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Netflix, Disney+ et Prime Video : la hausse des prix ne fait que commencer

Toutes les plateformes de streaming augmentent leurs prix. Cette tendance est-elle vouée à s’amplifier au cours des prochaines années ?

Cette année, les sériephiles ont vu leurs factures pour les plateformes SVOD grimper. Après des années de prix plutôt compétitifs, les différents acteurs du secteur ont dû revoir leur politique tarifaire. Ces hausses ont évidemment fait monter la grogne chez les utilisateurs, en particulier ceux qui multiplient les abonnements pour pouvoir découvrir toutes les séries populaires du moment.

Andor chez Disney+, Stranger Things chez Netflix ou encore Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir chez Amazon, pour suivre lors des conversations autour de la machine à café, il faut mettre la main à la poche. The Verge a analysé cette tendance globale pour le secteur et le résultat est sans appel. La hausse des prix ne fait que commencer. Le média américain s’est alors penché sur les raisons qui se cachent derrière une telle révision tarifaire.

À son lancement sur le sol américain, Netflix proposait un abonnement entrée de gamme à 7,99 dollars par mois. D’autres formules plus avantageuse du côté de la qualité et du nombre d’écrans émergeront au fil du temps. En 2017, l’abonnement le plus coûteux était affiché à 13,99 dollars. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il faut désormais débourser plus de 19,99 dollars par mois dans le pays de l’Oncle Sam.

Même Prime Video et Disney+, qui avaient fait de l’abonnement à tout petit prix leur argument de vente, changent leur fusil d’épaules. L’entreprise fondée par Jeff Bezos et celle de Bob Iger annoncent une hausse de leurs forfaits. Pour la première, il est déjà effectif dans nos vertes contrées. Disney+ de son côté n’a appliqué cette sentence qu’à certains territoires et la France semble pour l’instant épargnée.

La fin de la belle époque

Depuis les prémices, Netflix, Disney+ ou encore Prime Video ne voit pas à la dépense lorsqu’il s’agit de produire leurs séries et films originaux. Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir est par exemple la série la plus chère de l’histoire du petit écran.

Pourtant, alors que le marché devient de plus en plus compétitif, les offres SVOD peinent à devenir rentables. Elles doivent aussi rassurer les investisseurs et l’augmentation du nombre d’abonnés ne suffit plus. Selon Eric Schmitt, directeur du groupe d’analyse de marché Gartner, “le prix des services de streaming reflète les réalités économiques et les coûts nécessaires pour produire et distribuer du contenu. Je pense que le marché rattrape la physique fondamentale de ces coûts.” 

Concrètement, après avoir bénéficié de son exception dans l’industrie culturelle, la SVOD est confrontée aux mêmes problématiques que le grand écran. C’est même plus compliqué pour certaines plateformes, qui ne peuvent pas vendre leurs séries ou leurs films à d’autres distributeurs. Netflix produit, diffuse et promeut, là où les studios peuvent vendre les droits à des plateformes du genre.

Disney, comme avec ses licences vendues à des tiers comme pour certains personnages Marvel, ne peut plus compter sur ces recettes. On pense évidemment à Daredevil et à ses compères Defenders. Rapatrier tout ce beau monde à la maison a un coût, qui se répercutera forcément sur les utilisateurs.

Un ralentissement général

Aux États-Unis, les souscriptions sont en baisse. Le marché se cristallise et le temps de la croissance est derrière nous. Il faut ainsi trouver d’autres manières de récolter de l’argent. Après avoir observé un net recul dans sa croissance, Netflix avait d’ailleurs développé de nouvelles stratégies. Cela passe par exemple par la fin du partage de compte.

Le N rouge planche sur une manière de limiter l’utilisation d’un même compte à un seul foyer. Il espère que cette politique viendra à bout du manque à gagner que représentent ses utilisateurs fantômes, comprenez ceux qui ne paient pas, mais qui profite d’un accès via des amis par exemple. Même son de cloche pour Disney qui malgré une croissance plutôt louable, perd 1,5 million de dollars sur ses revenus générés par ses services direct-to-consummer.

L’inévitable publicité

Jusque très récemment, l’expérience sur les plateformes SVOD bénéficiait de l’absence de publicités. Contrairement aux chaînes de télévision, les services misaient exclusivement sur leurs audiences (donc le nombre d’abonnés) pour faire recette. Depuis, Netflix a revu sa stratégie pour inclure une formule low-cost supportée par la publicité. Le N rouge n’est d’ailleurs pas le seul puisque Disney+ et HBO Max ont ou vont adopter la même méthode. Cela permet aux entreprises de diversifier leurs sources de revenus, et aux annonceurs d’atteindre un nouveau public.

Gagnant, gagnant et perdant pour l’abonné pour qui cela ne s’accompagne pas toujours d’une réduction sur le tarif. Chez Disney+ par exemple, c’est l’abonnement proposé à 7,99 dollars qui intègre la publicité alors que la formule sans passe à 10,99 dollars. Pour Netflix, cet abonnement est commercialisé à 6,99 dollars. Il ne permet en revanche pas de bénéficier de la 4K ni même de plusieurs écrans simultanés. Les utilisateurs devront aussi se priver des lectures hors-connexion, désormais réservées à ceux qui mettent un peu plus la main au portefeuille.

Reste à voir désormais comment la situation évoluera. Une chose est certaine, l’éclatement de l’offre et l’augmentation des prix a déjà de lourdes répercussions sur le piratage. 2021 a été particulièrement prolifique pour le secteur. 16 % des contenus piratés sont selon une étude Muso, issus du catalogue Netflix. Le téléchargement illégal a augmenté de 25 % au cours des six premiers mois de l’année 2022.

L’article de The Verge est à retrouver en intégralité dans le lien source, en anglais.

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3 commentaires
  1. Logique, si déjà on ne prendrai pas les abonnements pour pas soutenir, je n’ai aucun abonnement et ça me va bien, je vie normalement !
    Donc stop et ça va se calmer tout seul

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