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Avant Artemis, le Wi-Fi lunaire de la NASA pourrait aider les zones blanches

La NASA réfléchit déjà au déploiement d’Internet sur la Lune, mais d’ici-là, la technologie envisagée pourrait permettre de désenclaver certaines zones mal desservies.

L’une des problématiques qu’il faudra prendre en compte au moment de s’installer durablement sur la Lune, c’est la connectivité. Pas question de laisser les futurs astronautes dans le noir, la NASA réfléchit déjà à la façon dont elle va déployer le Web à grande échelle sur notre satellite. Et d’ici là, ce sont des humains tout ce qu’il y a de plus terriens qui vont bénéficier de leurs expérimentations.

Pour déployer Internet dans l’espace, l’agence spatiale américaine envisage un réseau de type “mesh”, ou “réseau maillé”. Il s’agit d’une infrastructure où différents points d’accès communiquent entre eux sans hiérarchie particulière, contrairement à une organisation de type serveur-client. Dans ce contexte, cela prendrait la forme de différentes stations et répéteurs de signal.  Ils seront répartis sur les bâtiments, véhicules et satellites afin de couvrir toute la surface de la Lune . En substance, une des stations recevrait donc un premier signal grâce au Deep Space Network. Ce même signal serait ensuite transmis à toutes les autres stations intégrées au “mesh”, pour fournir un accès global à Internet.

Les réseaux maillés à la rescousses des zones défavorisées

Et ce concept pourrait aussi être très utile sur notre bonne vieille planète, dans des villes comme Cleveland. La ville est en effet l’une des plus pauvres et sensibles d’Amérique. Aujourd’hui, environ 31% de ses 385.000 habitants (chiffres de 2019)  restent encore privés de connexion Internet. Un collectif s’est donc tourné vers la NASA. Il lui a demandé de l’aider à connecter l’ensemble de la population de Cleveland, ce à quoi l’agence a répondu favorablement.

La NASA a ainsi estimé que sa technologie pourrait qu’un mesh de 20.000 routeurs Wi-Fi pourrait suffire à combler ce trou dans la raquette dans la ville natale de LeBron James. Une fois montés sur des pylônes espacés d’environ 90 mètres, ils devraient permettre un accès global au Web. En revanche, la vitesse sera limitée à 7.5 Mbps. C’est bien en dessous des standards actuels; il ne faudra donc pas espérer streamer une vidéo en 4K. Mais dans l’absolu, cela pourrait changer la vie des habitants de cette zone blanche. Et d’après Steve Oleson, l’un des chercheurs attachés au projet, il serait même possible d’améliorer ce débit. Il faudrait pour cela densifier le réseau, avec des pylônes tous les 50m par exemple. La faisabilité théorique du projet étant désormais validée, la NASA va maintenant passer la main. C’est une entreprise tiers qui se chargera de l’installation au terme d’un appel d’offres.

Pour la NASA, il ne s’agissait pas seulement de générosité; c’est une opération gagnant-gagnant.  Elle en a tiré de précieux enseignements, et peut désormais se tourner vers la principale contrainte qui l’attend sur la Lune : l’alimentation du réseau. Cela reste encore très conceptuel. Mais en attendant, cette technologie pourrait bien permettre à d’autres collectivités laissées pour compte de bénéficier d’un accès à Internet. Et ça, il n’y a pas besoin d’attendre Artemis pour s’en réjouir !

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