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Le San José, l’épave la plus riche du monde vient d’être fouillée

Le San José est un gallion espagnol qui faisait partie de la “flotte d’or”. Avec 20 tonnes d’or, d’argent et d’émeraude, c’est l’épave la plus riche du monde.

En juin 1708, au large de Carthagène des Indes, le San José, fleuron de l’armada espagnole, coule et va s’échouer à 900 mètres de fond. Dans ces eaux la pression est beaucoup trop intense pour que l’Homme puisse s’y rendre, ce qui a fait du San José un navire perdu pendant des siècles. Mais en 2015, trois siècles après qu’il ait coulé, le San José, est finalement localisé.

Depuis l’épave n’a jamais été entièrement fouillée, mais le monde entier s’est pris de passion pour le San José nommé — à tort ou à raison difficile de le dire — l’épave la plus riche du monde. Coulée au large de la Colombie, l’épave a été fouillée au cours de quatre campagnes d’observation qui ont été menées par la marine colombienne avec des équipements de pointe.

Des premières images inédites du San José, trois siècles après

Dans un communiqué de presse, le gouvernement colombien du président d’Ivan Duque annonce avoir ramené des images de ces observations. Disponibles sur le compte YouTube officiel du président sud-américain, ces vidéos permettent d’avoir un aperçu inédit de ce navire. On peut notamment voir des canons en fonte, assez courant sur les navires de cette époque.

Le drone ayant filmé les images a également pu capturer des pièces de vaisselle en porcelaine, provenant sûrement de Chine, ainsi que des poteries et des pièces d’or. Selon les estimations du ministère de la culture colombien, les 200 tonnes d’or, d’argent et d’émeraude vaudraient aujourd’hui 10 milliards de dollars.

La grande question est maintenant de savoir si cette cargaison pourra être remontée dans les prochaines années où si l’épave est dans un trop mauvais état pour pouvoir être remontée. Localisée il y a sept ans, l’épave du San José est aujourd’hui dans une impasse géopolitique, elle qui est disputée par la Colombie, la Bolivie et l’Espagne.

Alors que tout le monde se regardait dans le blanc des yeux, la Colombie a avancé le premier en février dernier. Un décret présidentiel a en effet été publié, autorisant officiellement l’exploration de l’épave du San José. Mais tout le monde n’est pas de cet avis. Le navire ayant été construit dans le port de Mapil, à côté de San Sebastien, il s’agit d’un « navire d’état » selon Madrid, qui en demande ainsi la propriété exclusive.

L’or et l’argent de la Bolivie dans un navire espagnol, au large de la Colombie

De son côté la Bolivie assure que le trésor contenu au sein du San José a été extrait des mines de son état par le groupe indigène Qhara Qharas. Parti de Carthagène des Indes avec 11 millions d’écus d’or, la « flotte d’or » a coulé dans la bataille de Baru, pris en embuscade par quatre navires de corsaire anglais.

Après l’attaque de Baru, les 7 et 8 juin 1708, le San José coule, et seuls 11 marins ont survécu tandis que 578 membres de l’équipage ont péri dans l’attaque

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7 commentaires
  1. L’essentiel en archéologie est de toujours bien METTRE LE PRODUIT DE SES FOUILLES DANS DES CAISSES ! 😉

  2. Moi ça me fascine. Je me pose même la question de savoir si le San José a été une des causes de l’effondrement de la puissance espagnole ou si cela ne l’a pas ou peu impactée.

    J’aime croire que s’il avait débarqué sa marchandise en Espagne, l’Histoire aurait été différente.

  3. C est beau de voir les hommes se battre pour sauver l histoire !!
    Merci l archéologie d être intéressé, uniquement par notre bien commun !!

  4. Bonjour, pour le bien de tous je pense que chaque chose devrait retourner à son propriétaire exclusif .
    Les reste du bateau a l’Espagne, la totalité de la cargaison a la Bolivie, et les frais d’exploitation du navire par d’autres pays reversés a la Colombie, ainsi chacun pourrait y trouver son compte dans un dialogue respectueux de tous.
    Si chacun s’entête sur ces positions, les reste du navire et son chargement risque d’être perdu a jamais par la corrosion, la dégradation des pièces en porcelaine et les champignons microscopiques qui vont dévorer le bateau.
    Dans ces conditions personne ne sera jamais gagnant et l’histoire qu’il représente risque un jour d’être oublié

  5. Favier, la seule chose qui compte pour les 3 parties c’est l’argent à en tirer. Ils veulent tout.

    Le gouvernement espagnole se contre fiche d’un bateau coulé y à 300ans quasiment en miette et non transportable.
    La Colombie ne va pas se prendre la tête à remonter quelque chose gratuitement (même si remboursée de ses frais… reste à vraiment déterminer par qui).
    La Bolivie joue la carte de l’origine mais comme toute chose vient d’ailleurs penser comme cela revient à accepter que demain un chinois vienne réclamer tout ce que tu possèdes.

    Un partage du trésor semble plus efficace, reste à déterminer les parts

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