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Puissance, prix… tout savoir sur les nouvelles cartes graphiques Nvidia RTX 40X0

Nvidia a enfin dévoilé officiellement deux de ses futures cartes graphiques, et les amateurs de hardware sont partis pour se régaler.

Ca y est ! Après des semaines de spéculations, Jensen Huang, le grand patron d’Nvidia, a enfin présenté les dernières innovations tant attendues à l’occasion de sa conférence GTC. Au menu : la nouvelle architecture Ada Lovelace, les nouvelles cartes graphiques RTX 40X0 et des nouveautés significatives pour les joueurs, comme l’arrivée du DLSS3.

Ada Lovelace : une nouvelle architecture pleine de promesses

Huang a ouvert le bal en présentant Ada Lovelace, la troisième génération d’architecture RTX qui servira de base à la nouvelle série 40X0.

Elle repose sur une puce gravée en 4 nm par TSMC et revendique 76 milliards de transistors, bien au-delà des 28 milliards de la génération Ampere qui l’a précédée. Une montée en gamme impressionnante à propos de laquelle le PDG n’a pas mâché ses mots ; il parle volontiers d’un « saut générationnel massif en termes de puissance et d’efficacité énergétique ».

Nvidia annonce en effet qu’Ada sera capable de délivrer des performances de premier plan, avec des performances deux fois supérieures à celles d’Ampere pour un même budget énergétique. Si ces chiffres se vérifient, il s’agira d’une évolution assez remarquable et extrêmement bien venue dans le contexte actuel, connaissant l’appétit gargantuesque des GP haut de gamme.

Le ray-tracing dopé à tous les niveaux

On constate aussi des nouveautés très enthousiasmantes du côté de la technologie de ray-tracing. Très sommairement, cette technique de rendu consiste à calculer individuellement la trajectoire d’un tas de rayons lumineux pour parvenir à un très haut niveau de fidélité graphique.

Mais aussi puissante soit-elle, c’est aussi une approche qui est extrêmement dispendieuse. Or, la plupart des millions de rayons calculés chaque seconde n’ont pas tous un impact significatif sur l’image finale. Un gâchis de ressources que Nvidia veut limiter grâce à un nouveau système Shader Execution Reordering.

L’objectif est de réorganiser complètement la gestion ces calculs et la façon dont le GPU les hiérarchise. Cela devrait permettre de multiplier par deux les performances dans certains titres très exigeants et pas forcément bien optimisés. Nvidia parle même d’un gain de framerate de l’ordre de 25 %, ce qui serait très impressionnant.

Et il n’y a pas que le versant logiciel de cette technologie qui a évolué. C’est aussi le cas des fameux RayTracing Cores, ces cœurs de calculs dédiés qui ont fait passer le raytracing en temps réel du rêve à la réalité. Et cette troisième génération de RT Cores s’annonce exceptionnelle.

Sur le papier, c’est même l’une des évolutions les plus significatives annoncées lors de cette conférence. Nvidia explique en effet que les performances individuelles des RT cores ont été multipliées par 2,8 en l’espace d’une génération ; un chiffre vraiment ronflant, d’autant plus que la quantité sera aussi au rendez-vous. Sur la RTX 4090, ces RT-Cores pourront délivrer environ 191 TFLOPS de puissance brute, contre 78 pour la RTX 3090 Ti.

Nvidia DLSS 3 jeux
© Nvidia

Des performances inégalées sur l’ensemble du spectre

Même constat pour la nouvelle version de Tensor Cores. Il s’agit de sous-unités de calcul optimisées pour le traitement de grandes quantités de données ; ils jouent notamment un rôle central dans toutes les applications liées à l’IA, une des autres spécialités d’Nvidia.

Cette 4e génération a été considérablement dopée par rapport à la précédente ; Nvidia parle d’une bande passante 5x supérieure, pour un gain de performances de l’ordre de 32 %. Là encore, c’est une augmentation assez remarquable.

La marque annonce aussi une évolution importante du Streaming Multiprocessor. Très vulgairement, il s’agit de l’élément de la carte qui est directement responsable d’une grande partie des performances en jeu.

La RTX 3090 Ti, reine incontestée de la dernière génération, atteignait les 40 shader-TFLOPS, soit quarante mille milliards d’opérations de calcul graphique par seconde (hors Tensor Cores et raytracing). La toute nouvelle RTX 4090, en revanche, affiche un impressionnant 90 shader-TFLOPS !

Toutes ces nouveautés seront intégrées aux nouvelles cartes graphiques de la série 40X0, dont Nvidia a dévoilé deux représentants : la colossale RTX 4090, et une RTX 4080 qui s’annonce, elle aussi, redoutable.

Des nouvelles cartes aussi chères qu’impressionnantes

La première est destinée à prendre la place de la RTX 3090 Ti tout au sommet de la chaîne alimentaire, et apparemment, elle le fera avec une marge plus que confortable. Nvidia explique que cette carte sera deux à quatre fois plus rapide que la matriarche de la génération Ampere !

Et cela semble plutôt cohérent au vu de sa fiche technique. Jugez plutôt : avec 16,384 cœurs CUDA généralistes, des Tensor Cores capables de débiter un total de 1321 TFLOPS et 24 Go de mémoire GDDR6X de toute dernière génération, il faut s’attendre à des vitesses de pointe absolument démentielles, autant en jeu que dans les applications créatives ou de traitement de données.

Même constat pour la RTX 4080, qui oblitère tout simplement la RTX 3080 Ti. La version 16 Go dispose de 9728 cœurs CUDA et peut débiter 780 Tensor-TFLOPS, 113 RT-TFLOPS et 49 Shader-TFLOPS. Là encore, elle devrait être environ deux fois plus puissante que son aînée.

Nvidia affirme que cette carte, pourtant même pas la plus puissante de la gamme, permettra d’éditer des vidéos en 12k issus de caméras de type cinéma… un détail qui en dit long sur les capacités de la bête, connaissant la puissance brute nécessaire pour décortiquer de tels fichiers.

Sans surprise, elles permettront aussi de faire des ravages en jeu. Il n’y a qu’à jeter un œil sur les chiffres ci-dessous pour s’en convaincre ; à part sur les titres bridés, cette carte semble tout simplement incapable de passer sous la barre des 400 FPS en 1440P sur l’ensemble des FPS compétitifs modernes.

La RTX 4090 arrivera sur le marché le 12 octobre prochain au prix de 1 599 €.

Les deux modèles de RTX 4080, en 16 et 12 Go, arriveront quant à eux en octobre. Ces cartes seront respectivement vendues 1199 $ et 899 $. Le prix en euros devrait être sensiblement le même, sauf évolution brutale de son cours.

Il ne reste donc plus qu’un petit mois à patienter avant l’arrivée des premiers benchmarks ; vu les performances exceptionnelles annoncées par Nvidia, il sera très intéressant de voir comment ces cartes se comporteront en conditions réelles. Il faudra aussi prêter une attention toute particulière à leurs performances énergétiques en conditions réelles, car même si la marque se veut rassurante, la facture s’annonce déjà salée.

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5 commentaires
  1. Bah les prix pas pire qu il y a un an avec les parasites qui gonflaient les prix, maintenant niveau conso faudra voir si il ne faut pas une centrale nucléaire par pc

  2. En fait c’est comme les voitures toujours plus lourdes donc plus consommatrice en 2022 en pleine crise ils comprennent toujours pas qu’il faut faire mieux MAIS avec la même conso

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