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Sélection : Les 5 bandes dessinées qui ont ensoleillé notre rentrée

Même si les sorties comics et bandes dessinées se sont faites plus rares ces derniers mois, on attaque les premiers jours de froid avec des nouveautés qui sentent bon l’automne et les morts-vivants (mais pas que). 

Bienvenue en Chine (oneshot)

Scénario de Milad Nouri, dessin de Tian-You Zheng // Paru le 21 août aux édition Delcourt, 192 pages, 17,95€

Bienvenue en Chine, c’est le récit de vie de Milad Nouri, un jeune diplômé en ingénierie informatique qui quitte la France pour aller chercher du travail en Chine. Si l’auteur espérait construire sa carrière au sein de l’Empire du Milieu, il va aussi découvrir un art de vivre totalement différent de ses habitudes occidentales. Un témoignage simple et sans prétention, joliment mis en images par l’artiste chinois Tian-You Zheng qui signe une illustration en bichromie de noir et bleu des plus réussie pour ce carnet de voyage moderne et authentique édité par Delcourt. 

 

Doggybags #14

Scénarios de Armand Brard, MUD et RUN, dessins de Prozeet, Ivan Shavrin et Neyef // Paru le 6 septembre 2019 aux éditions Ankama, 120 pages, 13,90€

Après une première saison aussi éclectique que prolifique, Doggybags revient à la vie en septembre pour une nouvelle édition qui s’annonce toujours aussi réussie. Pour son quatorzième numéro, le magazine nous offre trois nouvelles histoires indépendantes sur le thème du frisson et de l’horreur, avec Da Smyert ! d’Armand Brard et Prozeet, Glasgow de MUD et Ivan Shavrin, et Shadow of Death de Run et Neyef. Comme toujours avec Doggybags, les récits se picorent seuls ou d’une traite, et s’accompagnent de tout un univers digne des célèbres Contes de la Crypte dispersé au fil des pages.

 

Les Souvivants (oneshot)

Scénario de Davy Mourier, dessin d’Edouard Cour //Paru le 11 septembre 2019 aux éditions Delcourt, 80 pages, 15,95€

Michel est fan de Jean-Claude Van Damme, beauf et un poil homophobe sur les bords. Jean-Philippe est gay, écrivain, misanthrope et voue un amour immodéré pour son insupportable chienne Sucette. Les deux hommes n’ont à priori rien en commun, mais ils vont finalement devoir s’allier tant bien que mal face à un monde ravagé par des armées de zombies mangeurs de cervelle. Autant vous prévenir tout de suite, on ne sait ni comment ni pourquoi les morts-vivants ont subitement ressuscité, et c’est finalement la moindre de nos préoccupations. Les Souvivants est un huis clos moderne, acerbe mais surtout complètement idiot qui parle de zoophilie et de caca tout en nous questionnant sur le sens de la vie. Pourtant, et comme c’est souvent le cas avec Davy Mourier, le oneshot s’avère hilarant politiquement incorrect, et ancré dans un univers adulte assumé et bien plus trash que celui de Chatons contre dinosaures ou de sa série La petite Mort.

 

Snow blind (oneshot)

Scénario de Ollie Masters, dessin de Tyler Jenkins // Paru le 18 septembre 2019 aux éditions Glénat, 128 pages, 19,95€

Alors que Teddy ne comprend toujours pas pourquoi ses parents ont choisi de quitter la Louisiane pour s’enterrer dans les plaines désertes de l’Alaska vingt ans plus tôt, la vie du jeune homme bascule lorsqu’il poste une photo de son père sur les réseaux sociaux. Un geste en apparence assez anodin qui va pourtant déterrer de nombreux secrets de famille lorsque le personnage découvre que ses parents appartiennent à un programme de protection de témoins mis en place par le FBI. Avec un tueur assoiffé de vengeance lancé à la poursuite de ses proches Teddy va rapidement découvrir que son père n’est pas aussi innocent qu’il le paraît dans cette affaire vieille de plus de 20 ans. Quand on évoque les polars américains, on imagine plus souvent des ruelles urbaines désertes que la blancheur immaculée de l’Alaska. Le dessin tout à l’aquarelle de Tyler Jenkins rend pourtant hommage non seulement à la région immaculée, mais aussi à l’histoire sombre et palpitante imaginée par Ollie Masters, avec un trait naturaliste et cru qui n’est pas sans évoquer celui de Jeff Lemire dans Royal City.

 

Eli & Gaston : L’esprit de l’automne

Scénario de Ludovic Villain, dessin de Céline Deregnaucourt //  Paru le 20 septembre 2019 aux éditions Ankama, 144 pages, 19,90€

Après la chasse aux zombies, il était temps de s’offrir une parenthèse de poésie, et de célébrer l’arrivée de la demi-saison avec Eli & Gaston : L’esprit de l’automne. Destiné aux jeunes lecteurs, mais toujours délicieux à lire en tant qu’adulte, ce oneshot raconte les aventures d’Eli et de son chat Gaston, bloqués en vacances à la campagne chez grand-mère Jo. Après une fugue en forêt, le duo se lance à la recherche d’une mystérieuse créature qui fait taire les oiseaux et mourir les arbres. Un conte moderne sur l’écologie, qui sans nous culpabiliser, tente de sensibiliser avec douceur sur la nature et son équilibre parfois précaire. Outre le scénario particulièrement poétique, on salue aussi le travail de Céline Deregnaucourt sur les illustrations, et plus particulièrement sur les scènes de nature qui donne envie de quitter notre open space aller ramasser des châtaignes dans la Creuse. 

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