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Twitter, TikTok, Google et Facebook veulent renforcer la protection des femmes en ligne

Les GAFAM se sont engagés à lutter contre la haine en ligne sur leur plateforme, plus particulièrement lorsqu’elle est à destination des femmes.

L’annonce a été prononcée jeudi 1er juillet 2021, après la mise en ligne d’un rapport de la WWWF (World Wide Web Foundation) l’année dernière concernant la haine et les violences sexistes en ligne. À l’occasion du Forum Génération Egalité de l’ONU, les grands noms du web – Google, Facebook, Twitter et TikTok notamment, se sont ainsi engagés à améliorer leurs outils de modération pour protéger les personnes les plus vulnérables en ligne. Si cette décision conjointe rejoint plusieurs objectifs communs, rappelle The Verge, il incombera à chaque entreprise de mettre en place ses propres outils.

Ainsi, pour lutter (entre autres) contre les violences sexistes en ligne, Google, Facebook, Twitter et TikTok se sont conjointement engagés à “construire de meilleurs outils pour que les femmes puissent gérer leur sécurité en ligne”. Parmi les mesures évoquées, on retrouve notamment la possibilité de mieux définir qui peut voir, partager ou commenter une publication, mais aussi la facilitation de l’accès aux outils de modération et de sécurité. Autant de nouveautés qui devraient permettre de “réduire la charge mentale des femmes en diminuant la haine en ligne”.

Une décision en demi-teinte

Si elle est évidemment louable, la décision prise par les géants du web concernant la sécurité des femmes laisse pourtant un arrière-goût amer. Non seulement les GAFAM utilisent le sexisme comme fer de lance pour proposer de nouveaux outils de modération qui seront en réalité profitables à tous, mais en plus cette dernière déresponsabilise complètement les auteurs des abus en ligne. Encore une fois, on estime que c’est à la victime de prendre ses précautions pour limiter son exposition à la haine en ligne, tandis que les auteurs de violences (qu’elles soient sexistes, racistes ou n’importe quoi d’autre) ne seront sans doute jamais inquiétés. De plus, en misant davantage sur la modération a posteriori, les géants du web ne règlent pas le véritable problème de la haine en ligne : ce n’est pas parce qu’un commentaire sexiste est “censuré” pour ne plus apparaître sur le feed d’une utilisatrice qu’il a disparu.

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