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PAL : l’infobésité, nouveau fléau du geek ?

Si vous suivez l’actualité informatique de ces dernières années, il ne vous aura pas échappé que l’information distillée par les différentes rédactions a eu la fâcheuse…

Si vous suivez l’actualité informatique de ces dernières années, il ne vous aura pas échappé que l’information distillée par les différentes rédactions a eu la fâcheuse tendance à se focaliser sur certains terrains très ciblés de l’univers geek.

Guerre de brevets, rumeurs, annonces en tout genre, notre travail a évolué au rythme de la mutation même de l’industrie pour le meilleur ou pour le pire.

Quoiqu’il en soit, et devant la popularité croissante d’entreprises autrefois méconnues du grand public, l’information où plutôt la prise d’information est devenue un exercice si ce n’est un sport de haut niveau pratiqué par une grande partie des geeks à travers le monde.

Seulement voilà, à l’heure où les canaux d’informations se multiplient, à l’heure où l’immédiateté est devenue la norme et devant le besoin des consommateurs d’être mieux informés vis à vis d’un achat, où se situe la limite entre manque d’informations et trop plein d’information ?

Crédit photo : Muscle Geek

Qu’est-ce que l’infobésité ?

L’infobésité au sens strict du terme désigne un état au sein duquel l’individu est assailli de toutes parts par des données, des informations pertinentes ou non dont il ne peut se soustraire : flux rss, push sur nos smartphones ou encore tweets, le geek a besoin de savoir et ne peut passer à côté d’un phénomène ou d’une annonce produit sans courir le risque d’être “largué” où taxé de “oldster” : des individus qui ne sont pas à la page finalement.

Ainsi, cet afflux constant d’informations place l’individu dans une situation d’angoisse dont il a conscience ou non qui se traduit soit par l’exaspération, soit par la “gloutonnerie” de la moindre petite parcelle d’information qui l’aiderons à se décider dans un acte d’achat ou de revente.

Dans notre univers, l’infobésité est alimentée par les rumeurs fort logiquement, mais aussi par les annonces successives et incessantes des constructeurs qui ne lésinent désormais plus sur les moyens afin d’entretenir l’attente chez les consommateurs :


la tentation, fond de commerce de l’infobésité

Qu’on se le dise, le geek est souvent faible et impulsif. Il aime être tenté et bien souvent si une marque souhaite réaliser une campagne de communication réussie il lui faudra toucher le canal “needien” de nos faibles cerveaux. Un fait qui est d’ailleurs entendu chez les constructeurs qui provoquent grâce à des artifices bien rodés cette sensation de manque bien connue des sociologues : à grand renfort de vidéos dont les effets spéciaux n’ont désormais plus rien à envier aux grosses productions à la Michael Bay, nous sommes constamment exposés à la tentation et la multiplication désormais des produits électroniques en tout genre n’incite pas vraiment à la raison.


Le prochain clavier de Mad Catz : le Strike 7. Prix : ce n’est pas pertinent.

Tablettes, Phablettes, ultrabook, ultrathin et même ultrablettes désormais, autant de mots pour des produits dont nous n’avions aucune idée il y a encore 5 ans. Indiscutablement, les divisions Recherche & Développement des constructeurs fonctionnent à plein régime et nous sommes au centre de toutes leurs attentions.

Ainsi, les rumeurs constituent l’appât et l’innovation le fil de nylon qui nous attirent inévitablement vers la caisse de notre revendeur préféré.

Nous.

l’infobésité, moteur d’une génération désenchantée ?


Tel un évènement sportif, la coupe du monde 98 pour les français et nos amis francophones, la première Keynote Apple aura mis tout le monde d’accord sur un point : nous avons été surpris. Que nous aimions ou pas le terminal présenté à l’époque, il n’empêche que le sentiment de nouveauté, l’innovation qui se déroulait sous les yeux d’un public séduit pour ne pas dire choqué avait de quoi faire pâlir n’importe quel orateur de l’époque… Mais aussi d’aujourd’hui.

Car le problème est bien là : en cinq ans, nos esprits ont été habitués à traiter de manière passive des informations sous formes de rumeurs ou de pré-annonces, de campagnes de teasing qui n’en finissent pas et qui ne s’arrêtent pas uniquement à l’univers des nouvelles technologies :


A précisément 30 ans d’intervalle, ces deux évènements ont marqué à jamais la topographie de l’univers geek d’une montagne que nous appellerons le “Woaw effect”.

Avez-vous lecteurs, eu ce sentiment de “Woaw effect” en 2012 ? Si oui, venez en discuter avec nous sur le forum.

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25 commentaires
  1. Très bon article. Je me reconnais très bien là dedans. Avant je n’utilisais pas Twitter, maintenant je ne peux pas me permettre de louper un tweet. Pareil, j’ai de plus en plus de flux RSS à lire, ça me prend du temps et au final je n’y gagne pas grand chose. Mais j’ai quand même beaucoup de mal à arrêter tout ça. :/

  2. Je comprend tous a fait , en cours de journée je suis quinze flux RSS sans compté les forums , c ‘est pour sa que le week end , je coupe …je suis un geek , un vieux geek , j’ ai besoin de décroché

  3. “cet afflux constant d’informations place l’individu dans une situation d’angoisse dont il a conscience ou non qui se traduit soit par l’exaspération”

    Je trouve cette phrase particulièrement vrai : regarder des documentaires à la télé me saoule, je trouve que l’information n’arrive pas assez vite, et pour peu qu’ils se répètent, que la pub coupe le truc en deux…
    Au moins en lisant un article quelque part, je peux sauter des paragraphes, lire en diagonale si je suis moyennement intéressé, ou au contraire approfondir des points de l’article.

  4. intéressant et globalement dans le vrai 🙂 le thème change un peu des articles de tous les jours ça fait plaisir! et écrit avec un style que j’apprécie toujours autant, et agrémenté de nombreuses photos/vidéos sympathiques, ça fait encore plus plaisir! me gusta

  5. J’ai commencé les flux rss avec igoogle sur mon ordinateur, puis j’ai eu Android avec News Republic, puis Twitter, puis Pulse News. Désormais j’ai l’actualité partout, et ce phénomène de “X nouveaux tweets” c’est comme un jeu vidéo nul qu’on ne peut pas arrêter, on se dit inconsciemment “peut être qu’il va y avoir du lourd”, et on ne s’arrête pas, on clique, et on devient infobèse. C’est pas une maladie grave, mais j’avoue que parfois je me dis “pourquoi ?” et je n’ai pas vraiment de réponse…

  6. Article intéressant dans l’ensemble mais ce bout de phrase me fait tiquer: “des informations pertinentes ou non dont il ne peut se soustraire : flux rss, push sur nos smartphones ou encore tweets”

    Faut pas exagérer, c’est parce l’on va rater un article de notre flux rss ou un tweet qu’on est a la ramasse. Connaitre les spec du prochain smartphone ca m’intéresse, la campagne de teasing qui s’y rapporte je m’en branle. Ce qui est pas pertinent comme info je m’en carre. Je suis pas sur Tweeter parce que savoir le développeur de bidule ou le patron de truc a twitté qu’il avait mangé un paquet de Pepito c’est le niveau 0 de l’information.

    Je préfère passer pour un mec ringard que de passer mes journées collé sur Gizmodo, le JdG pour être toujours au fait de l’actualité. Y’a pas des annonces fracassantes tours les jours.

  7. Votre article me fait penser a Mc Donald’s qui fait des campagnes de pubs contre l’obésité.

    Rien qu’aujourd’hui vous êtes plus ou moins a 34 articles (sauf erreur de ma part). C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.

  8. 200% vrai. Le pire, c’est quand je suis coupé du monde (entendre : offline) pendant 2 voire 3 jours, je me retrouve avec un “Google Reader (1259)” et plus de 1000 articles à lire (passer en revue)… J’ai beaucoup de flux RSS et je fais le ménage très très souvent, mais ils sont presque indispensables dans mon métier (bon, sauf les ng4you j’avoue 😉

    On croit que ça peut s’arrêter, mais non, les infos arrivent toujours et on est esclaves de ça. J’ai résisté et je ne consulte pas mon flux tweeter (sauf en cas de catastrophes, d’actualité chaude ou d’évènements particuliers).

    Bref, excellent article qui met des mots sur une situation dont je n’avais pas vraiment conscience et qui permet de prendre un peu de recul. J’arrêterai de traiter de oldster quiconque n’aura pas vu la sortie du dernier Motorola Droid Razr Maxx HD 🙂

    Côté bénéfique cependant : la lecture… Maintenant, je peux lire en diagonale des dizaines de titres d’articles en quelques secondes !

  9. Suis Blasé de toujours lire Samsung Apple iOs et Android….Je voudrais + de testes en situations réelles et pas juste pour comparer des puissances, surtout que c est JAMAIS pertinent ( Os différents, écrans de différentes tailles etc…) Faites nous des vidéos trottoir avec des utilisation effectives…

  10. Le week-end, en général je me coupe du net. Ben le lundi quand je reviens au boulot, oui la terre a continuer de tourner, mais faut pas venir me dire que j’ai raté quelque chose dans le week-end.

    Du reste on le constate ici assez souvent, les infos sorties ya 2-3jours sur d’autres sites apparaissent ici.

    Il n’y a pas réellement autant d’infos pertinentes qu’on voudrait bien nous faire croire !
    😉

  11. Moe , haaaa enfin un bon article rédigé de tes petites mains et pas simplement collé. Bravo

    @rakam
    Votre article me fait penser a Mc Donald’s qui fait des campagnes de pubs contre l’obésité.

    Rien qu’aujourd’hui vous êtes plus ou moins a 34 articles (sauf erreur de ma part). C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.

    +1000 C’EST PAS FAUX!!!

  12. Bon. D’abord, le point commun de toutes ces technologies, c’est l’informatique. Ce n’est pas un mot anodin. Ça signifie : traitement automatique de l’information. Nous pouvons filtrer nos sources et avoir du contenu adapté à ce que nous voulons. Si on se retrouve avec trop de contenu qui ne nous intéresse pas, c’est probablement qu’on organise mal nos sources.

    Ensuite, c’est quand même extrêmement réducteur d’assimiler l’information aux annonces des constructeurs dans l’industrie de la technologie. Mais ça révèle une autre spécificité du traitement automatique de l’information : il est personnalisé. Si l’auteur trouve qu’il est submergé d’annonces industrielles, peut-être devrait il songer à travailler ailleurs que sur un blog dédié aux technologies. Il y a beaucoup d’autres choses intéressantes qui se passent sur le net.

    Enfin, découvre-t-on ici que le marketing existe sur internet ? Et bien oui, il est partout. Est-ce pire que la publicité à la télévision, sur les murs des villes ou dans les boites aux lettres ? Je ne pense pas, non. Avec la généralisation de l’utilisation d’adblock, les industriels ont bien compris qu’il ne suffisait plus d’embaucher du personnel marketing et de les laisser s’occuper du matraquage. Les internautes veulent du contenu. Et pour produire ce contenu, il faut avoir une stratégie globale d’innovation et de communication. Ça reste du marketing, mais c’est de loin un mieux.

  13. Je me reconnais beaucoup dans ce qu’à dit Carapuceau.

    Je suis abonné aux flux RSS de plein de sites divers (mais majoritairement Android) ce qui fait qu’à la journée je tourne aux alentours d’une 50aine d’articles (hors salon MWC, IFO, keynotes… où on peut vite dépasser la centaine). Fort heureusement, je peux les consulter au boulot (chuuuut…..) et j’évite tant que possible de m’abonner à des flux américains pour éviter des publications pendant la nuit!
    D’un site à l’autre il y a forcément beaucoup de redites, au sujet des sorties et rumeurs surtout, on dirait que chaque site veut être le premier à relayer l’info (ou désinfo, à voir). Mais c’est très chronophage, alors je boycotte tous les twitter, facebook et autre Google+ pour ne pas me plomber encore plus!!

  14. Vous voulez lutter contre l’infobésité – super ! Alors on commence par arrêter de relayer les rumeurs, les bruits de comptoir – déjà ça fera 40% d’articles en moins. Ensuite on fait son boulot de journaliste et on cesse de propager des chiffres qui ne veulent rien dire sortis de leur contexte. On ôte encore 15%. On arrête aussi de prendre pour argent comptant la propagande des services de comm, dont les buzz indirects qui ne sont que des publicités cachées. Allez : encore 40% en moins ! Yes we can ! 🙂
    Il reste donc 5% d’information réelle, ce qui correspond actuellement à la qualité des media français… (et encore, je suis gentil, parce que certains). Je suis sûr que certains rédactions se reconnaîtront plus que d’autre ! 😉
    J’ai bien conscience que le web étant gratuit, les publicités directes ou non représentent pour un journal un apport d’argent considérable. Le problème, c’est qu’à force de raconter n’importe quoi, de mêler constamment la pub et l’info, on conduit le quidam à l’overdose électronique que vous soulignez. Avec l’âge, on apprend à trier, mais c’est agaçant de voir les mensonges et la manipulation des journaleux actuels.

  15. Seul truc que j’ai retenu c’est que les ptits malgaches ont bien de la chance de gagner un asus ux, le jeu etait super bien travaillé en gros “ta des cou****?” ben prend c’est gratuit lol super de la part d’intel.
    Sympa l’article a+

  16. l’infobésité c’est surtout des articles pour ne rien dire ou annoncer qu’un produit va sortir d’ici 6 mois voir 1 an.

    Mon nfobésité s’est arrêté d’elle-même pour plusieurs raisons mais surtout pour la première qui est que, finalement, ce genre de news au quotidien, après en avoir lu des milliers depuis des années, ne servent à rien…

    l’infobésité est une réelle maladie qui fait qu’on perds pas mal de temps pour rien à lire des infos totalement inutiles au moment ou on lit la dite news…

    Je lisais JDG matin midi et soir, maintenant c’est 2 à 3 fois par semaine et je m’en porte tout aussi bien. Je n’ai rien contre JDG, seulement lire sur 3 ou 4 sites différent que tel ou tel truc va sortir dans 1 an, bah, ca sert a rien…

  17. Le Waow Effect n’est pas que geek, il s’applique partout, même à la cuisine avec un gout inédit, enfin, un mariage de gouts inédit. C’est du marketing pur et dur.

    Le Waow Effect n’est que juste en train de mourir. Quand j’ai sorti mon Nexus S de sa boite, je disais souvent “Wow” mais quand j’ai sorti la tablette, j’ai juste dit “fabuleux”, je ne l’ai dit que deux fois, “waow”

    Sur l’innovation, c’est plus difficile, quand tu es habitué à avoir des merveilles technologiques, tu est moins pigeon. Pour ma part du moins.

  18. Je me reconnait beaucoup trop dans le paragraphe “Qu’est-ce que l’infobésité ?”

    C’est grave docteur ?

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