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Le jour du “dépassement de la Terre” recule … grâce à la crise sanitaire

Effet positif de la pandémie, le jour du “dépassement de la Terre” a reculé de trois semaines par rapport à l’année dernière. Ce 22 août, l’humanité a consommé toutes les ressources naturelles produites en un an par les écosystèmes terrestres. En 2019, la date fatidique était fixée au 29 juillet.

Crédits : NASA

Samedi 22 août, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources naturelles produites par les écosystèmes terrestres en une année. Tous les ans, l’ONG Global Footprint Network (GFN) estime, grâce à trois millions de données statistiques provenant de 200 pays, la date à partir de laquelle l’empreinte écologique dépasse la bio-capacité de la planète. Depuis plusieurs années, cette date fatidique – surnommée le jour du “dépassement de la Terre” – ne cesse de s’éloigner de la fin de l’année, passant par exemple du 30 septembre en 1998 au 29 juillet en 2019. Néanmoins, les mesures prises pour ralentir la propagation du coronavirus du COVID-19 auront eu un effet positif, permettant à cette date de reculer de trois semaines en 2020. En particulier, le confinement généralisé et la fermeture temporaire des usines dans certains pays ont sûrement participé à ce recul. Selon GFN, cela constitue “un recul historique. Cela montre que des changements importants et rapides sont possibles.” Malgré tout, selon les calculs de l’ONG, il faudra en 2020 l’équivalent de 1,6 planètes pour subvenir aux besoins de l’humanité. Ces besoins surdimensionnés favorisent forcément la déforestation et donc l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère.

Un simple sursis, selon les scientifiques

Mathis Wackernagel, président du GFN, explique dans Le Monde que “cette réduction de notre empreinte écologique est imposée et non voulue, et comme elle ne s’accompagne pas d’un changement systémique dans nos modes de production et de consommation, elle ne va pas durer.” Ils expliquent notamment que la relance des activités va irrémédiablement augmenter la consommation de ressources. Global Footprint Network prévoit néanmoins une réduction de 8,4 % de l’empreinte forestière puisque l’industrie a drastiquement ralenti ses activités en anticipant une baisse de la demande en bois de construction, explique le quotidien français. La consommation de denrées alimentaires a aussi chuté, mais la production, elle n’a pas faibli. Dans un communiqué, le Fonds mondial pour la nature (WWF) rappelle que diviser par deux sa consommation de protéines animales et le gaspillage alimentaire “permettrait de gagner 30 jours par an”. Réduire de moitié l’empreinte carbone permettra d’offrir un sursis de 93 jours. Ainsi, l’ONG appelle à soutenir un plan de relance verte après la crise sanitaire.

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1 commentaire
  1. “Effet positif de la pandémie” , et de l’arrêt succinct d’une partie du capitalisme surtout ^^’

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