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Un méga-éclair de 700 kilomètres explose le record de distance

En se servant de capteurs disposés sur des satellites, l’Organisation Mondiale de la Météorologie est parvenue à enregistrer des éclairs jamais vus auparavant. Parmi eux : deux décharges colossales qui ont chacune battu un record.

© Michael Rogers – Unsplash

L’Organisation Mondiale de la Météorologie vient d’attribuer rétroactivement deux records du monde à deux gigantesques éclairs, survenus en Amérique du Sud. Le premier a déchiré le ciel le 31 octobre 2018 sur une distance invraisemblable de 709 kilomètres entre l’océan Atlantique et l’Argentine, traversant ainsi tout le Brésil, un record. Le second a éclairé l’Argentine pendant 16,73 secondes, une durée qui constitue là-aussi un record. Dans les deux cas, c’est plus du double de la valeur qui faisait précédemment office de record : un éclair de 321 km de long dans l’Oklahoma en 2007, et un autre de 7,74 secondes dans le Sud de la France.

Un relevé satellite de l’éclair qui a battu le record de distance. – © WMO, C. Chang

Jusque là, les données sur les éclairs étaient surtout collectées par des ensembles d’antennes-relais et de récepteurs GPS au sol. En revanche, ces éclairs titanesques ont été soigneusement décortiquées à partir d’images satellites, notamment Goes-16  et Goes-17. Nous vous conseillons d’ailleurs d’aller jeter un oeil à leurs galeries photo, qui valent toutes les deux le détour si les beaux clichés de notre planète vous enthousiasment. Ceux-ci ont été équipés en 2018 d’instruments spécialement dédiés, baptisés Geostationary Lightning Mappers (GLMs), qui leur permettent de tirer des tas d’informations sur un éclair en particulier à partir de la lumière qui traverse les nuages. Mais il permet aussi de collecter des données sur le plus long terme comme la fréquence des éclairs dans certaines zones, leur intensité… Les tendances ainsi détectées par les GLM sont depuis devenues une source d’information pour les prévisionnistes météo et les chercheurs en climatologie.

La mise en service de ces GLMs a donc permis d’identifier deux mastodontes du monde des éclairs, mais également des milliers d’autres qui n’auraient jamais pu être détectés avec les systèmes au sol traditionnels. On peut donc imaginer sans peine que ces records pourraient tomber dans les années à venir. Mais surtout, cela pourrait permettre d’affiner les modèles et d’éviter certaines catastrophes dans les zones les plus exposées en prenant des précautions en amont. Comme en 1994 à Dronka, en Egypte, où un éclair a frappé des camions-citernes. Des milliers de litre d’essence enflammée ont ainsi inondé la ville : une catastrophe terrible qui a indirectement causé la mort de 469 personnes.

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