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Accord entre Hachette et Amazon sur le prix des livres

Le conflit durait depuis des mois, Hachette s’opposant aux géant Amazon sur les prix des livres/ebooks mis en vente sur sa plateforme. Les deux sociétés ont…

Le conflit durait depuis des mois, Hachette s’opposant aux géant Amazon sur les prix des livres/ebooks mis en vente sur sa plateforme. Les deux sociétés ont annoncé jeudi 13 novembre avoir trouvé un accord, après des « négociations tendues ».

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Plateforme logistique d’Amazon – crédits Benoît Decout/Réa

Après la loi « anti-Amazon » promulguée cet été, ne restait plus qu’un conflit à régler pour Amazon. À l’origine, la firme américaine souhaitait pouvoir fixer un tarif unique de 9€99 (7€50) pour tous les ebooks vendus sur sa plateforme afin de mettre en avant sa liseuse Kindle.
Face à la levée de bouclier de la maison d’édition française, Amazon avait pris la décision de stopper l’enregistrement des précommandes des livres d’Hachette et de limiter les stocks disponibles afin de mettre la pression sur la filiale de Lagardère, numéro 4 de l’édition en ligne aux États-Unis.

Cette simple mésentente commerciale a pris une autre tournure lorsque qu’Hachette, via sa filiale américaine Hachette Book Group, a déballé les contours de ce litige sur la place publique en dénonçant la longueur des délais de livraison prévus pour ses livres, l’impossibilité d’effectuer des précommandes ainsi que la suppression de certaines offres commerciales jusque là proposées sur certains de ses livres.

La maison d’édition avait pu compter sur le soutien de 900 écrivains qui avaient publié une tribune commune sur une double page dans le New York Times afin de protester contre ces pratiques – ils appellaient également à signer une pétition – dont d’illustres auteurs comme Stephen king, Paul Auster ou encore John Grisham.

Après des « négociations tendues » étalonnées sur plusieurs mois selon les informations du Monde, l’accord signé entre Amazon et Hachette prévoit que cette dernière fixe elle-même le prix de ses livres, aussi bien physiques que numériques, vendus sur Amazon.com.

« Pour nos auteurs c’est une bonne nouvelle. Ce nouvel accord sera bénéfique aux auteurs de Hachette Book Group pour les années à venir et assure à Hachette Book Group le bénéfice des puissants moyens marketing de l’un de nos plus importants partenaires dans la vente de livres », a déclaré Michael Pietsch, CEO de Hachette Book Group dans un communiqué.

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Cet accord, qui doit prendre effet dès le début de l’année 2015, prévoit également qu’Hachette puisse bénéficier de « conditions avantageuses » si elle consent à baisser ses prix.

« Nous sommes heureux de ce nouvel accord qui prévoit une incitation pour Hachette Book Group à proposer des prix plus bas, ce qui, pensons-nous, profitera autant aux lecteurs qu’aux auteurs », estime quant à lui David naggar, vice-président de Kindle.

Pour le moment, tout revient donc à la normale et les livres d’Hachette bénéficieront à nouveau d’une «promotion renforcée » sur Amazon, après avoir accusée une baisse significative de ses ventes de livres sur la plateforme.

Rue89 nous apprend par ailleurs qu’Amazon vient de remporter les enchères lancées par l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) pour le nom de domaine .book. La somme versée n’a bien entendu par été communiquée mais serait comprise entre 5 à 10 millions de dollars selon des sites spécialisés.

Comme le souligne justement Rue89, « Le résultat de ces enchères est assez surréaliste : Amazon, à la fois libraire en ligne et éditeur de livres numériques, devient donc dépositaire d’un nom de domaine aussi symbolique, lui donnant un avantage majeur sur ses concurrents directs et indirects ».

L’Icann, qui cherche depuis peu à couper le cordon avec l’administration américaine et mettre en place une gouvernance internationale, a ouvert la boutique d’achat des noms de domaine comme .paris, .bhz ou .vin et .wine. La potentielle distribution de ces derniers avaient d’ailleurs soulevé nombre de polémique en France et en Europe amenant Axelle Lemaire, secrétaire d’État au Numérique, a posé un ultimatum à l’institution et a déclaré que « l’ICANN n’est plus aujourd’hui l’enceinte adéquate pour discuter de la gouvernance de l’Internet ».

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