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Les géants du web veulent faire stopper la collecte massive de données

Moins d’un an après la première missive, les géants du web récidivent et réclament la fin de la collecte de masse de données et la mise…

Moins d’un an après la première missive, les géants du web récidivent et réclament la fin de la collecte de masse de données et la mise en place de mécanisme de protection, de transparence et de responsabilisation dans une lettre ouverte au Congrès.

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Le 6 juin 2014, le jour anniversaire du déclenchement du scandale NSA/PRISM, ils avaient interpelé le Sénat dans une lettre ouverte en appelant à moins de surveillance et plus de transparence.

Ils réitèrent aujourd’hui l’opération dans une missive adressée cette fois-ci à Barack Obama et plusieurs membres du Congrès, dont Dianne Feinstein, Présidente de la Commission du Renseignement. Le but ? Mettre fin à la collecte massive de données rendue possible par la section 215 du Patriot Act qui expire fin mai et est susceptible d’être renouvelée.

Réunis au sein du Reform Government Surveillance regroupant géants du web, groupes de la société civile et association de défense des libertés, AOL, Apple, Dropbox, Evernote, Facebook, LinkedIn, Microsoft, Twitter et Yahoo, rejoint deux jours plus tôt par Google, comptent bien à nouveau se faire entendre.

En mai 2014, lorsque la Chambre des Représentants vote une version édulcorée de l’US Freedom Act (« United and Strenghtening America by Fulfilling Rights and Ending Eavesdropping, Dragnet-Collection and Online Monitoring Act ») promis quelques mois plus tôt en début d’année par Barack Obama lors de son discours sur la réforme de la politique de surveillance des États-Unis et du rôle de la NSA (initiée par les révélations contenues dans les Snowden’s Files), 9 géants du web et plusieurs associations de défense des libertés civiles et numériques dont l’Electronic Frontier Fondation, forment une coalition pour faire passer leur message, lui donner du poids et une plus grande visibilité.

En novembre dernier, le Sénat, à majorité républicaine depuis les récentes élections, rejette cette réforme pourtant aseptisée et renvoie le texte pour examen à la Chambre haute du Congrès.

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Cette missive est lancée dans ce contexte-là, alors que la section 215 du Patriot Act, né 1 mois après les attentats du 11 septembre, arrive à son terme le 1er juin et doit être renouvelée par le Congrès.

Le Patriot Act octroie des prérogatives considérables à la NSA sous couvert de lutte contre le terrorisme et d’enjeux de sécurité nationale, il est à la base de la surveillance et la collecte massive de l’agence de sécurité nationale.
Le texte autorise notamment la NSA à collecter les métadonnées (heures et durées d’appels, numéros des appels entrants, etc.) de n’importe quel citoyen américain sans aucun mandat, pour peu qu’une suspicion suffisante apparaisse, et de partager cette récolte avec d’autres agences de renseignement telles que le FBI, sur simple demande en cas d’enquête en cours.

La coalition du Reform Government Surveillance réclame donc la fin de cette captation de masse des données et appelle à plus de transparence, notamment dans la publication des demandes formulées par les autorités aux différents géants de web. Demande refusée à Twitter, ce qui avait poussé la firme à porter plainte contre le gouvernement américain.

Dans cette lettre, dont Google publie le contenu sur une page dédiée accompagné d’un formulaire permettant de recueillir des signatures de soutien, ils estiment qu’”Une action claire, forte et efficace doit être menée pour stopper la collecte massive de données autorisée par le Patriot Act“. De plus, ils appellent à la mise en place de gardes fou, comme autant de « mécanismes de transparence et de responsabilisation » afin de protéger la vie privée et la sécurité des données des utilisateurs et citoyens.

Rappelons que si les géants du web s’indignent de l’autre côté de l’Atlantique, ils n’ont pas manqué de protester lors de l’adoption de la loi antiterroriste votée en novembre dernier.
L’Asic (Association des sites internet communautaires), qui regroupe notamment Google, Skype, Facebook, Microsoft, Yahoo!, Dailymotion, eBay, Deezer, Spotify, Airbnb, PriceMinister ou encore AOL, dénonçait ainsi « une atteinte sans précédent aux libertés », par « l’extension grandissante des pouvoirs offerts aux services de police et aux services de renseignements en matière de contrôle des contenus et des comportements sur internet sans supervision de l’autorité judiciaire ».

Le compte à rebours est désormais lancée. Les prochaines semaines devraient nous dire s’ils ont été entendus…

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2 commentaires
  1. Honnêtement je préfère qu’ils collectent sciemment certaines de nos donnés pour se faire du fric et cibler les pubs plutôt que pour nous fliquer …

    Même si je préfère bien au delà qu’on ne collecte pas du tout nos donnés. Mais à l’ère du tout numérique est il encore possible ?

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