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Seriez-vous prêt à monter dans un avion sans pilote si son prix est moins élevé ?

Ne vous creusez pas trop la tête, il y a de très grandes chances que vous ayez répondu non à cette question. C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une récente étude commandée par la banque UBS, qui a demandé à 8000 personnes si elles voudraient monter dans des avions entièrement automatisés, même si les prix sont moins chers.

La grande majorité des voyageurs ne sont pas encore prêts à monter dans des avions sans pilote humain. C’est ce que démontre l’étude lancée par la banque UBS et ses 8 000 interrogés. Comme souvent sur ces échantillons très larges, les réponses varient en fonction de l’âge et du lieu de résidence.

Les Français et les Allemands moins enclins à monter dans un avion sans pilote que les Américains

On découvre ainsi que sur ces 8000 personnes, 54 % d’entre elles refuseraient purement et simplement de monter dans un tel avion. Elles sont en revanche 17 % à accepter de faire le voyage sans sourciller. Un chiffre qui monte toutefois à 27 % quand on pose la question à des personnes âgées de 18 à 24 ans et 31 % pour les 25 -34 ans. Les Français et les Allemands sont toutefois les plus inquiets, puisqu’ils ne sont que 13 % se montrant prêt à voyager dans un avion entièrement automatisé, un chiffre qui monte à 27 % pour les habitants des États-Unis, peut-être plus habitués à prendre l’avion que les Européens.

Dans son étude UBS explique pourtant que l’automatisation complète des avions permettrait aux compagnies aériennes d’économiser jusqu’à 31 milliards de dollars par an sur le salaire des pilotes, 3 milliards de dollars par an en formation de pilote et un milliard de dollars supplémentaires en économie d’essence. En moyenne, l’arrivée d’avions entièrement automatiques permettrait de faire baisser le tarif moyen du billet d’avion de 11 % environ aux États-Unis et de 4 % en Europe. Des arguments financiers qui portent pour l’instant assez peu. Cette même étude indique que la moitié des personnes interrogées n’achèteraient pas un billet d’avion à un tarif moins élevé s’il était sans pilote.

Un cockpit d’avion. Crédit image :

Les pilotes d’avions condamnés à court terme ?

UBS pense toutefois que le sort des pilotes d’avion est scellé à plus ou moins long terme. Non seulement les vols sont actuellement de plus en plus assistés (contrôle de la vitesse, de la trajectoire et même des atterrissages), mais aussi les principaux constructeurs d’avions se penchent sur les futurs avions autonomes, qu’ils soient contrôlés par une IA ou tout simplement surveillés à distance par un opérateur se trouvant au sol. Et si les passagers de 2017 se montrent actuellement réticents à l’idée de monter dans des avions sans pilotes, il ne fait aucun doute, à l’instar des métros et des voitures autonomes, qu’ils s’y feront avec le temps.

Cette autonomisation des avions ne sera toutefois pas sans poser de nouveaux problèmes. Les avions sans pilotes de demain seront-ils vraiment capables de faire face à l’imprévu ? La question se pose réellement quand on sait que les changements climatiques seront de plus en plus violents dans les années à venir. Seront-ils également capables de résister à des hackers ou des coupures de courant ? Une angoisse en chasse une autre.

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22 commentaires
  1. Non je n’y suis certainement pas prêt, et je pense pas que l’on soit prêt non plus techniquement. Car l’avion présente des difficultés spécifiques que les autres transports automatisés n’ont pas. Sur tous les autres véhicules autonome il s’agit de rouler sur route/rail ou flotter sur l’eau. En cas de défaillance du système il suffit de freiner pour s’arrêter, ou couper les moteurs pour la navigation.

    L’avion en cas de défaillance ne peut faire cela, il faut se poser à un endroit adéquat, et une IA ne pouvant être à 100% parfaite la sécurité ne peut à ce jour être garantie en cas de défaillance de celle-ci, peut être cela finira-t-il par arriver mais je pense qu’il faudra beaucoup plus de temps, car je ne crois pas non plus au pilotage à distance, qui repose là aussi sur un système radio/satellite qui pourrait n’être pas disponible ou dysfonctionner.

    A moins d’avoir une technologie fiable à 100%, cela restera pour moi impossible, sachant que le 100% ne pourra jamais être atteins, les systèmes étant développé par des humains il pourra toujours se produire un événement que l’IA ne saura pas résoudre, et où l’humain aura son rôle à jouer.

    1. Il y a une couille dans ton raisonnement : les pilotes humains ne sont pas fiables à 100% non plus. Il n’y a qu’à voir les différents crashs de ces dernières années.

      Donc, la logique nous pousse a nous demander si une IA ou un quelconque système automatisé ne serait il pas plus fiable, au final, qu’un pilote humain ?

      1. Evidemment je n’ai jamais sous entendu que l’humain était parfaite. Toutefois si l’IA souffre d’une panne en plein vol il faut bien quelqu’un pour reprendre les commandes. Là ou pour les autres transports ce n’est pas grave puisque sur la terre ferme, ou sur l’eau.

      2. Les derniers crashs de ces dernières années sont dus à des défaillances du système et non pas à des erreurs de pilotage…
        Un pilote humain expérimenté peut voir qu’un capteur envoie une information erronée et grâce à son expérience, s’affranchir de cette erreur. Un système automatique va réagir en fonction de la donnée du capteur, si le capteur envoie une info fausse, bah c’est le crash assuré.
        Exemple : la valeur remonté par l’altimètre est erronée. C’est certes un élément critique qui a 99,98% de chance de ne pas tombé en panne, mais là pas de bol, on est dans les 00,02% restant. Un pilote expérimenté saura atterrir l’avion à vue. Il l’a déjà fait, il est entraîné à le faire. Une IA se basera sur la valeur remontée par l’altimètre, et l’avion se plantera…
        Je suis roboticien, j’ai déjà travaillé sur des systèmes automatiques pour l’avionique. C’est pas demain la veille que je monterai dans un avion piloté par une IA…

        1. je peux te sortir le cas du mec qui c’est jeter dans une montagne, ou celui qui a préférer écouter la tour de contrôle plutot que ces instruments de bord, dommage la tour avais faux et les instruments donnais la bonne valeur.

          Je peux vous dire que y’en a eu des morts a cause d’une erreur humaine

        2. Vol 447 Rio – Paris.
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_447_Air_France#Interactions_entre_les_pilotes_et_la_machine
          Les pilotes ne réagissent déjà qu’en fonction des infos données par la machine. Il n’est question d’aucune expérience. Dans le cas du Rio-Paris, c’est flagrant : aucun manuel de pilotage, et donc aucune IA, n’aurait persévéré à cabrer dans une situation de décrochage.
          C’est même pas une question de système d’avionique hyper sophistiqué, juste du pilotage de base.
          RIP

          1. Il y a des phénomènes plus compliqués dans ce cas, est-ce qu’une IA aurait pu contrer à 100% le cas du Rio Paris, pas sûr, les pilotes ont perdus des informations a plusieurs reprises. Que devrait faire une IA qui perds l’information de vitesse par exemple?
            Certes le pilote a maintenu une action à cabrer contraire à ce que l’on enseigne pour récupérer d’un décrochage, il faut noter aussi que le fonctionnement du cockpit est en partie en cause lui aussi, en effet lors que la vitesse devenait anormale elle passé à 0 et donc l’alerte de décrochage s’arrêter, puis revenait lorsque les informations était disponible.

            Mais la situation est bien plus complexe que cela pour expliquer le crash, il ne faut pas oublier que le vol était de Nuit, dans les nuages, donc les instruments commencent à donner des informations erronées, et on a aucun repère visuel, le doute s’installe sur la validité des informations et des actions non correcte ont été entreprises. Maintenant c’est évidement toujours facile la critique depuis le sol bien tranquille dans son fauteuil.

            Et absolument rien ne peut prouver qu’une IA aurait fait mieux dans ce cas précis, peut être n’aurait-elle pas décroché, mais rien ne permet de dire qu’une IA aurait réussi à faire voler l’avion correctement non plus avec des informations erronées, hors c’est la le biais de l’IA elle reposera entièrement sur les senseurs de l’appareil, qui sont faillibles eux aussi.

            Il n’y a clairement aucune solution parfaite, c’est pour ça que l’intérêt est une solution mixte pilote/IA, ni l’un, ni l’autre ne pouvant être 100% infaillible.

          2. ah si, sisisisisisissisisi au contraire, le PA aurait (sans doute, au pire peu être) sauvé l’avion. Une pièce mécanique défectueuse à donné une information erronée au pilote. l’électronique de bord, elle aurait pu donner des informations contradictoires montrant une défaillance de mesure et non pas comme l’a pensé le pilote une mauvais attitude de l’avion (ne serait ce que le GPS, vitesse, altitude + attitude de l’avion incompatible) et aurait pu faire les tests permettant d’éliminer la fausse information plus rapidement évitant le décrochage

            dans ce cas, si ma mémoire est bonne, le badin (sorte de tuyau qui te donnes la vitesse du vent par rapport à l’avion) etait bouché, donnant une vitesse bien supérieure à la réalité. laissant penser au pilote qu’il pouvait cabrer pour ralentir. sauf que sa vitesse etait trop faible… diminuait encore, mais ne se voyait pas… bref cabrage encore plus fort, plein gaz, trop tard plus de portance, décrochage.

    2. Tu fais exactement le même raisonnement que pour les voitures autonomes : “euh, non c’est moins dangereux avec un bonhomme qui pilote parce que… ben c’est un bonhomme”. Non. Vu la puissance de calcul et l’évolution de l’informatique, un ordinateur ferait dix fois moins d’erreurs qu’un humain. Exemple : Moteur en feu. Réaction du pilote et co-pilote : prend le calpin, cherche le bon chapitre, trouve la procédure et applique avec risque d’erreur dans la lecture, saut de ligne etc.
      Ordinateur : Check de la procédure, environs 10ms, risque d’erreur de lecture proche de 0 vu la redondance des systèmes mis en place dans les avions.

      1. Ce n’est pas tout a fait exact les pilotes sont censé connaître ces procédures par cœur çà fait partie de leur entrainement, les checklists d’urgence sont ensuite mise en place.

        Par ailleurs je peux te prouver une situation exactement inverse, dans le cadre du “miracle de l’Hudson” un des éléments critique à la réussite de l’opération à été le démarrage immédiat de l’APU par le pilote alors que c’est normalement une étape tardive dans la procédure, s’ils avaient suivi la procédure ils auraient perdu les protections de vol et n’aurait probablement pas eu le temps de le démarré.

        Donc je n’ai absolument rien contre l’IA seulement l’IA seule dans le cadre de l’aviation a ce jour ne me semble pas raisonnable, justement parce qu’elle ne peut paré à tous les scénarios et qu’il est nécessaire d’avoir quelque chose dans le cas où celle-ci à une défaillance, car encore une fois un train ou une voiture il “suffit” de s’arrêter, donc panne de l’IA on freine pour s’arrêter d’urgence et tout va bien.
        Pour un avion c’est simplement impossible, il faut trouver un endroit où se poser, donc une panne de l’IA nécessite un pilote pour réagir.

    3. le film “Sully” de Clint Eastwood pour ma part valide ton raisonnement !!
      Après si il y a un opérateur au sol qui peut prendre la main comme sur les drones de combat en cas de difficultés… pourquoi pas !!!
      Et… le piratage du signal dans tout ça !!
      Dans tous les cas si ça coute moins cher aux compagnies aériennes ne vous ne vous en faites pas
      Ils prendront la décision pour autre les consommateurs !!

  2. Tous les avions ont des systèmes mécaniques de contrôle en cas de panne informatique général, et donc plus d’assistance, plus de GPS, plus de capteur, rien qu’un avion tel qu’on les faisait dans les années 60. A moins de mettre un robot à la place du pilote pour qu’il puisse agir mécaniquement sur les commandes, on y est pas encore. Quand au controleur au sol, il faut savoir qu’aujourd’hui aucun système satellite pouvant émettre et recevoir ne couvre les océans, quelques satellites militaire “peuvent” aller là où on lui dit, mais c’est tout. C’est bien pour cela qu’on a pas pu suivre la trace du MH370. Seuls les systèmes GPS couvrent 100% de la surface, mais ils ne peuvent pas téléguider un avion.

  3. Oui enfin sauf qu’aujourd’hui les pilotes ne sont plus la que pour une seule raison : “responsabilité de la compagnie” point barre. le moindre coucou est capable de voler du point de départ d’une piste au point d’arrêt d’une autre 100% tout seul, quelles que soient les conditions de vol, le tout avec une précision au centimètre. la réglementation n’impose plus aujourd’hui que deux choses

    * un décollage manuel jusqu’à prise de contrôle par le PA
    * que le posé se fasse à condition que le pilote puisse voir le seuil de piste à au moins 300 pieds d’altitude.

    bref, 10/15 minutes de pilotage manuel par vol court, long ou moyen, roulage compris.
    Le PA saura décoller sans la moindre secousse
    quand vous applaudissez un attero parfait c’est le PA, quand vous râlez parce que ça a secoué un tout petit peu, c’est un attero manuel, un kiff (rhaaa un attero à Nice ou Paris en fin de journée de printemps à la mano…. <3)

    en plus un vol 100% PA sera bien plus Economique puisqu'il saura gérer toute la mécanique de vol au micro poil.

    La plupart des crash récents sont dus a des erreur d’interprétations d'affichage. alors certes un instrument peut tomber en rade.
    un humain ne saura, et ne pourra pas, jamais, tester tous les paramètres lui permettant de définir précisément s'il doit croire ses yeux, la tour, le copilote ou ses instruments. l'avion lui ne devinera jamais, il déduira en faisant tous les tests possibles et imaginables en un temps record et prendra la bonne décision.

    bref, vous volez déjà tous en quasi 100% autonome, vous ne le savez juste pas :p

    1. “quand vous applaudissez un attero parfait c’est le PA, quand vous râlez
      parce que ça a secoué un tout petit peu, c’est un attero manuel”
      Je serais curieux d’avoir ta/tes source(s), pcq les mienne n’ont jamais laissé atterrir un avion seul…

      “le moindre coucou est capable de voler du point de départ d’une piste au point d’arrêt d’une autre 100% tout seul”
      Dans la théorie c’est vrai, dans la pratique c’est plus compliqué.

      “bref, vous volez déjà tous en quasi 100% autonome, vous ne le savez juste pas :p”
      Bref, on vol en 100% autonome, en dehors phase critique (décollage et atterrissage), tant qu’il n’y a pas de panne hein 😉

  4. Juste : NON !
    Il y a bien trop de de cas de figure que l’autopilote d’un avion ne saura fatalement pas gérer à commencer par une panne de lui même voir un piratage de son IA en plein vol (AUCUNE machine ne peut prétendre être fiable et sécurisée à 100%)…
    Il FAUT qu’un pilote soit présent pour reprendre la main en cas d’imprévu ou de panne !

    1. ne regarde jamais, mais alors jamais les rapports d’accidents. tu risquerais d’y découvrir un nombre de cas impressionnant ou l’autopilote à ete coupé car le commandant ne lui faisait pas confiance, pensant à une défaillance…
      Sauf que le crash est dû à cette reprise en main 😀

      bon après, une machine 100% fiable ok, admettons, c’est quoi déjà la fiabilité humaine ?

  5. Difficile de répondre à la question :
    d’un côté une IA aussi évoluée qu’elle soit peut toujours être leurrée par des incidents techniques, par exemple des sondes qui gèlent et ne donnent pas les bonnes informations.
    D’un autre côté le pilote humain est faillible lui aussi, on voit des choses aujourd’hui qui étaient impensables autrefois, par exemple un pilote traité pour dépression qui jette volontairement son appareil contre une montagne avec tout ses passagers, ou encore il y a quelques jours un pilote qui est stoppé juste avant de prendre les commandes parce qu’il était……bourré !, oui il était ivre !
    Reste aussi le problème du terroriste par parvient à monter à bord, comment va réagir l’IA ?

  6. Un pilote s’entraine en simulateur peut-être un millier de fois pour apprendre à gérer des pannes. Une IA serait capable d’apprendre à partir de millions de cas de panne sur un simulateur.

    A la rigueur, dans un premier temps un seul pilote au lieu de deux pourrait seconder l’IA.

  7. Le gain annoncé ne tiens pas compte de la simplification de la conception des avions : plus besoin de cabine de pilotage, avec tout son matériel coûteux

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