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Boeing pense qu’un gros tube de métal situé à 380 000 kilomètres de la Terre est un bon point de départ pour aller sur Mars

Aller sur Mars, c’est compliqué. Compliqué pour tout un tas de raisons. L’une d’elle est qu’il faut partir de la Terre avec tout un tas de provisions pour survivre à un voyage de plusieurs mois. Boeing cherche des solutions et propose l’établissement d’une station spatiale autour de la Lune qui servirait d’avant poste à l’exploration lointaine.

Viser la Lune, ça ne lui fait pas peur

Boeing a présenté ses idées pour des voyages spatiaux de son programme NextSTEP, en partenariat avec la NASA. L’industriel a ainsi présenté le Deep Space Gateway, une station spatiale similaire à l’ISS, mais qui au lieu d’être en orbite autour de la Terre, se mettrait autour de la Lune. Ainsi, elle se posterait à 384 400 kilomètres de chez nous. Boeing et la NASA estiment qu’il faudrait quatre missions pour rendre cette station habitable.

Cette station spatiale s’alimenterait en énergie avec des panneaux solaires et recevrait régulièrement des ravitaillements de la Terre, comme l’ISS. Son objectif serait double : établir une station scientifique habitée autour de notre satellite et créer un avant poste pour un voyage vers Mars (ou ailleurs, vers un astéroïde, par exemple). Il est en effet plus facile pour un vaisseau de se ravitailler à ce niveau plutôt que de partir les soutes pleines.

Boeing ne sera pas égoïste, puisque l’industriel a expliqué que cette base pourrait servir à d’autres sociétés privées ayant Mars ou d’autres projets dans le viseur. On pense bien entendu à Space X, la société d’Elon Musk qui a pour objectif de fonder une colonie sur la planète rouge d’ici neuf ans.

Ce n’est pas la première fois que l’idée d’un avant poste sur la Lune fait parler d’elle, néanmoins, c’est bien la première fois qu’une société évoque clairement ses plans sur le sujet. Boeing espère commencer cet ambitieux projet dans la prochaine décennie.

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13 commentaires
  1. Ce qui signifie que les espoirs de Boeing de disposer des financements sont suffisamment solides pour qu’elle prenne le risque d’un effet d’annonce … qui ne sera pas sans conséquences sur le devenir de la firme à l’horizon 2030 !… Quant au projet lui-même, il n’a rien de nouveau : dès les années 50, des romanciers d’une S-F technologique déjà bien documentée avaient imaginé ( et dessiné … parfois avec dessin industriel incorporé …) un tel projet spatial de “SkyBase” : notamment Albert Weinberg dans plusieurs épisodes de sa série-phare “Dan Cooper”, mais Gérald Forton ( petit-fils de l’auteur des Pieds Nickelés ) créa ” Alain Cardan, Citoyen de l’Espace “, de 1957 à 59, chaque histoire ( de thriller traquant quelques savants fous…) accompagnée de nombreuses illustrations techniques pour en augmenter la véracité !… La dernière mission de Cardan ( pilote-détective de l’ONU) sera de favoriser l’émigration d’un peuple de réfugiés qui a décidé de quitter la Terre et de s’établir ( pour commencer leur exode cosmique ) sur l’astéroïde Géographos qui se déplace sur une orbite proche de la Terre !…Le titre de cet ultime épisode était ” L’exode de la Croix Ansée” : autrement dit la Croix Egyptienne, emblème choisi par la communauté copte , dans les premières années du Christianisme … En Egypte, les Coptes forment les derniers descendants du peuple bâtisseur des pyramides !…
    Evidemment, il est probable que le projet de Boeing sera quelque peu différent et que cette base “Relais interplanétaire” servira en priorité aux militaires qui se seront enfin aperçus qu’ils sont là pour défendre notre planète, pas d’en être les gardes-chiourme !…

      1. C’est un honneur, mais si on me le propose, je ne sais pas si je disposerai de suffisamment de temps pour pondre des articles vraiment originaux …

      1. Plusieurs ont été écrits sur ce thème, dont ” Révolte sur la lune” de Robert Heinlein en 1966 !…

  2. Ouais… Rappelons simplement ici les prétentions de Bush pour l’espace qui n’ont jamais été tenues… C’est tout à fait rigolo, cette annonce…

  3. Une base lunaire sur la surface de la lune ne serait pas plus pratique et exploitable ? ça permettrait d’établir une colonie et même de fabriquer les vaisseaux directement sur place . en terme de stockage / main d’oeuvre ou tous simplement de condition de vie ce serait plus pratique non ?

    1. On est d’accord que c’est tellement plus logique… Seul pb, ça aurait déjà pu etre entrepris depuis 69 mais ça n’a jamais été fait. Donc sans vouloir la jouer théorie du complot, problème d’argent? D’attribution du territoire? Ben ouais sur la Lune “appartient” à la Terre donc qui a le droit de construire dessus? Etc. Bref tout un tas de questions dont nous n’aurons surement jamais les réponses. Mais cet article me donne le sentiment de quelque chose qui aurait du être fait depuis des dizaines d’années…

      1. Robert Esnault-Pelterie ( le Von Braun / Korolev français ) déclarait en 1930 que le voyage sur la Lune était théoriquement réalisable avec les capitaux nécessaires !… Seulement, le fric ne fut pas au rendez-vous … et la comédie recommença en 72 quand les US ne furent plus en mesure de cacher qu’ils étaient en faillite !… L’Astronautique a été la première victime de “l’austérité” avec des licenciements massifs (!) à la NASA !… Ceci dit, un Droit de l’Espace s’est constitué à partir de 1963 et fait l’objet de 5 traités et de nombreuses résolutions de l’ONU .Il devrait s’étoffer dès que l’aventure spatiale reprendra son allant avec les missions habitées à objectif lointain ( la Lune, les astéroïdes, les planètes “proches”, etc…).

    2. Cela reviendrai à créer un centre spatial sur la Lune, genre Cap Canaveral ou Kourou.
      Je te laisse imaginer le personnel et les moyens techniques et logistiques nécessaires.

      Ce sont plusieurs milliers de techniciens qu’il faudrait acheminer là-haut. Puis il faudrait les loger, les nourrir et leur fournir de l’énergie pour leurs activités quotidiennes.
      Il faudrait ensuite produire de l’énergie en quantités considérables pour les installations techniques.
      Enfin il faudrait prévoir la gestion des déchets.
      Le coût d’un tel projetserait pharamineux .

      Autre problème, la poussière de la Lune qui est partout, qui s’infiltre de partout et qui en plus est irritante et abrasive (les astronautes en ont souffert). Le décollage d’une fusée causerait un nuage qui poserait de vrais problèmes en retombant (ne pas oublier que la gravité y est 6 fois moindre que sur Terre).
      L’idée d’une base sur la Lune est séduisante mais elle se heurte à de sérieuses difficultés qui généreraient des couts exorbitants.

      1. “Faramineux”, “pharaonique”, exorbitant”, les adjectifs ont des buts de monuments quand on aborde certaines dépenses !… Ainsi, il ne sert à rien de rappeler que le retour sur investissement du programme lunaire US ( 25 milliards de dollars ) aurait été recouvert quatre ou cinq fois selon les études du Wall Street Journal !… De toutes façons, quand la Cupidité s’éveille,l’Argent “coule à flots” !… Ce n’est pas un peu de régolite ( la poussière lunaire ) qui va l’arrêter !… ( Il n’y en a pas partout : la première sonde soviétique ( Luna 9 ) qui s’est posée dans les environs du cratère Aristarque, dans l’Océan des Tempêtes a découvert un sol de pierres ponces … )

        1. “le retour sur investissement du programme lunaire US aurait été recouvert quatre ou cinq fois”
          Déjà cela reste à prouver et encore faut-il préciser sur quelle durée.
          Mais surtout, avant le retour sur investissement il faut …investir.
          Et là le note risque d’effrayer plus d’un potentiel investisseur, parce que les investisseurs ne se satisferont pas d’un retour sur investissement à un horizon indéterminé.
          Ils viseront des profits à court terme.
          S’agissant d’un gouvernement qui finance comme ce fut le cas pour la NASA, le temps ne compte pas trop, ce qui importe c’est la réussite du projet et le prestige qu’il peut en tirer.
          On peut se demander aussi qu’est-ce qu’il pourraient envisager comme profit car avec la conquête de la Lune et même les programmes de sondes spatiales il y avait beaucoup à attendre des nouvelles technologies développées.
          Une base lunaire n’apporterai rien de fondamentalement nouveau en termes de découvertes ou de technologies. Ce qui ne signifie pas que ce serai facile.
          Donc oui, une base lunaire, c’est des milliers de personnes à faire vivre sur place et du coup on change d’échelle, ce ne sont pas 3 ou 4 astronautes qu’on envoie pour une mission limitée.

    3. Il faudrait alunir et re-décoller…
      Alunir augmenterait les risques.
      Décoller depuis la lune demanderait énormément d’énergie (donc de carburant).

      Il vaut mieux faire une étape de ravitaillement en orbite.

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