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Procès Theranos : le bras droit d’Elisabeth Holmes lui aussi jugé coupable

L’affaire Theranos vient de vivre un nouveau tournant. Après la condamnation d’Elisabeth Holmes, c’est Sunny Balwani qui vient de tomber.

La série The Dropout disponible sur Disney+ revient sur l’histoire vraie de la société Theranos et de sa grande patronne, Elisabeth Holmes. Reconnue coupable cet hiver de fraude auprès des investisseurs, la jeune femme avait tenté il y a un peu moins de 20 ans de révolutionner le monde de la médecine en promettant de réaliser des analyses sanguines rapides et à moindre coût.

Le rêve était grand, mais la fraude l’était tout autant. Alors que les masques tombent en 2016 suite à une enquête de John Carreyrou pour le Wall Street Journal, le temps est maintenant à l’investigation. Six ans plus tard, Elisabeth Holmes est reconnue coupable au cours du procès le plus médiatisé de l’année.

Balwani plus responsable que Holmes ?

Quelques mois après, c’est son bras droit, et ancien conjoint, Sunny Balwani qui s’est retrouvé devant les tribunaux. Accusé par son ex-compagne d’avoir profité d’elle et de ses fragilités, Balwani est décrit par la défense de Holmes comme la raison de l’escroquerie derrière Theranos. Alors que le procès a pris fin il y a quelques jours, les jurés ont donné leur verdict et ils condamnent, à l’unanimité, Sunny Balwani pour fraude contre les investisseurs, mais aussi, et c’est là le plus surprenant pour fraude contre les patients.

Sur les 12 chefs d’accusation qui ont été portés contre lui, Balwani a été reconnu coupable pour tous. Pour rappel lors de son procès au début de l’année, Élisabeth Holmes n’avait été reconnue coupable que pour 4 des 11 chefs d’accusation qui planaient au-dessus de sa tête. Au cours du procès, la défense de Balwani a tenté, en vain, d’expliquer que Sunny n’était qu’un investisseur.

Malgré la relation très étroite qu’il entretenait avec Elisabeth Holmes, il n’était pas impliqué dans les prises de décisions, ont assuré ses avocats devant la cour. En utilisant cette théorie, la défense de l’homme d’affaires s’est vite retrouvée à mal, surtout quand le jury a eu en sa possession une preuve accablante.

Des preuves toujours plus nombreuses

Il s’agit d’un e-mail envoyé par Balwani à Elisabeth Holmes. Dans celui-ci une petite phrase a retenu l’attention du tribunal. Balwani explique en effet qu’il est « responsable de tout » chez Theranos. Des mots qui ont dû avoir un poids significatif dans les délibérations des jurés. En plus de cet e-mail, un ancien employé de chez Walgreens a témoigné contre Balwani, l’inculpant encore plus.

Pour rappel, Walgreens a travaillé avec Theranos et 41 centres de santé ont été équipés avec des machines Theranos défectueuses qui réalisaient des tests avec très peu de précision. Cela a entraîné des faux diagnostics et donc mis la vie de plusieurs patients en danger. Si Walgreens n’était pas au courant des agissements de Theranos, les cadres de l’entreprise ont confirmé lors de l’enquête avoir longuement échangé avec Holmes, mais aussi, et surtout, avec Balwani, rendant sa culpabilité évidente.

Le tribunal de San José ayant rendu son verdict, Sunny Balwani est maintenant dans l’attente de sa peine. Il encourt plusieurs dizaines d’années de prison, au même titre qu’Elisabeth Holmes. Ils devraient tous les deux être fixés avant la fin de l’année.

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