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Amazon veut livrer à vélo mais les villes ne sont pas pensées pour

Amazon essaye de développer des systèmes de livraisons propres mais se heurtent à des problèmes de conception des villes.

Depuis quelques mois, Amazon multiplie les solutions pour réduire l’impact environnemental de son activité. L’entreprise reine du e-commerce vient d’ailleurs de présenter cette semaine une nouvelle flotte de vélos dans les rues de Londres. La capitale anglaise sera également arpentée par des eCargo, des livreurs qui font leur tournée à pied.

Cette solution de mobilité douce est saluée par de nombreux acteurs qu’ils soient politiques ou écologistes, mais elle pose également des problèmes, notamment aux personnes en charge de maintenir l’ordre sur la voie publique. En déplaçant une grande quantité de ses livreurs de la route aux trottoirs, Amazon n’a fait que déplacer le problème.

Les bouchons se sont déplacés de la route aux trottoirs

Si Londres était avant bloquée dans ses grands axes routiers ce sont maintenant les trottoirs de la capitale anglaise qui sont pris d’assaut et la densité de population au bord des routes n’a jamais été telle. Aujourd’hui on peut y croiser des piétons bien sûr, mais aussi des personnes qui attendent leur bus, des livreurs Uber Eats ou Deliveroo qui sont en déplacement ou dans l’attente de la réception d’une commande. Les trottoirs sont également remplis de vélos électriques, trottinettes en libre-service et autres e-scooter.

Là encore des moyens de mobilité douce qui, bien que bénéfiques pour la planète, prennent de la place sur le bord des avenues. Certaines villes aux heures de pointe commencent même à voir des bouchons de piétons, bloqués sur des centaines de mètres par un afflux trop important. Mais alors existe-t-il une solution pour contourner le problème, sans pour autant revenir en arrière et remettre des camionnettes de livraisons, aux méthodes de stationnement pour le moins douteuses.

Les villes doivent s’adapter à nos nouveaux modes de mobilité

La réponse est évidemment oui, et la solution semble être entre les mains des pouvoirs publics. Alors que les modes de mobilité évoluent, c’est à eux de faire évoluer la voie de façon à la rendre plus praticable et en adéquation avec le moyen de transport du moment. Dans un monde que l’on veut toujours plus vert et avec de moins en moins de voitures, les grandes avenues de quatre voies ne sont peut-être plus aussi nécessaires qu’il y a quelques années, et ces dernières pourraient servir de voie pour les bus, les vélos (avec la création de pistes cyclables) ou alors des investissements plus importants pour élargir les trottoirs.

Selon plusieurs simulations qui prennent en compte la mécanique des fluides comme modèle, le plus simple, mais aussi le plus avantageux serait de découper les trottoirs en 4 voies distinctes. La première serait dédiée aux commerces, terrasses de bars et restaurants et personnes à l’arrêt. La seconde permettrait aux personnes à pied de se déplacer, enfin la dernière serait-elle consacrée aux personnes qui attendent de prendre un bus, un taxi ou de monter en voiture.

Une dernière voie, située à elle sur la route, pourrait alors faire office d’hybride entre la piste cyclable et l’allée pour les bus.

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