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« République numérique » et concertation nationale au programme du gouvernement

6 mois après son entrée en fonction, Axelle Lemaire a publié une tribune sur le Huffington Post dans laquelle elle appelle à construire ensemble une «…

6 mois après son entrée en fonction, Axelle Lemaire a publié une tribune sur le Huffington Post dans laquelle elle appelle à construire ensemble une « République numérique ». Cette tribune était la première partie de la concertation lancée au Numa le 4 octobre par le 1er ministre. Celle-ci doit contribuer à l’élaboration d’un projet de loi numérique, la fameuse « grande loi sur le numérique » promise depuis longtemps par le gouvernement.

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crédits : gouvernement.fr

La République numérique appelée de ses vœux par la secrétaire d’État au Numérique et le gouvernement se fera autour de la « protection des données et de l’innovation du big data ». En cela, la concertation lancée le 4 octobre par le Premier ministre Manuel Valls en personne, s’articulera autour de 4 grands thèmes où chacun – citoyens, administrations, entreprises, associations – est appelé à se prononcer : “Croissance, innovation, disruption” ; “loyauté dans l’environnement numérique” (en référence aux géants du web qui agissent en maîtres et imposent leur vision – dans sa tribune la secrétaire d’État affirme d’ailleurs ne pas « adhér[er] spontanément aux discours définitifs revendiqués par les géants de l’Internet devenus incontournables ») ; la transformation numérique de l’État et les métamorphoses numériques opérées sur la société.

Le “statu quo” est intenable, et il n’est pas souhaitable. Le “bougisme”, le suivisme ou les effets de mode ne m’intéressent pas plus. Je crois en revanche que le progrès passe parfois par un renversement de l’ordre ancien, ce que le monde numérique appelle la « disruption » estime Axelle Lemaire dans sa tribune publié par le Huffington Post.

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Ses résultats seront ensuite analysés par le Conseil National du Numérique, dont le président Benoît Thieulin a qualifié Axelle Lemaire et Thierry Mandon, responsable de la réforme de l’Etat, de « hackers du gouvernement ». Les hackers justement semblaient avoir déserté la salle au profit des chefs d’entreprise du secteur, que le Premier ministre aime choyer, lassé du continuel « French bashing » :

J’ai rencontré ces dernières semaines plusieurs des grands acteurs du numérique, comme Xavier Niel [actionnaire à titre individuel du Monde], Jacques-Antoine Granjon [Vente privée.com], John Chambers [Cisco systems] et Larry Page [cofondateur de Google]. Tout le monde reconnaît le potentiel de la France.

Un assouplissement du cadre législatif et fiscal à l’égard des start-up est espéré, néanmoins concernant les libertés individuelles, Manuel Valls conserve sa ligne inflexible : « L’ancien ministre de l’intérieur qui vous parle reste convaincu que la République est une et indivisible, dans le monde numérique comme dans le monde réel. La délinquance et la contrefaçon, que nous combattons dans nos rues, nous devons aussi les combattre sur Internet. ».
L’idée est de faire du numérique un sujet éminemment politique, a affirmé Axelle Lemaire dans sa tribune, à l’image de « l’Estonie, la Corée du Sud, les Etats-Unis, Israël comme “startup nation” ».

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12 commentaires
  1. Au lieu de se masturber intellectuellement entre eux, qu’ils obligent déjà Google et tous les autres grands du web à payer des impôts en France et ça sera déjà bien.

  2. @nosh : va dire ça à Juncker, à la tête de la commission européenne. Le type a fait du Luxembourg un paradis fiscal et a mis en place avec l’Irlande la concurrence fiscale et les mécanismes qui permettent à Google et Apple d’échapper aux taxes, ça risque beaucoup de progresser cette histoire.
    Sinon, faut voir ce qu’elle veut dire cette dame. Pour le moment je parierais gros que Google et Facebook en savent largement plus sur vous que notre gouvernement. Pour rappel, eux, leur seul objectif c’est de faire du fric, alors que notre gouvernement, on est censés l’élire. Il serait temps que cet aspect change un peu.

  3. Xavier Niel, actionnaire du monde… Au niveau du web, c’est vraiment son poste le plus représentatif????? -_-‘

  4. Une république numérique… Ce qu’il ne faut pas entendre ! La république est obsolète depuis janvier 2009 et la mise en place du réseau décentralisé p2p bitcoin. En effet bitcoin c’est l’application de la monnaie, du p2p lending, du smart contract, du vote électronique, et etc… En somme toutes ces applications permet d’administrer une organisation autonome qui peut prendre la forme d’une ONG, d’une entreprise et même d’un gouvernement. Les gens n’ont plus besoin d’intermédiaire: la politique c’est du divertissement dépassé.

  5. @dabolo : avec l’échec retentissant de Mt Gox, on aurait pu croire que les technophiles comme toi auraient compris qu’il y a des problèmes que la technologie ne peut pas résoudre. L’obsolescence de la république…. tu sais de quoi tu parles au moins ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique
    Pour ce qui est des intermédiaires, demande à Grégory Chelli si ça lui plaît qu’on les enlève.

  6. “la République est une et indivisible” : tellement une et indivisible quelle est entièrement à la botte de Bruxelles et qu’elle est e train de s’abandonner totalement aux Etats-Unis en signant le traité de libre échange.

    Alors au lieu de parler de République numérique je dirai plutôt dictature numérique, cela serai plus juste.

  7. @Vaal Attention aux amalgames. Mt.Gox ≠ Bitcoin. La république actuelle à été érigée et est tenue par une minorité d’élite qui te prive de ton pouvoir politique. À coté il y a Bitcoin, totalement décentralisé et de plus en plus résilient qui te permet de récupérer ce pouvoir politique ainsi que d’en jouir de façon local (même internationale), tout en restant transparent et instantané. Bitcoin te permet de mettre en place une réelle démocratie et non pas pas une pseudo “république démocratique” où les droits des citoyens sont entravé de toutes part au nom de la stabilité de la société.
    Bitcoin est une invention majeur de l’histoire de l’humanité au même titre que l’écriture et l’imprimerie grâce au système de la block chain. Parler de volatilité de Bitcoin lorsque l’on fonctionne 100% avec le protocole n’est plus un problème.
    Les logicielles qui permettent à l’utilisateur final d’exploiter le protocole Bitcoin dans sa totalité sont encore embryonnaires mais le développement s’accélère. Il y a de plus en plus de startups qui décentralise plus efficacement les institutions officielles de tous les pays.

  8. Si déjà ils imposaient à FT, les autres FAI et les opérateurs mobiles de couvrir 100% de la pop française en 4G d’ici 2017 et couvrir en fibre optique aussi. On aura fait un grand pas. Mais non, c’est pas possible … Ça coûte “cher” alors que chaque ville a déjà son réseau FO (Mairie voirie, …), il y a les châteaux d’eau pour les antennes relais … Pauvre France …

    Le bel écran de fumée encore une fois.

    NB : A vos critiques les enfants :p

  9. @dabolo : bitcoin est aussi pourri que les autres monnaies, il y a toujours des intermédiaires comme MtGox. Pour le reste il me semble que tu rêve d’une société privatisée et basée sur la technologie. Il semble que ce soit l’idéologie dominante dans la Silicon Valley. Cette conception se base sur quantité de présomptions irréalistes (inefficacité de l’état, bienfaits de la compétition libre, la technologie résout tous les problèmes,…). C’est un peu comme le communisme, c’est mignon mais tellement déconnecté de la réalité que c’en est dangereux.

  10. @Vaal Bitcoin n’est pas une monnaie. C’est un protocole décentralisé qui permet la monnaie. Mais la monnaie est une application parmi tant d’autres: C’est pour cela que Bitcoin permet les organisations autonomes. Si tu souhaite organiser un système communiste ou même capitaliste via Bitcoin c’est possible. Bitcoin c’est avant tout un outil.

    Concernant l’acquisition de Bitcoin si tu pense que les places de marchés sont les seuls endroits où il est possible d’obtenir des Bitcoins: tu te trompe. Tu peux utiliser LocalBitcoin qui est bien plus anonyme ou encore t’arranger avec un ami qui en possède, travailler pour des Bitcoins ou bien miner des Bitcoins (bonne chance).

    Je t’invite à t’ouvrir l’esprit: tu peux rencontrer des experts (tout comme moi) qui t’expliqueront objectivement et peut-être plus pédagogiquement cette technologie à la Maison du Bitcoin 35 rue du Caire à Paris si tu en as les moyens. 🙂

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