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Triche, plagiat… Faut-il interdire ChatGPT ?

ChatGPT ne plait pas à tout le monde, surtout du côté des professeurs. De là imaginer une interdiction du chatbot ?

L’arrivée de ChatGPT a provoqué un véritable ras de marée chez les internautes. Si l’outil est encore largement perfectible, les possibilités qu’il offre ont de quoi donner le tournis. Au point de poser certains questionnements éthiques légitimes. Les étudiants ne se privent pas pour déléguer leurs devoirs, tandis qu’un juge colombien a utilisé l’outil pour rendre un verdict dans une affaire de droit médical. Face à l’explosion de l’intelligence artificielle, certains voient l’émergence des nouveaux outils comme la promesse d’un web encore plus puissant. D’autres, à l’image de Science Po Paris, préfèrent interdire leur usage.

ChatGPT ne sera jamais interdit

Pour Stéphane Justeau, professeur et directeur de l’institut de pédagogie avancée à l’ESSCA (École supérieure des sciences commerciales d’Angers), la révolution liée à ChatGPT marque surtout le début d’une nouvelle ère Internet. Encore à ses balbutiements, l’outil s’impose comme un immense bac à sable pour des internautes en pleine découverte. Qu’il s’agisse de textes, d’images ou même de musique, cet apprentissage de l’IA passera forcément par certains balbutiements.

Quant à interdire ChatGPT, Bard et consorts, le projet semble aussi ambitieux qu’inutile : “Bien sûr que nous ne pouvons pas interdire l’outil“, estime Stéphane Justeau. “Au-delà de cela, nous devons nous en emparer et penser ou repenser l’évaluation des apprentissages”. 

Repenser notre approche de l’IA… et de l’apprentissage

Quelques semaines seulement après son déploiement auprès du grand public, ChatGPT inquiète les professeurs : le chatbot passe à travers les mailles des filets des détecteurs de plagiat les plus efficaces, et les outils mis en place pour le détecter souffriront systématiquement d’un train de retard sur l’imagination de ses utilisateurs. “Nous devons nous faire à l’idée que les étudiants vont l’utiliser, un peu ou beaucoup. À nous de les évaluer sur des aspects pour lesquels les agents conversationnels ne seront d’aucune utilité. À nous de ne plus évaluer la simple restitution de contenu“.

Plutôt que de voir ChatGPT comme une menace pour l’éducation, il faut davantage le penser comme un outil : l’informatique n’a pas tué l’écriture, pas plus que l’IA ne s’apprête à enterrer nos capacités de réflexion. “De ce point de vue, je dirais presque que l’arrivée de ces nouveaux outils est une bonne nouvelle“, conclut Stéphane Justeau. “L’intelligence artificielle va nous inciter à revenir aux racines de l’évaluation des compétences et d’obtenir des preuves plus solides et valides des apprentissages visés“.

Reste que des outils tentent d’émerger pour contrer le plagiat des IA génératives. Qu’il s’agisse de ChatGPT ou de DALL-e, l’intelligence artificielle capable de générer des images d’après une simple commande texte, souvent en se basant sur des productions déjà existantes… et pas forcément libres de droits.

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1 commentaire
  1. Mais non, laissez les faire, ils vont se ridiculiser. ChatGPT c’est de la mythomanie informatisée ! Je viens de le tester pendant plusieurs heures à propos du site de mon entreprise gmtrad.fr. Il dit que c’est un site de vente de crypto alors que c’est un site de traductions assermentées. Quand on lui dit qu’il se trompe il le reconnait. Quand on lui demande de citer ses sources il invente des pages qui n’existent pas. Quand on lui demande de lister les traducteurs qui travaillent dans ce cabinet il invente des noms et des nominations (Jean Dupont expert en espagnol nommé par la Cour d’Appel de Paris en 1993…) en donnant de fausses références. Quand on lui demande ce que contient la soit disant nomination pour laquelle il a donné une référence fictive mais précise, il dit que c’est une nomination d’avocat, puis que c’est un contrat notarié… Si c’est ça le futur du web, on n’a pas fini de rigoler !

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