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Le téléchargement au secours de l’industrie musicale ?

Pragmatisme. Et si les artistes et maison de disques faisaient un peu plus preuve de pragmatisme quand il s’agit de contrer les téléchargements illégaux dont ils…

Pragmatisme. Et si les artistes et maison de disques faisaient un peu plus preuve de pragmatisme quand il s’agit de contrer les téléchargements illégaux dont ils sont victimes ? Au lieu de déplacer les problèmes, déplacez-vous jusqu’à eux.

Tom-Cruise-Rockstar-Style-HD

C’est peu ou prou ce que propose le site MusicMetric, société britannique d’analyse de trafic : analyser les réseaux sociaux (Twitter, Facebook), les tendances sur le web, le streaming sur Spotify et Co, ventes légales en ligne, les données publiques de BitTorrent et délivrer l’origine géographique des téléchargements (légaux et illégaux) aux artistes et maisons de disques notamment.

Musicmetric vous permet d’évaluer la popularité et les tendances des fans pour n’importe quel artiste selon leur genre. Vous pourrez comparer avec d’autres artistes et données de l’industrie.

Nous suivons les réseaux sociaux, le peer to peer et ce qui se dit sur la toile, au regard d’événements mondiaux, y compris: les dates de sortie, concerts, apparitions à la télévision et ventes. Tout ça au sein du même endroit, un dashboard [traduction libre]

Pouvoir comparer ce qui marche dans tel pays et pas dans l’autre, comparer ces données avec d’autres artistes, d’autres marques, etc. Ainsi, les artistes par exemple, pourraient plus facilement choisir les pays où se rendre pour leur tournée au lieu de se contenter des endroits habituels. Partant du principe qu’un internaute qui télécharge la bibliothèque entière – ou la grosse majorité – de l’œuvre d’un chanteur ou d’un groupe sera plus susceptible qu’un autre d’acheter une place de concert si celui-ci vient à lui.

MusicMetric a pris pour exemple Iron Maiden, groupe de Metal légendaire. Sans affirmer que ceux-ci ont utilisé leurs données, ils ont remarqué que ces dernières années, les internautes d’Amérique Latine étaient particulièrement friands de leur musique, le nombre de fans sur les réseaux sociaux ayant réalisé un boom après leur tournée mondiale (juin 2012 – octobre 2013) dont un nombre important en Amérique du Sud. Lorsque Iron Maiden fut de passage au Paraguay (une premièreainsi qu’au Brésil en 2013 et à Sao Paulo en 2011, tous les concerts se jouèrent à guichet fermé, engrangeant plus en 2,58 millions de dollars pour le seul concert au Brésil contre 33 millions pour les 25 concerts que comprenait leur tournée américaine.

Certaines études tendraient à prouver que les utilisateurs de réseaux P2P achètent et dépensent plus dans l’industrie du disque que ceux ne piratant jamais. Leurs dépenses se focaliseraient notamment sur les billets de concert, tee-shirt et produits dérivés.

La répression, Hadopi, les avocats et tribunaux de justice ne permettant pas de juguler le téléchargement illégal, peut-être qu’un peu de pragmatisme ne ferait pas de mal à l’industrie du disque…


Iron maiden sabotage d’un playback par -oneill91-

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10 commentaires
  1. Article très intéressant ! Merci !
    C’est finalement un peu le même principe que les algorithmes de Google qui s’adaptent à nos recherches. Du traitement de data pour mieux cibler.

  2. Très bon article bien que trop court, cependant j’ai sursauté à:

    “groupe de Métal légendaire”
    PAS D’ACCENT. JAMAAAAAAAAAAIS.

  3. C’est clair que ça peut être utile, parce que bon, le 3/4 des artistes ne donnent que deux concerts (et dans la même salle) en Suisse…

  4. D’un autre coté, personnellement, je n’ai pas acheté beaucoup d’albums, mais je fais pas mal de concerts, et j’achète régulièrement t-shirts et autres produits dérivés…. je me reconnais là-dedans…

    ps : metal, SANS accent ! (pitié)

  5. Très bonne analyse ! Je suis totalement dans ce cas là 🙂
    j’achète très peu d’album mais je fais énormément de concert ( plus de 1000€ par an passe la dedans ) et j’achète beaucoup de merchandising ;D
    PS : La nourriture et les boissons à l’intérieur des concerts fait aussi partie de mes dépenses 🙂

  6. j’irai même plus loin, le telechargement illégale est un moyen de découvrir des “petits” artistes et donc d’avoir envie d’aller les voir sur scène.De toutes façons, le téléchargement illégal, ça ne gêne que les gros artistes, les Johnny, Dion etc…
    Ceux qui font un album tous les 6 ans, une petite tournée et se reposent pendant 4 ans derrière.
    Les vrais artistes savent que leur place est sur scène, le cd n’est plus qu’un support promotionnel.

  7. personnellement, étant musicien professionnel, je ne me suis jamais senti concerné par le “problème du “piratage” ” de mes morceaux….
    Je ne vois pas pourquoi on en fait un problème.
    Les célébrités qui ont la change énorme d’un tel succès devraient s’en réjouir.
    SVP pas de vanne du style “c’est parce que tu fais de la daube que personne n’en veut.” J’ai plus 2 ans…

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