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Écran 90 ou 120 Hz sur un smartphone à 200€ et 1000€ : quelles différences ?

Qu’ils soient très abordables ou haut de gamme, les smartphones proposent désormais des écrans à 90 Hz, 120 Hz et même 144 Hz. Mais existe-t-il une réelle différence de traitement entre un modèle à 200 € et un à 1000 € ?

Longtemps cantonné à un taux de rafraîchissement de 60 Hz, l’écran du smartphone a fortement évolué ces dernières années. Cette « révolution » nous vient en partie d’Apple et de son iPad Pro de deuxième génération. La tablette proposait dès 2017 un taux de rafraîchissement à 120 Hz, mais ce sont les fabricants Android qui ont lancé la tendance sur smartphone. S’il n’a pas marqué l’histoire du mobile, le Razer Phone était l’un des premiers à proposer une dalle LCD de 120 Hz. Les smartphones gaming ont d’ailleurs très vite mis en avant cette technologie pour mieux se distinguer.

Côté grand public, le OnePlus 7 Pro s’est distingué en 2019 en basculant sur un écran 90 Hz ; suivi du Google Pixel 4. La machine est en route et la plupart des smartphones – iPhone compris – affichent désormais un taux de rafraîchissement de 90 Hz, 120 Hz ou 144 Hz. Certains modèles, comme le Sharp Aquos Zero 2 ou l’Aquos Zero 6, vont encore plus loin et embarquent des dalles de 240 Hz. Néanmoins, ces modèles sont peu courants et sont réservés à certains marchés.

Qu’est-ce que la fréquence de rafraîchissement ?

Dorénavant mis en avant par les constructeurs, la fréquence de rafraîchissement correspond au nombre d’images s’affichant sur l’écran par seconde. Les écrans de nos smartphones, comme ceux de nos ordinateurs ou téléviseurs, vont tous rafraîchir les images un certain nombre de fois. Cette valeur varier selon l’appareil et le modèle, le plus souvent entre 50 et 240 Hz avec la possibilité de descendre à 1 Hz.

Xiaomi Redmi Note 11
Malgré son petit prix, le Xiaomi Redmi Note 11 dispose d’une dalle AMOLED à 90 Hz.© JDG

Concrètement, plus la fréquence est élevée et plus le confort visuel est meilleur. La fréquence de 60 hertz (Hz), soit 60 images par seconde, s’est imposée et offre déjà une certaine fluidité. En allant encore plus loin (90, 120, 144, 165 Hz…), il est possible de bénéficier de mouvements encore plus fluides et les fabricants l’ont bien compris. En effet, on a pris l’habitude de faire défiler des images rapidement sur nos smartphones (mouvement de scroll) ; ou de rechercher plus de fluidité dans les jeux mobiles. Dans les faits, le passage de 60 à 90 Hz apporte une réelle différence avec des animations beaucoup moins saccadées. Au-delà, il est plus difficile de percevoir une différence entre un écran à 120 Hz et un à 144 Hz.

Gare à la consommation

Une fréquence de rafraîchissement élevée est l’assurance de profiter d’une meilleure expérience au quotidien. Toutefois, ce choix va demander davantage d’énergie à l’écran et donc faire grimper sa consommation. En conséquence, un smartphone risque de voir son autonomie se réduire comme peau de chagrin. Afin de limiter ce problème, certains constructeurs proposent de choisir entre différentes fréquences de rafraîchissement.

Selon votre smartphone, vous pourrez opter entre 144, 120, 90 ou 60 Hz. Le mode économie d’énergie va également être capable de réduire ce taux d’actualisation ; en plus de modifier d’autres paramètres comme la fréquence du processeur ou la définition de l’écran.

Taux actualisation Xiaomi
© Capture d’écran/JDG

Le LTPO fait toute la différence

D’autres marques vont encore plus loin concernant cette notion d’adaptabilité et mise sur des dalles dites LTPO. Les fiches techniques des smartphones haut de gamme mentionnent la présence de cette technologie qui permet de préserver leur autonomie. En effet, LTPO qui signifie low temperature polycrystalline oxide ou silicium polycristallin à basse température donne la possibilité à un smartphone de gérer le taux de rafraîchissement. La technologie est désormais incontournable sur les modèles haut de gamme des constructeurs.

Depuis peu, on voit même apparaître des écrans dotés de la technologie LTPO 2.0 sur les appareils les plus récents. Chez Apple, l’option est le plus souvent liée à ProMotion pour offrir un taux de rafraîchissement dynamique à l’iPhone. Chez Android, les Samsung Galaxy S22 Ultra ou Oppo Find X5 Pro embarquent des écrans avec un taux de rafraichissement variable de 1 Hz à 120 Hz.

Apple iPhone 13 Pro
L’écran de l’iPhone 13 Pro disposer d’un écran au taux de rafraîchissement adaptatif de 120 Hz. © JDG

Notez que si le LTPO devient incontournable sur des smartphones OLED (et AMOLED) ayant une fréquence de rafraîchissement élevée ; il est aussi possible de faire varier le taux de rafraîchissement d’un écran LCD. À titre d’exemple, l’iPad Pro intègre la technologie ProMotion depuis 2017 et peut descendre à 24 Hz ou 120 Hz. Chez Xiaomi, un smartphone comme le Mi 10T Pro propose aussi un taux de rafraîchissement adaptatif (24 à 144 Hz) sur sa dalle LCD. La technologie OLED LTPO offre cependant encore plus de souplesse, comme on peut le voir sur les iPhone 13 Pro. Elle offre la possibilité de gérer une gamme plus large de taux de rafraîchissement (une dizaine de paliers contre 5 sur l’iPad), allant de 10 à 120 Hz.

Alors, quelles différences entre un smartphone à 200€ et à 1000€ ?

Avec une dalle LTPO, votre smartphone va faire d’importantes économies d’énergies. Selon LG Display, cité par nos confrères de Presse-citron, l’économie d’énergie est de l’ordre de 71 % lorsque l’on passe d’un taux de rafraîchissement de 60 Hz à 1 Hz. Le fabricant est fournisseur de dalles LTPO pour les montres connectées. À la pointe concernant la fréquence de rafraîchissement, Sharp évoque une économie de 67 % en passant de 120 Hz à 1 Hz.

Avantageuse pour les marques, cette technologie a un coût qui va se répercuter sur le prix final du smartphone. En effet, le coût de fabrication d’un smartphone doté d’une dalle LTPO est plus élevé que celui d’un smartphone équipé d’un écran classique.

Un smartphone Android abordable pourra donc présenter une fréquence de 90 Hz (ou plus), sans toutefois avoir la possibilité de faire varier ce taux. Depuis les paramètres, vous pourrez uniquement réduire la fréquence pour permettre à l’écran de moins consommer et de gagner en autonomie. À l’inverse, un modèle premium sous Android ou un iPhone va faire varier sa fréquence et ce comportement « intelligent » aide à préserver son autonomie.

Taux actualisation Motorola
© Capture d’écran/JDG

Un smartphone à 1 000 € dispose donc d’une meilleure autonomie ?

Non, pas nécessairement. Si la dalle LTPO va consommer moins d’énergie, de nombreux autres éléments font influer sur l’autonomie de votre smartphone. Au niveau de l’écran, sa taille et sa luminosité ou encore sa latence sont d’autres éléments à prendre en compte. Les smartphones haut de gamme se démarquent d’ailleurs en proposant une luminosité maximale plus importante. Ces modèles disposent aussi de puces plus performantes et doivent parfois respecter certaines exigences (finesse, poids) ; ce qui peut avoir un impact sur le fait d’opter pour une petite ou une imposante batterie.

À l’inverse, un modèle plus abordable va pouvoir se permettre d’embarquer une batterie XXL avec des composants moins gourmands en ressources. À la fin, vous pourrez de ce fait bénéficier d’une meilleure autonomie sur ce type de smartphone. En revanche, l’écran et l’expérience seront évidemment différents malgré les promesses des constructeurs.

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Source : Presse-citron

1 commentaire
  1. donc on commence à parler de savoir si ça vaut le coup niveau rendu et ensuite on parle de battterie…..

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