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Vous pouvez revendre votre reflex, votre smartphone sera bientôt meilleur en photo (selon Qualcomm)

Grâce à l’intelligence artificielle, la qualité photo des smartphones supplantera bientôt celles des appareils photo reflex. C’est en tout cas l’avis de Qualcomm et de Sony.

Faut-il opter pour un reflex ou un smartphone pour prendre des photos ? Le débat existe depuis quelques années et Qualcomm vient de le relancer. Le spécialiste des puces pour smartphone pense que l’intelligence artificielle (IA) va bientôt permettre au smartphone de surpasser avec un reflex. Une sortie osée qui fait écho à la déclaration de Sony ; qui assurait il y a quelques mois que la qualité photo des smartphones était en mesure de dépasser rapidement celle des reflex.

Interrogé par le site Android Authority, Judd Heape a partagé son sentiment sur la photographie mobile et son évolution à très court terme. Le vice-président de la gestion des produits pour les appareils photo chez Qualcomm est convaincu que l’IA va jouer un rôle déterminant. Déjà très sollicitée par les fabricants, l’intelligence artificielle aide à améliorer la qualité des clichés et le recours à l’IA va s’intensifier dans les années à venir. « À l’avenir, nous verrons beaucoup plus de capacités d’IA pour comprendre une scène, pour comprendre la différence entre la peau et les cheveux, le tissu et l’arrière-plan et ce genre de choses. Et tous ces pixels sont traités différemment en temps réel, pas seulement en post-traitement quelques secondes après la prise de vue, mais en temps réel, comme lors d’un tournage vidéo », explique Judd Heape.

L’IA est l’avenir de la photo sur smartphone

L’intelligence artificielle a d’abord été utilisée pour optimiser certains réglages, accompagnant les différents modes que proposent les smartphones. Elle peut aussi reconnaître des visages et optimiser la scène pour offrir le meilleur rendu. Le responsable de Qualcomm explique d’ailleurs que l’IA en photo se divise en quatre étapes.

La première consiste à utiliser l’IA pour comprendre une image ou une scène. Dans un second temps, l’intelligence artificielle va contrôler trois fonctions essentielles : la mise au point, la balance des blancs et les réglages d’exposition ; soit les 3A*. Les smartphones actuels sont à la troisième étape, faisant appel à l’IA pour comprendre différents éléments d’une scène. Ils savent reconnaître un visage et optimiser les réglages, reconnaître l’horizon ou s’adapter aux conditions de basse luminosité.

Le responsable assure que la photo reste une priorité pour les fabricants. C’est souvent dans ce domaine que les meilleurs modèles font la différence, utilisant l’IA pour réduire le bruit, supprimer des objets ou des éléments, gérer les ombres et les reflets ou les saccades dans les vidéos. L’intelligence artificielle s’utilise aussi depuis des années par les différents modes ou pour reconnaître des visages. Enthousiaste, il affirme que nous pourrions atteindre le « Saint-Graal de la photographie » dans trois à cinq ans.

Sony Xperia PRO-I
Le Sony Xperia PRO-I. © JournalduGeek.com

Les smartphones seraient alors en mesure de traiter l’intégralité d’une image en s’appuyant sur l’IA. Une mini-révolution qui doit aider le smartphone à combler son retard sur les appareils photo reflex numériques. « Pour ce qui est de se rapprocher de la qualité d’image d’un reflex, oui. Je pense que le capteur d’image est là, je pense que la quantité d’innovation qui va dans les capteurs d’image mobiles est probablement plus rapide et plus avancée que ce qui se passe dans le reste de l’industrie », ajoute-t-il. Forcément, le dirigeant vante les mérites des solutions de Qualcomm, arguant que le traitement dans le Snapdragon « est 10 fois meilleur que ce que vous pouvez trouver sur les plus gros et les plus performants appareils photo Nikon et Canon ». Un avantage significatif qui permettrait à Qualcomm « de repousser les limites de la qualité d’image ».

Ces progrès aident aussi le « petit » smartphone à combler certaines limites techniques ; comme la taille des capteurs. Si nous voyons des capteurs de plus en plus grands, le smartphone est loin de rivaliser, dans ce domaine, avec ce que peut proposer un appareil photo.

La course aux mégapixels va se poursuivre

En plus de l’amélioration de la capacité de traitement et de la taille des capteurs, le smartphone connaît une course aux mégapixels. Après une période d’accalmie, on retrouve une bataille chez les constructeurs avec la démocratisation du capteur 108 mégapixels et l’arrivée d’un capteur de 200 mégapixels. Ce dernier commence à arriver chez Motorola ou Xiaomi et pourrait équiper les futurs Galaxy S23.

Apple iPhone 14 Pro
Le bloc photo de l’iPhone 14 Pro. © JournalduGeek.com

Le grand rival de Qualcomm, MediaTek, se prépare déjà pour la suite et ses puces Dimensity 9000 prennent déjà en charge des capteurs de 320 mégapixels. « 320 Mpx est probablement la prochaine étape où nous allons nous arrêter », estime le représentant de Qualcomm. Même Apple a fait un effort en passant d’un module de 12 mégapixels à un capteur de 48 mégapixels sur ses iPhone 14 Pro et 14 Pro Max. Néanmoins, le dirigeant de Qualcomm aimerait que l’industrie travaille davantage sur la taille des pixels plutôt que sur les mégapixels.

*3A pour auto-focus, auto-white balance et auto-exposure adjustments

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8 commentaires
  1. Le photographe se marre déjà en lisant ça et surtout faut rien mais rien connaître en optique .
    Oui les smartphones sont bon en photo mais niveau ouverture luminosité vignetage etc il y a encore des années lumière

  2. cote capteurs ,je veux bien le croire.. on passe au mirorless – donc tout dans le capteur.. !
    mais avant que l ia remplace les objectifs.. on a encore un peu de temps.- (oui j ai fait expres de mettre l ia au face à aux objectifs..)
    on y viendra peut etre ..mais c est pas demain que je balancerai mon vieux pentax pour le remplacer par un telephone..

  3. Ce qui est con c’est qu’en appliquant la même technologie aux hybrides, avec leur plus grand capteur et leurs optiques bien meilleures, ils resteront toujours largement au dessus.

  4. Moi je fais surtout de la photo animalière et ce n’est pas demain la veille que ce sera possible avec un smartphone. Par contre, il faut reconnaître que pour la photo de rue, voire de paysage, les smartphones ne sont pas loin des reflex et autres hybrides même plein format, d’autant plus que la majorité des photos sont postées sur Instagram ou autres et vues sur des tablettes ou smartphone. Même en photo de nuit, avec leurs algorithmes ils arrivent à avoir des résultats proches d’un plein format, toujours sur écran bien sûr, pas sur un poster de 3m sur 2. Les grandes marques d’appareils photo devraient plus investir dans l’IA même si on se doute qu’ils n’ont pas les mêmes moyens que les grandes marques de smartphones et leur ribambelle d’ingénieurs. Ceux qui vont souffrir dans les années à venir sont les photographes professionnels qui ont investi dans du matériel lourd et coûteux et dont les photos de paysages se heurteront à celles créés artificiellement par l’IA. On commence déjà à en voir sur le net où elles ont beaucoup de succès même si elles ne reflètent pas la réalité.

  5. Exact, ce qui est applicable aux smartphones l’est aussi pour les reflex et hybrides. Je vois mal Qualcomm refuser ce marché. Et si a terme le smartphone devient meilleur, on ne verra plus en bord de stade des Z9 avec 400f2.8, mais des photophones… Et c’est pas pour demain

  6. Il existe un loi physique qui détermine ce que l’on appelle le pouvoir de resolution maximal d’une optique. C’est la taille d’un détail que peut restituer une optique. Cette mesure dépend de la longueur d’onde ( donc de la couleur) et du diamètre de l’optique. La formule est la suivante :
    Pouvoir de résolution = 1.22 x (longueur d’onde)/(diamètre de l’optique). Comme le diamètre divisé dans cette formule, on comprend facilement que plus le diamètre de l’optique est grand, plus le détail restitué est fin.
    Il suffit d’observer le diamètre de l’optique d’un téléphone pour comprendre qu’il faudra une belle dose d’IA pour inventer les détails que cette optique est évidemment incapable de produire.
    Sur une image grand angle, ce n’est pas très grave (quoique), mais sur une longue focale, ça laisse rêveur…

  7. Moi j’attends avec impatience une IA qui va permettre diminuer la pollution en bloquant l’upload de photos techniquement ratées ou déjà vues 1000 fois.
    Pour le reste, le traitement automatique que vont induire ces IA signifie des images toujours plus conformes à une norme de traitement qui devient vite ennuyeuse… Bref, ses progrès permettront surtout de faire mieux ce qu’elle fait depuis quelques temps en remplaçant les boitiers compacts et réflex entrée de gamme pour les photographes qui se seraient tournés vers une instamatic il y a 50 ans.

  8. Il existe plusieurs tests de comparaison entre le dernier iPhone 14 Pro et le Canon r6 sur le net. Ceci a sortie il y a quelques jours en Français sur Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=PCLfBIKEGl0
    C’est vrai il ne parle pas de photo animalière ou de la macrophotographie, mais que même les résultats sont impressionnants.

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