Passer au contenu

Après l’audience du Pentagone, la NASA se penche sur le cas des OVNI

Après le volte-face de l’administration américaine qui a enfin recommencé à prendre l’étude des OVNI au sérieux, la NASA va mener sa propre enquête.

La NASA vient d’annoncer qu’elle était en train de monter une équipe spécialement dédiée à l’étude des OVNI – ou plutôt des PANI, puisque l’Oncle Sam désigne désormais ces événements comme des “phénomènes aériens non identifiés”.

Cette décision survient peu après une grande audience organisée par le Sénat américain sur la question des OVNI. Des hauts responsables du Pentagone ont partagé leurs (maigres) conclusions sur toute une flopée de mystérieux objets volants plus ou moins documentés. Le grand public n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, mais cette étape a tout de même marqué un changement de cap dans la gestion de ces témoignages.

En effet, le gouvernement américain a longtemps posé une chape de plomb sur cette question; une situation qui a encore accentué la fascination du grand public. Pendant plusieurs décennies, tous les documents à ce sujet étaient strictement classés secret-défense, et nous avons vu fleurir des tas de spéculations aussi fantaisistes que contre-productives.

Une situation dont l’administration américaine a enfin pris conscience. Elle souhaite enfin enterrer ce tabou nauséabond qui a évolué en “cercle vicieux de secret excessif”. “Puisqu’il s’agit d’un domaine qui intéresse fortement le public, tout secret malvenu serait un obstacle à la résolution du mystère. Cela pourrait aussi nous empêcher de trouver des solutions à des vulnérabilités potentielles”, expliquait le sénateur André Carson peu avant cette conférence.

La NASA aussi va mener son enquête

Et pour y parvenir, le gouvernement ne voit qu’une solution. Il considère désormais qu’il doit embrasser son rôle dans “la contextualisation et l’analyse de ces rapports”, dixit Adam B. Schiff, responsable du House Intelligence Committee. Et pour montrer l’exemple, les agences fédérales spécialisées comme la NASA sont justement attendues au tournant.

C’est pour cette raison qu’elle se lance dans cette vaste entreprise scientifique. “Étant donné la faible quantité d’observations, notre première tâche sera de collecter l’ensemble de données le plus robuste possible”, explique l’astrophysicien indépendant David Spergel qui pilotera ces travaux.

Nous commencerons par déterminer quelles données existent -données civiles, gouvernementales, militaires, commerciales… -, comment les collecter efficacement, et comment les analyser le mieux possible”, précise-t-il.

La NASA dispose d’une expertise scientifique reconnue qui sera très utile dans ce contexte. © NASA/JPL-Caltech

Une force de frappe scientifique importante

Pour plusieurs raisons, la NASA s’impose comme un acteur particulièrement pertinent pour mener de tels travaux. Pour commencer, il s’agit d’une institution scientifique majeure pour qui travailler avec des informations incomplètes relève de la routine quotidienne; un avantage certain lorsqu’il s’agit d’identifier des phénomènes mystérieux. Thomas Zurbruchen, l’un des grands patrons du versant scientifique de l’institution, en est en tout cas convaincu.

Nous avons accès à un large éventail d’observations terrestres depuis l’espace – et c’est l’âme de toute entreprise scientifique“, affirme-t-il. “Nous avons des outils et une équipe qui peuvent nous aider à améliorer notre compréhension de l’inconnu C’est la définition même de ce qu’est la science”.

Une longue tradition de communication et de vulgarisation

L’autre avantage de la NASA, c’est que sur le plan philosophique, la NASA n’a rien à voir avec le Pentagone. La vulgarisation et la communication avec le public font partie intégrante de son ADN; elle s’est toujours illustrée à travers ses efforts soutenus à ce niveau. C’est grâce à cette tradition que le grand public peut vibrer en suivant des missions comme celle de Perseverance au quotidien. Parfait pour renouer la confiance entre le gouvernement et le public au sujet des aliens et briser ce fameux cercle vicieux.

En adéquation avec les principes d’ouverture, de transparence et d’intégrité scientifique, notre rapport sera partagé avec le public”, explique la NASA dans son communiqué. “Toutes les données de la NASA sont accessibles au public – nous prenons cela très au sérieux – et nous ferons en sorte que n’importe qui puisse les voir ou les étudier”.

Il va malheureusement falloir être patients. Les résultats de cette étude ne tomberont pas avant neuf mois au plus tôt. Mais avec un peu de chance, cela permettra enfin de poser quelques bases intéressantes pour éclaircir ces mystères qui laissent même le Pentagone perplexe.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

4 commentaires
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *