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Sodomie, sexisme… C’est quoi ce bordel autour de Tinder ?

C’est une histoire un peu complexe qui agite le petit monde de Tinder aujourd’hui. Une histoire qui débute par une interview donnée par le CEO de…

C’est une histoire un peu complexe qui agite le petit monde de Tinder aujourd’hui. Une histoire qui débute par une interview donnée par le CEO de Tinder, Sean Rad, à la veille de l’entrée en bourse de Match, sa maison mère. Une interview qui a fait beaucoup réagir, puisque beaucoup de personnes ont jugé que Rad s’est ridiculisé et a tenu des propos sexistes, mettant en danger son introduction en bourse.

CR : Evening Standard
CR : Evening Standard

Tout commence donc avec l’interview donnée par Sean Rad au Evening Standard. Une interview très personnelle, où il évoque sa vie sexuelle et l’impact de Tinder sur les mœurs américaines. Il affirme par exemple n’avoir couché qu’avec 20 femmes et n’avoir été engagé que dans quatre relations. Mais le bonhomme n’a tout de même pas hésité à se vanter, tout de même.

Il évoque par exemple une top modèle très célèbre qui l’a suppliée de coucher avec lui, ce qu’il a refusé. Elle l’a alors traité de prude.

C’est l’une des plus belles femmes que je n’ai jamais vu, mais ça ne veut dire que je veux lui arracher ses vêtement pour lui faire l’amour. L’attirance est plus nuancée. Je suis attiré par des femmes qui sont… que mes amis peuvent trouver moches. Je m’en fous de savoir si la personne est top model. Vraiment. C’est peut-être un cliché et incroyable pour un mec de dire ça, mais c’est vrai. J’ai besoin d’un challenge intellectuel. Apparemment, il y a un mot pour décrire quelqu’un attiré pas l’intelligence. Quel est ce mot ? Ce ne serait pas la sodomie ?

Corrigé en catastrophe par sa chargée en communication, Rad s’excuse, affirmant que “ce n’est pas du tout moi, ça !”. Mais le mal est fait, il a balancé le mot. Un mot qui ne fait pas correct au pays de l’oncle Sam, même si le journal en question est anglais. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Il revient sur une affaire qui date de septembre. Nancy Jo Sales, une journaliste de Vanity Fair, avait réalisé un article peu flatteur, sur lui et Tinder. Il affirme être toujours furieux contre l’article et avoir mené sa petite enquête en sous marin.

Il y a des choses sur elle, sur la personne, qui changeraient votre perception,

affirme-t-il sans aller plus loin. Tout l’article est du même acabit. Il affirme par exemple que les histoires d’un soir sont désormais plus faciles grâce aux féminisme qui rend les femmes plus libres, que Tinder avait redéfini la relation de couple et même contribué à augmenter le nombre de divorces aux Etat-Unis.

Tinder-img

Une interview qui a énormément fait réagir aux Etats-Unis. Beaucoup l’accusent de sexisme (ici ou ici), d’être un macho et d’avoir la grosse tête. Mais les plus gênés, ce sont bien les personnes de la maison mère, Match. L’interview a été réalisée la veille de l’entrée en bourse de la société, qui a publié en catastrophe un communiqué affirmant que les déclarations de Rad sur les chiffres de la société étaient faux. Match affirme que les déclarations affirmant par exemple que Tinder disposait de 80 millions d’utilisateurs et 1,8 milliard de Swipe étaient inexacts, sans toutefois renier les autres propos de l’interview.

Dans tous les cas, ce n’est pas la première fois que Sean Rad fait parler de lui. L’année dernière, il avait un temps été démis de ses fonctions car il avait été cité dans une histoire de harcèlement sexuel.

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