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[Rétrospective] La saga DiRT : pour le meilleur du rallye

Si les plus anciens verseront leur petite larme en pensant à Richard Burns Rally, pour l’immense majorité des joueurs, le rallye en jeu vidéo rime avec…

Si les plus anciens verseront leur petite larme en pensant à Richard Burns Rally, pour l’immense majorité des joueurs, le rallye en jeu vidéo rime avec Colin McRae. Développée en interne chez Codemasters depuis bientôt 20 ans, la franchise s’est forgée une solide réputation au fil des années et des versions. À l’occasion de la sortie de DiRT 4, nous faisons le point sur les dates clefs de la saga.

DiRT4

15 juillet 1998 – La genèse avec Colin McRae Rally

En fin d’année 1997, Codemasters se faisait remarquer avec TOCA Touring Car Championship, une simulation automobile saluée par la critique. La consécration arrivera un peu plus tard, avec la sortie de Colin McRae Rally, premier jeu issu du partenariat avec le champion du monde en titre. Il se distingue alors par la précision de la simulation et par la licence WRC qui lui permet d’intégrer certains des parcours officiels (Australie, Corse, Grèce, Monte-Carlo, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et Suède) et de faire apparaître quelques monuments célèbres tels que l’Acropole, même si les tracés en eux-mêmes restent fantaisistes. De nombreuses voitures parmi les plus emblématiques du sport sont aussi présentes et les fans se souviennent avec nostalgie de la Subaru Impreza WRC ou, dans une moindre mesure, de la SEAT Ibiza F2. Sur le plan graphique, Colin McRae Rally n’était pas la claque attendue, mais les sensations de conduite étaient au rendez-vous et cela a suffit à convaincre les joueurs. Pour compenser l’absence de mode en ligne, un multijoueur en réseau local (jusqu’à 8) et en écran partagé (jusqu’à 2) était présent.

15 juin 2007 – Le renouveau Colin McRae DiRT

Année après année, Codemasters a ensuite fait évoluer cette franchise qui prenait de plus en plus de place chez l’éditeur britannique. Colin McRae Rally 2.0, 3, 04 et enfin 2005 ont perpétué la tradition tout en faisant (un peu) évoluer le concept en intégrant toujours plus de spéciales et de voitures. Techniquement en revanche, les choses progressaient assez peu et il a fallu attendre le 15 juin 2007 pour que Colin McRae DiRT fasse bouger les lignes. Il proposait enfin un nouveau moteur graphique – le Neon Engine, première version de l’EGO – et en profitait pour revoir complètement tous les aspects du jeu : gestion de la physique et des dégâts, travail sur la bande-son et plusieurs épreuves tout-terrain en plus de compétitions WRC. Les joueurs pouvaient compter sur un mode Carrière touffu, sur la présence de multiples événements variés et sur un total de 46 voitures appartenant à différentes catégories. Un regret tout de même, Codemasters n’avait pas jugé bon de proposer des ghosts en mode multijoueur se limitant aux seuls temps de chacun.

15 septembre 2007 – La tragédie

Un dossier comme celui-ci se devait d’évoquer la regrettable disparition de Colin McRae. Le 15 septembre 2007, alors que – selon l’enquête officielle – il devait tenter de se poser, l’hélicoptère Eurocopter AS350 de Colin McRae se crashe. Piloté par le champion du monde, l’appareil était également occupé par son fils de cinq ans, Johnny, ainsi que deux amis de la famille, Graeme Duncan et Ben Porcelli, un camarade de Johnny. L’enquête n’est jamais parvenue à déterminer avec exactitude les causes de l’accident. Elle a toutefois pu aboutir à la conclusion qu’aucune défaillance matérielle apparente n’avait entraîné le drame. Le 30 septembre 2007, plus de 15 000 personnes ont assisté au service funéraire. Colin McRae DiRT 2 sorti en septembre 2009 est le dernier titre de la franchise à exploiter le nom du défunt champion.

23 mai 2012 – DiRT Showdown : le grand spectacle

Suite logique des précédents volets, DiRT 3 sort courant 2011. Premier jeu à exploiter l’EGO Engine en version 2.0, il est aussi le titre ayant reçu les meilleures évaluations de la part de la presse. Un succès qui n’a pourtant pas poussé Codemasters à poursuivre dans cette voie et le 23 mai 2012, c’est un jeu résolument tourné vers l’arcade que l’éditeur britannique commercialise. Comme son nom l’indique, DiRT Showdown veut mettre en avant la notion de confrontation entre les joueurs. Leur proposer un défi où la course n’est plus une fin en soi, mais une simple composante d’un titre qui intègre aussi des épreuves par élimination et d’autres dites de « démolition ». L’idée était alors de fusionner en quelque sorte Colin McRae Rally et Destruction Derby. Hélas pour Codemasters, la sauce n’a jamais vraiment prise. Malgré une réalisation graphique réussie, DiRT Showdown souffrait d’une gestion physique largement perfectible, d’un mode multijoueur peu convaincant et d’un contenu trop faible. Comme quoi, même lorsque l’on connaît le succès depuis plusieurs années, on peut encore faire de mauvais choix.

27 juin 2013 – La fausse bonne idée du retour aux sources

Cette année là, les fans de simulations automobiles ont pu compter sur Assetto Corsa, Forza Motosports 5, Gran Turismo 6 ou GRID 2 pour n’en citer que quelques-uns, En revanche, pour les amateurs de rallye, les choses sont nettement moins réjouissantes et la proposition de Codemasters n’aura pas été la meilleure idée du monde : un retour aux sources sous la forme d’une version de Colin McRae Rally. D’abord sorti sur iOS puis sur Android et, enfin, sur Windows, ce reboot devait raviver la flamme au travers d’un sympathique lifting. Hélas, si sur le plan graphique, les choses sont dans l’esprit, la tenue de route et les sensations de conduite ne sont pas au rendez-vous et certains critiques ont notamment reproché des contrôles trop sensibles, presque caricaturaux. Plus gênant encore sur PC : Codemasters n’avait pas été assez clair sur le contenu du jeu et alors que certains s’attendaient à un remake du jeu de 1998, ils ont déchanté en voyant que c’était la version iOS / Android de 2013 qui était proposée sur Windows. Codemasters a heureusement très bien géré les choses ensuite, clarifiant la situation sur la page Steam et offrant le remboursement du jeu à ceux qui le souhaitaient.

7 décembre 2015 – DiRT Rally : retour sur de bons rails

Après ces deux accrocs successifs, Codemasters n’avait en quelque sorte pas le droit à l’erreur avec DiRT Rally. Basé sur l’EGO Engine en version 2.5, DiRT Rally ne signe pas seulement le retour en grâce de l’éditeur britannique, il éclipse aussi complètement les mornes tentatives de Kylotonn Entertainment (WRC 5) et Milestone (Sébastien Loeb Rally Evo). On regrette évidemment que le contenu ne soit pas un peu plus riche et que le mode Carrière ne soit pas suffisamment complet, mais il ne s’agit au final que de défauts mineurs. Toujours un peu le cul entre deux chaises, entre arcade et simulation, Codemasters signe ici un compromis assez remarquable qui exige bien sûr une certaine concentration, mais fait progresser ses joueurs plus qu’il ne les punit. Non content d’offrir d’excellentes sensations de jeu, DiRT Rally s’assure ainsi une excellente durée de vie et, aujourd’hui encore, de nombreux joueurs s’y adonnent avec plaisir.

9 juin 2017 – DiRT 4

DiRT 4 signe le retour de la célèbre série sur le devant de la scène vidéoludique. Au programme : 50 voitures, cinq régions à visiter (Australie, Espagne, Suède…), des modes en ligne ou en solo. En proposant deux modèles de comportements différents, gamer et simulation, ce nouvel opus veut aussi concilier exigence et sensations. Sortie sur Xbox One, PS4 et PC le 9 juin prochain.

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1 commentaire
  1. Je le trouve pas si mal Sébastien Loeb Rallye, j’ai un peu craché dessus en voyant des gameplay mais finalement les sensations sont vraiment là et je préfère même son retour de force à celui de Dirt Rally dont je suis pourtant fan.

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