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Le Canada bannit la 5G de Huawei pour des raisons de sécurité nationale

Après les États-Unis et l’Angleterre, c’est au tour du Canada d’interdire les équipements 5G de Huawei.

Depuis le départ de Donald Trump de la Maison-Blanche, Huawei fait beaucoup moins parler d’elle et pour cause : entre 2017 et 2021, l’entreprise chinoise était la bête noire du président, au point de cristalliser une bonne partie des tensions sino-américaines, et de laisser poindre la perspective d’une nouvelle Guerre froide. Un an plus tard, les choses se sont calmées, mais pas apaisées. Si le constructeur joue la carte de la discrétion sur le marché occidental, il reste visé par de nombreuses accusations d’espionnage politique.

Huawei est-il à la botte de Pékin ?

Parmi les accusations récurrentes au sujet de Huawei, l’idée que le constructeur utilise des backdoors sur ses produits et technologie pour se livrer à un espionnage politique de masse auprès du marché occidental. Le tout pour le compte du gouvernement chinois. À l’époque, les États-Unis avaient pris la décision radicale d’interdire la marque sur son territoire, tout en empêchant la marque de commercer avec d’autres constructeurs américains.

Concernant les installations 5G, la marque s’était aussi vue interdire la construction d’antennes liées au développement du nouveau réseau ultra haut débit aux États unis, suivis de près par l’Angleterre. Une décision finalement reprise par le gouvernement canadien. À partir de cette année, il sera interdit d’installer ses équipements de réseau 5G vendus par Huawei et ZTE. Un ordre de déracinement a également été prononcé, et vise à détruire toutes les installations 5G appartenant aux sociétés d’ici le 28 juin 2024. Les équipements 4G sont aussi concernés, et devront quant à eux être démantelés d’ici 2027.

À plus court terme, ni Huawei ni ZTE ne pourront plus acheter d’équipements de télécommunication d’ici le 21 septembre prochain. Dans un communiqué officiel, le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne a confirmé que cette décision avait été prise “un examen approfondi par nos agences de sécurité indépendantes et en consultation avec nos alliés les plus proches”. Il a également évoqué une question de “sécurité nationale” du pays, sans livrer plus de précisions.

Rappelons que de son côté, Huawei a toujours nié les accusations d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Pékin s’est également opposé à cette interdiction, indiquant qu’il prendrait “toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts légitimes des entreprises chinoises”. 

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Source : Slashgear

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