour l’économiser en être en mesure d’en profiter le plus longtemps possible. Télécharger des jeux de petite taille dans la foulée ? (minis et compagnie) Pourquoi pas, mais entre nous, payer un forfait 3G plein pot pour cette seule fonction nous semble assez abusif. Et puis, n’allez pas me dire que votre future PS Vita saura faire jeu égal avec votre smartphone pour Tweeter ou commenter un bête statut Facebook. A chaque terminal ses usages.

Une vue du dessus.

Le dématérialisé, force ou faiblesse ?

Ah, l’épineuse question de la dématérialisation. S’il sera possible de faire l’acquisition de jeux PS Vita en boîte, sachez qu’ils seront cette fois livrés sur une carte mémoire. De quoi pousser les foules à se rabattre sur le dématérialisé ? Pour nous, la réponse est claire comme de l’eau de roche.

Pour le moment, nous avons de notre côté du télécharger directement les jeux proposés depuis le PS Store de la PlayStation 3, pour ensuite les copier sur la PS Vita en reliant les 2 consoles entre elles grâce à un câble propriétaire (on parle de Sony, tout de même). Concrètement, une fois une bonne carte mémoire de 16Go embarquée dans la PS Vita, vous allez pouvoir trimballer avec vous 5 ou 6 jeux environ. Pas de quoi nous traumatiser, bien au contraire : en plus d’être avantageux sur la question de l’utilisation quotidienne, le choix assumé de la dématérialisation devrait se ressentir financièrement parlant. Sony ayant laissé entendre que les jeux PS Vita directement vendus sur le PS Store seraient proposés quelques euros de moins que leurs versions physiques. Mais on vous l’accorde : des efforts sont encore à faire, et le fait de devoir dépenser 30€ pour un jeu invendable par la suite pourra sans doute refroidir bien des ardeurs. De là à ce que Sony se décide à s’inspirer de Valve, de Steam et des promotions monstres parfois proposées sur cette boutique… Mais c’est là un tout autre débat.

Reste également que les nostalgiques pourront sans doute déjà se réjouir du fait que le PS Store puisse proposer d’ici peu des jeux PSP (au plein tarif par contre, inutile de rêver) destinés à tourner sur la PS Vita, en étant upscalés. Quoiqu’il en soit, sur le court terme, la portable de la firme nippone est amenée à pouvoir ingurgiter des tonnes de jeux old-school. Ce n’est pas moi qui viendra m’en plaindre, bien au contraire.

Assurément, voici une bécane au design racé.

Et donc, j’achète ?

Mais alors, faut-il vraiment craquer pour une PS Vita dès le 22 février prochain ? J’aurais pour ma part tendance à vous balancer un oui franc. Tombé sous le charme de la console depuis sa sortie, elle tend à clairement représenter tout ce que j’attendais d’une bécane portable digne de son nom, en complètement d’un iPhone à la ludothèque toute aussi efficace, mais radicalement différente en terme d’offre.

En fait, le nomade que je suis attendait surtout une bécane capable de grimer les capacités d’une console de salon telle que la PS3, avec son store, ses Trophées, et ses jeux basés sur des licences fortes. Reste tout de même la question du prix, qui sans être une barrière pourrait en pousser certains à attendre. Sûr que la console avec un ou deux jeux, une carte mémoire et quelques accessoires va vous revenir à plus de 300€. Sûr aussi que le line-up de lancement de la console n’est pas des plus excitants (mais de mon avis assez fourni pour vous occuper un petit moment tout de même). Aussi, la PS Vita n’est pas totalement exempte de défauts : elle traîne parfois des temps de chargement étonnants, pour ne pas dire agaçants sur certains jeux (Everybody’s Golf, tu es visé…), quand bien même ces mêmes jeux sont directement lancés depuis une carte mémoire. Mais voilà : malgré tout, je n’arrive pas à comprendre le désamour traduit par les japonais à l’encontre de la bécane. On est ici face à un produit triple A, puissant, racé, et au potentiel plus qu’évident.

J’ai d’ailleurs envie de croire que Sony a appris de ses erreurs passées, et qu’il va cette fois s’investir à fond sur sa nouvelle portable. L’avenir me donnera peut-être raison. Mais pour l’instant, j’aurais envie de vous dire que les dés sont presques lancés : la 3DS restera dans son tiroir, la PS Vita, elle n’est sans doute pas prête de s’y trouver rangée. Une simple question d’envies de gamer, je vous l’accorde.

La sortie de la PS Vita étant imminente (c’est pour le 22 février en France, et en Europe), il nous a été donné le feu vert pour publier le test de la bécane dans sa version européenne. Dans nos mains depuis quelques jours maintenant, elle ne diffère en rien de son homologue déjà disponible au Japon depuis le mois de décembre dernier. Pourtant, il nous paraît primordial de balayer un constat complet de la console, de faire le focus à la fois sur ses forces, ses faiblesses, et sur son potentiel.


Du côté du hardware

Nintendo a fait, avec la 3DS, le pari de la 3D. Plutôt que d’offrir une console portable capable de tenir le pavé graphiquement parlant, elle a tenté d’amener en douceur la 3D dans les foyers. Pas de quoi pousser les hardcore gamers à quitter leurs consoles de salon. Sony le sait, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il s’est débrouillé pour conférer à sa PS Vita une puissance suffisante pour qu’elle puisse faire jeu égal avec des productions PS3 ou Xbox 360, toujours sur le plan visuel. Un plus indéniable, qui pourrait faire passer plus facilement la pilule du prix des jeux PS Vita : tournant aux alentours des 40/50€, ils sont quasiment aussi onéreux que les dernières productions de haute volée qu’on pourra trouver sur le trio Xbox 360/PS3/PC.

Mais il faut pourtant dire que la console a des arguments à faire valoir sur le plan de la technique. Elle dispose ainsi d’un écran tactile capacitif (et multitouch !) OLED de 5” (résolution 960 x 544 pixels, mais embarquant une densité de “seulement” 200 pixels per inch), d’un capteur frontal 0,3 megapixels, d’un second capteur fixé sur sa coque arrière et partageant les mêmes caractéristiques, d’un processeur quad-core ARM Cortex-A9 cadencé à 2GHz, de 512Mo de RAM, de 128Mo de VRAM, des WiFi, Bluetooth 2.1+EDR (A2DP/AVRCP/HSP), d’une prise jack, ou encore d’une batterie Lithium-ion. Qu’on se le dise : ce terminal est avant tout… UNE CONSOLE DE JEU. Pensée pour les gamers en priorité, elle a fait le choix de se détacher d’entrée du lot commun 3DS/smartphones, bien plus orientés casual en général, quoiqu’on en dise.

Un pavé tactile qui se confond sans mal aucun.

Et d’ailleurs, il ne faut pas bien longtemps pour se persuader que nous ne sommes pas ici devant un hybride à la Xperia Play, mais bel et bien devant la descendante directe de la PSP. La prise en main offerte par les 2 sticks analogiques de cette PS Vita est étonnamment efficace, et moi qui peste à chaque fois que je m’impose des sessions de jeu sur cette fichue 3DS, je n’ai pour une fois pas ressenti la moindre douleur aux pouces après des heures passées en compagnie de la bécane de Sony, et ce malgré un petit marathon passé sur le délicieux Uncharted. Même constat sur un bon vieux FIFA des familles : on a quasiment l’impression de jouer avec une DualShock 3, et les réflexes ne mettent que quelques minutes à se mettre en place. Certes, on ira sans doute pas jusqu’à dire que Sony a réalisé du travail d’orfèvre, nous n’avons pas encore assez usé les sticks de sa console pour tirer une telle conclusion, mais pour le moment, nous sommes vraiment emballés par le résultat. Bon par contre, il est évident que la croix directionnel est vouée à errer à 90% du temps en tant que simple support, permettant par exemple de changer d’arme dans un jeu, de passer d’une vue à une autre, etc. C’est pourtant rassurant : Sony a définitivement tourné la page de la PSPgo, une console au design trop rapidement dépassé, qui nous rappelait déjà ces fameux smartphones arborant le form-factor du slider, tellement 2004 dans l’âme qu’on aimerait les oublier à tout jamais. Le design de la PS Vita étant évidemment inspiré de la bonne vieille PSP-3000. D’ailleurs, elle pèse environ 20g de moins. Notable, dans le sens où les dimensions de la Vita sont légèrement plus conséquentes.

Les fameux Trophées !

Et l’interface dans tout ça ?

Austère comme jamais, l’interface commune des PlayStation 3 et PSP n’a heureusement pas été réutilisée par Sony pour sa PS Vita. Au lieu de cela, la console dispose d’une interface toutes neuves, la LiveArena, aux courbes assez sexy (elle reprend d’ailleurs le flambeau laissé par la Cross Media Bar). Jouant sur un système de bulles (une bulle représentant un jeu ou une application), elle autorise un rangement de vos données assez efficace. Aussi, la PS Vita gère le multi-tâches. L’influence des iOS ou Android est présente c’est un fait. Vous allez par exemple pouvoir lancer un jeu, le mettre en pause pour aller vous balader sur la toile, sur le PS Store, ou même pour lancer la lecture d’une vidéo (MPEG-4 Simple Profile Level 3, Maximum 320 x 240 pixels, AAC ou H.264/MPEG-4 AVC Baseline/High/Main Profile Level 3.1, Maximum 720p, AAC), de vos photos, ou d’une playlist. Plutôt agréable, mais finalement indispensable pour une bécane de cet acabit, voulant malgré tout offrir une expérience multimédia et web conséquente. Et puis, le fait que l’écran OLED de la PS Vita soit estampillé tactile capacitif et multitouch facilite grandement les choses, et sublime purement et simplement l’expérience offerte. Pour vous donner un point de comparaison, dites vous simplement que le tactile répond sur la console de manière aussi probante que sur un iPhone, un Galaxy Note, ou un Lumia 800. C’est fluide, efficace, et on en attendait d’ailleurs pas tant. C’est dire.

Sur la question de la gestion des contenus vidéo et audio, comme j’imagine que ce point doit en intéresser plus d’un, sachez que la copie de ces contenus sur la console se réalise d’une manière assez simple, depuis un PC ou un Mac, grâce à un utilitaire : l’Assistant du gestionnaire de contenu PS Vita, qui fait tout bêtement faire le pont. Une fois la mise en relation effectuée entre la console et votre ordinateur, la première va lister sur son écran le contenu présent sur votre PC ou Mac compatible, vous proposant de le copier. Et ? Et bien, une fois la copie lancée, il ne vous suffira que de patienter quelques secondes, avant de pouvoir en profiter. Simple et efficace. Ce même assistant embarque aussi des fonctions permettant de sauvegarder vos sauvegardes de jeux. Une inception ? Non, mais c’était à noter, tant il est parfois pratique de glaner ou de partager une sauvegarde avec un ami, ou avec la toile.

Interface classique, morceau classique. Tout est classique.

Et puis, dans un futur proche, on s’imagine déjà profiter de cette fameuse fonction Remote Play qui agite déjà tant la toile (et qui a d’ailleurs pu être expérimentée grâce à un hack rondement mené). Pour faire simple, le Remote Play va tout simplement permettre de faire tourner vos jeux PlayStation 3 sur une PS Vita. De quoi désamorcer bon nombre de situations explosives à la maison, lorsque Madame souhaite regarder D&CO et que vous n’avez qu’une idée en tête : jouer à Skyrim (sur PS3, oui Monsieur). C’est un exemple parmi tant d’autre, mais ça sent le vécu. Les plus réactifs me feront remarquer : “hé, Gringo, ta PS Vita, elle ne dispose pas de gâchettes R2 et L2 ?” Non, effectivement. A la place, elle jouit d’un pavé tactile placé sur sa coque arrière qui viendra s’y substituer. Sur que c’est pas forcément bysance, mais au moins, ça vous permettra de vous éclater sur une ludothèque conséquente depuis votre canapé.

Dernier point : on ne pourra également que saluer l’arrivée des Trophées au sein des jeux PS Vita. La PSP avait loupé le coche, apparemment à cause du piratage massif la touchant, la petite dernière de Sony s’est heureusement mis à l’heure, et fait ainsi un bel appel du pied aux Trophys-whores. De quoi lui conférer un statut légitime dans la gamme de produits Sony, au lieu de la marginaliser à la place de la petite console sympathique, mais totalement déconnectée du reste de la matrice.

L’autonomie, le talon d’achille ?

Le principal défaut de la 3DS réside dans sa trop faible autonomie. On ira pas jusqu’à dire que la PS Vita est touché par le même mal, mais force est de constater qu’on est encore loin de tutoyer la perfection. D’après nos tests, une fois les WiFi et Bluetooth éteints, et une fois la luminosité de l’écran légèrement baissée, vous allez pouvoir vous éclater un peu plus de 4h non-stop avant de devoir repasser par la case recharge. Que le premier capable de jouer plus de 5h sur son smartphone dernier cri sans voir son autonomie fondre comme neige au soleil lève le doigt ? Plus sérieusement, l’utilisation d’un écran OLED a sans doute grandement aidé à atteindre ce résultat : cela permet déjà de combiner qualité d’image et économie d’énergie importante. Mais la batterie de la console offrant 2200mAh, il ne fallait pas non plus trop s’attendre à des miracles.

Sur que ce point sera dans quelques temps grandement amélioré, mais pour cela, il faudra sans doute patienter pour voir débouler une PS Vita de nouvelle génération. Remarquez, il a bien fallu attendre d’avoir une PSP-3000 entre les mains pour jouir d’un compromis qualité d’image/autonomie des plus satisfaisant sur PSP. Et puis, pour revenir sur la 3DS, sachez tout de même que des tests soulignent que son autonomie est environ 40% moindre que celle de la Vita. Non pas qu’on voudrait enfoncer la console de Nintendo, mais il est toujours de bon ton de mettre les choses en perspective…

Ca bulle ?

Paré pour surfer sur la toile ?

Sur le point de la navigation web et de tout ce qui y est rattaché, on sent que PS Vita a appris des erreurs de sa PSP. D’entrée, la PS Vita, si elle veut avant tout une console de jeu portable en bonne et due forme, n’a pas fait l’impasse sur des à côtés indispensables en 2012 : intégration d’une navigateur web, et de quelques applications louchant du côté des réseaux sociaux ainsi que de la localisation. A sa sortie en Europe, la PS Vita sera prête à accueillir Twitter, Facebook, Skype ou encore Foursquare. Les joueurs qui opteront pour un modèle 3G seront ravis. Pourtant, nous n’irons pas jeter des fleurs au navigateur web intégré. Basique, il saura assurément vous dépanner, mais il demeure tout de même assez limité pour se permettre d’offrir une expérience complète. Notez en plus qu’il n’est pas compatible avec la technologie Flash.

D’ailleurs, puisqu’on en est à évoquer la question de l’utilité de la 3G sur la PS Vita, sachez qu’à la rédaction, nous sommes assez réservés sur la question. Si l’utilité d’un forfait 3G se conçoit aisément sur une tablette tactile, sur une console de jeu classique par contre, la donne est toute autre. Et puis, vu l’autonomie de la PS Vita, en déplacement, il vaudra mieux faire fi des WiFi, 3G et Bluetooth pour l’économiser en être en mesure d’en profiter le plus longtemps possible. Télécharger des jeux de petite taille dans la foulée ? (minis et compagnie) Pourquoi pas, mais entre nous, payer un forfait 3G plein pot pour cette seule fonction nous semble assez abusif. Et puis, n’allez pas me dire que votre future PS Vita saura faire jeu égal avec votre smartphone pour Tweeter ou commenter un bête statut Facebook. A chaque terminal ses usages.

Une vue du dessus.

Le dématérialisé, force ou faiblesse ?

Ah, l’épineuse question de la dématérialisation. S’il sera possible de faire l’acquisition de jeux PS Vita en boîte, sachez qu’ils seront cette fois livrés sur une carte mémoire. De quoi pousser les foules à se rabattre sur le dématérialisé ? Pour nous, la réponse est claire comme de l’eau de roche.

Pour le moment, nous avons de notre côté du télécharger directement les jeux proposés depuis le PS Store de la PlayStation 3, pour ensuite les copier sur la PS Vita en reliant les 2 consoles entre elles grâce à un câble propriétaire (on parle de Sony, tout de même). Concrètement, une fois une bonne carte mémoire de 16Go embarquée dans la PS Vita, vous allez pouvoir trimballer avec vous 5 ou 6 jeux environ. Pas de quoi nous traumatiser, bien au contraire : en plus d’être avantageux sur la question de l’utilisation quotidienne, le choix assumé de la dématérialisation devrait se ressentir financièrement parlant. Sony ayant laissé entendre que les jeux PS Vita directement vendus sur le PS Store seraient proposés quelques euros de moins que leurs versions physiques. Mais on vous l’accorde : des efforts sont encore à faire, et le fait de devoir dépenser 30€ pour un jeu invendable par la suite pourra sans doute refroidir bien des ardeurs. De là à ce que Sony se décide à s’inspirer de Valve, de Steam et des promotions monstres parfois proposées sur cette boutique… Mais c’est là un tout autre débat.

Reste également que les nostalgiques pourront sans doute déjà se réjouir du fait que le PS Store puisse proposer d’ici peu des jeux PSP (au plein tarif par contre, inutile de rêver) destinés à tourner sur la PS Vita, en étant upscalés. Quoiqu’il en soit, sur le court terme, la portable de la firme nippone est amenée à pouvoir ingurgiter des tonnes de jeux old-school. Ce n’est pas moi qui viendra m’en plaindre, bien au contraire.

Assurément, voici une bécane au design racé.

Et donc, j’achète ?

Mais alors, faut-il vraiment craquer pour une PS Vita dès le 22 février prochain ? J’aurais pour ma part tendance à vous balancer un oui franc. Tombé sous le charme de la console depuis sa sortie, elle tend à clairement représenter tout ce que j’attendais d’une bécane portable digne de son nom, en complètement d’un iPhone à la ludothèque toute aussi efficace, mais radicalement différente en terme d’offre.

En fait, le nomade que je suis attendait surtout une bécane capable de grimer les capacités d’une console de salon telle que la PS3, avec son store, ses Trophées, et ses jeux basés sur des licences fortes. Reste tout de même la question du prix, qui sans être une barrière pourrait en pousser certains à attendre. Sûr que la console avec un ou deux jeux, une carte mémoire et quelques accessoires va vous revenir à plus de 300€. Sûr aussi que le line-up de lancement de la console n’est pas des plus excitants (mais de mon avis assez fourni pour vous occuper un petit moment tout de même). Aussi, la PS Vita n’est pas totalement exempte de défauts : elle traîne parfois des temps de chargement étonnants, pour ne pas dire agaçants sur certains jeux (Everybody’s Golf, tu es visé…), quand bien même ces mêmes jeux sont directement lancés depuis une carte mémoire. Mais voilà : malgré tout, je n’arrive pas à comprendre le désamour traduit par les japonais à l’encontre de la bécane. On est ici face à un produit triple A, puissant, racé, et au potentiel plus qu’évident.

J’ai d’ailleurs envie de croire que Sony a appris de ses erreurs passées, et qu’il va cette fois s’investir à fond sur sa nouvelle portable. L’avenir me donnera peut-être raison. Mais pour l’instant, j’aurais envie de vous dire que les dés sont presques lancés : la 3DS restera dans son tiroir, la PS Vita, elle n’est sans doute pas prête de s’y trouver rangée. Une simple question d’envies de gamer, je vous l’accorde.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *