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Sur les cookies tiers, Google ne s’offrira pas de passe-droit

La firme développe Privacy Sandbox, un outil qui va abandonner les cookies tiers sur le navigateur. La semaine dernière, la firme a tenu à rappeler que ses propres applications n’obtiendraient pas de traitements de faveur.

L’année prochaine, Google lancera un outil qui permet d’abandonner les cookies tiers sur Chrome, comme l’on déjà fait Safari et Firefox. Le but est bien évidemment de laisser les annonceurs récolter des informations sur les utilisateurs, sans en compromettre l’intégrité. Baptisé Privacy Sandbox, cette suite d’API ouvertes permettra la diffusion de publicités ciblées. Toutes les données récoltées seront stockées directement dans son navigateur et les annonceurs pourront y accéder grâce à ses API.

La semaine dernière, le vice-président de l’entreprise a confirmé que ses propres applications seraient logées à la même enseigne que les autres outils. Il explique “Nous utiliserons ces API pour nos propres annonces et produits de mesure, comme tout le monde, et nous créerons aucune porte dérobée pour nous-même”. Cela devrait rassurer les annonceurs, qui craignaient de voir Google profiter de son hégémonie pour s’octroyer quelques passe-droits.

Une enquête ouverte en Grande-Bretagne

Avant son lancement l’année prochaine, Privacy Sandbox est déjà dans le viseur de certains régulateurs européens. L’outil fait l’objet d’une enquête à l’Autorité de la Concurrence et des Marchés (CMA) britannique. Ouverte en janvier 2021, elle doit déterminer si les propositions faites par Google peuvent entraîner une concentration encore plus grande des dépenses publicitaires sur l’écosystème de Google au détriment de ses concurrents. Le but est bien évidemment de s’assurer que Google la joue fair-play et n’abuse pas de sa position dominante sur le marché. Andrea Coscelli, Président exécutif du CMA explique :

“Comme nous l’avons constaté dans notre récente étude de marché, les propositions de Google Privacy Sandbox auront potentiellement un impact très important sur les éditeurs comme les journaux et le marché de la publicité numérique. Mais il y a aussi des problèmes de confidentialité à prendre en compte, c’est pourquoi nous continuerons à travailler avec l’ICO au fur et à mesure que nous progressons dans cette enquête, tout en nous engageant directement avec Google et d’autres acteurs du marché au sujet de nos préoccupations.” 

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1 commentaire
  1. Avec 65% de parts de marchés pour Chrome, tu m’étonne qu’ils peuvent se passer des cookies. Y’a plus efficace et sa permet de tuer la concurrence ! Google va pas s’priver de déploer son Federated Learning of Cohorts aka FLoC avec encore moins de confidentialité ! Youpi !

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