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Coronavirus : La blockchain, solution pour éradiquer les fakes news ?

Alors que le monde est plongé dans une crise sanitaire depuis maintenant de longues semaines, l’utilisation et les échanges sur les réseaux sociaux ont considérablement augmentés. Lorsqu’il s’agit de diffuser une information rapidement, les réseaux sociaux sont des outils très puissants qui peuvent donner à n’importe qui le pouvoir de donner à n’importe quelle information, une portée colossale en quelques instants. Malheureusement, cet outil n’est pas toujours utilisé à bon escient et ce mécanisme entraîne trop souvent la propagation des fameuses fakes news.

La blockchain séduit déjà les médias

Le sujet des fakes news n’est pas un nouveau problème pour les réseaux sociaux et les médias. Ils n’ont donc pas attendu cette épidémie pour chercher des solutions à ce phénomène et l’une des pistes sérieusement étudiées pourrait être la blockchain.

En effet, la blockchain est une technologie de stockage fonctionnant sans organe central de contrôle qui permet de s’échanger de l’information de manière totalement transparente et surtout sécurisé. De part ces caractéristiques, il semble évident que la technologie puisse être une réponse aux fakes news et lorsque l’on regarde de plus près, on constate que dans l’univers du média, la blockchain est rapidement passé de technologie prometteuse à technologie évidente.

Un test grandeur nature en Italie pour le Covid-19

La principale agence de presse d’Italie, l’ANSA a récemment annoncé avoir développé en collaboration avec EY Advisory un système permettant le suivi des actualités basé sur la technologie blockchain.

Cette annonce est importante pour la démocratisation de la blockchain car l’ANSA est la plus grande agence de presse italienne est l’une des mieux classées au niveau international. Elle représente 24 éditeurs des principaux journaux italiens.

Ce système se symbolise par un autocollant numérique, label de suivi nommé « ANSAcheck ». Sur la plateforme de l’ANSA, les lecteurs peuvent directement vérifier l’authenticité des actualités en ayant accès à l’historique et la source de chaque publication. Si l’autocollant apparait, l’actualité est vérifiée.

« Dans un moment particulièrement délicat où l’actualité joue un rôle encore plus décisif en s’attaquant aux comportements sociaux et en garantissant l’authenticité des sources. Cette solution innovante, basée sur la blockchain, permettra aux lecteurs d’avoir une large visibilité des sources primaires de plus d’un millier d’informations par jour. » Marco Mazzucchelli, responsable des services consultatifs régionaux de EY Mediterranean.

Un label français pour certifier les informations

La problématique liée aux fakes news s’étend aux quatre coins du globe. Elle constitue un nouveau défi pour l’environnement médiatique, mais aussi pour les entreprises. Pour répondre à cette problématique, une société française, Wiztopic, a développé une solution nommée Wiztrust s’appuyant sur la blockchain pour permettre aux entreprises de garantir l’exactitude des informations qu’elles diffusent. Rapidement, cette solution made in France a séduit de nombreux groupes issus de secteur d’activité totalement différent, montrant ainsi la portée de ces problématiques.
Les limites de la technologie à l’heure actuelle

Si effectivement la blockchain semble être une solution crédible pour éliminer les fakes news des médias, il sera en revanche beaucoup plus compliqué de l’éliminer des réseaux sociaux. Il n’existe aujourd’hui pas de technologie qui permettraient d’empêcher un individu de publier un contenu erroné depuis son salon. Et naturellement, l’idée d’empêcher un utilisateur de publier librement n’est pas non plus envisageable car elle empièterait sur la liberté d’expression.

Ainsi, la blockchain semble être un outil qui pourrait limiter la propagation de fake news, non pas de les faire totalement disparaitre.

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