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Pour Elon Musk, le Starship sera “prêt à voler” dès le mois prochain

Musk persiste et signe : le Starship sera techniquement prêt dès le mois de juillet… mais pas sûr qu’il prenne son envol à cette date.

Le Starship, ce fameux véhicule spatial de nouvelle génération construit par SpaceX qui doit devenir le fer de lance de la colonisation de la Planète rouge, sera fin prêt d’ici quelques semaines. C’est en tout cas ce que son PDG Elon Musk a affirmé sans détour sur Twitter.

Starship sera prêt à voler le mois prochain”, certifie-t-il en précisant avoir été personnellement présent sur le site pour constater l’avancée des travaux. Si cette annonce se vérifie, SpaceX pourra enfin passer à la prochaine grande phase de sa feuille de route, à savoir poser les bases de l’aérospatiale du futur et de la conquête martienne.

Une déclaration enthousiasmante, connaissant l’importance de ce véhicule pour le futur de la conquête spatiale. En revanche, comme souvent avec Musk, le diable se cache dans les détails; cette déclaration comporte une zone d’ombre non négligeable. En effet, le milliardaire précise que l’engin “sera prêt” le mois prochain… mais il n’affirme en aucun cas que l’engin décollera bel et bien en juillet. Et la distinction est importante.

Le Starship doit d’abord montrer patte… verte

Tout récemment, le véhicule a effectivement reçu un accord de principe de la part de l’administration fédérale américaine (voir notre article). Mais ce document n’a pas immédiatement ouvert la voie au Starship. Avant de lancer officiellement les opérations, SpaceX doit valider une liste d’environ 75 aménagements environnementaux pour s’assurer que ce monstre d’acier ne provoque pas de petite catastrophe écologique à l’échelle locale.

À l’heure actuelle, SpaceX n’a pas précisé le temps dont elle aura besoin pour réaliser ces aménagements. Il est tout à fait possible que cela prenne bien plus d’un mois. Même si le Starship sera donc techniquement “prêt à voler” à cette date, il n’est pas garanti qu’il ait déjà coché toutes les cases de ce cahier des charges. Le cas échéant, l’engin se retrouverait donc cloué au sol jusqu’à ce que tous les voyants soient au… vert.

Cette fois, c’est la bonne ?

Et l’implication du gendarme aérien de l’aéronautique qui incite à la prudence. Comme à chaque fois qu’Elon Musk mentionne une deadline précise, celui-ci est à prendre avec des pincettes; le milliardaire a déjà un lourd passif lorsqu’il s’agit d’annoncer des délais très ambitieux, pour ne pas dire extravagants.

Ces derniers temps, les signaux en provenance de SpaceX quant à l’avancée du programme semblaient globalement très positifs. Il est n’est donc pas exclu que ce délai soit réaliste. Mais il sera plus prudent d’attendre que l’engin ait enfin quitté le pas de tir pour en avoir le cœur net.

Et c’est encore plus vrai pour les étapes suivantes. Car les plans à court terme de Musk ne s’arrêtent pas à un seul exemplaire du Starship, loin de là. Il a profité de l’occasion pour annoncer qu’un second Starship sortirait de l’atelier dès août prochain… et rebelote un mois plus tard, avec un troisième exemplaire qui devrait être “prêt à voler” en septembre.

SpaceX en passe d’écrire l’Histoire

Malgré ces points litigieux, il y a un élément qui semble toutefois indiscutable : l’arrivée de ce colosse est désormais imminente, après des années de galère industrielle caractérisée. Et si le développement a été aussi long et compliqué, c’est qu’il s’agit tout simplement du véhicule spatial le plus ambitieux jamais construit.

Toute l’industrie retient donc son souffle en attendant l’inauguration de ce qu’Elon Musk décrit comme la première “fusée capable d’établir des bases permanentes sur la Lune et sur Mars”. Il sera donc intéressant de guetter les annonces provenant de SpaceX, car l’annonce de la finalisation du Starship pourrait tomber d’une minute à l’autre.

Mais surtout, il conviendra de suivre l’avancement de ces fameux aménagements environnementaux avec une attention toute particulière; une fois bouclés, le Starship pourra enfin obtenir la précieuse licence définitive, avec la promesse d’ouvrir un nouveau chapitre de l’aérospatiale.

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