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Artemis 2 : voici les quatre astronautes qui partiront vers la Lune

Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen ont été choisis pour repartir à la rencontre de la Lune pour la première fois depuis cinq décennies.

La NASA a enfin révélé l’identité des quatre astronautes qui embarqueront à bord de la capsule Orion pour un grand voyage vers la Lune, le tout premier depuis plus de 50 ans. Ce sont Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen qui auront l’honneur d’ouvrir la voie au futur équipage d’Artemis 3.

Le choix du Canadien Jeremy Hansen n’est pas une surprise. L’agence avait déjà annoncé qu’un ressortissant du pays voisin ferait partie du voyage. Puisqu’Hansen était le seul canadien présent sur la liste de présélection, il n’y avait pas beaucoup de suspense de ce côté. Pour l’anecdote, il deviendra le tout premier citoyen d’un pays autre que les États-Unis à s’approcher aussi près de notre satellite.

Le choix de Wiseman n’est pas non plus étonnant; ce vétéran de 47 ans dispose déjà d’une expérience solide, avec 165 jours dans l’espace au compteur. Cet ancien pilote de la Navy a aussi dirigé le bureau des astronautes de 2020 à 2022. Il a donc hérité du rôle prestigieux de commandant de mission.

Glover est également un astronaute chevronné; il a passé un total de 167 jours à bord de l’ISS en 2021, devenant du même coup le premier astronaute noir à rallier la station – un symbole auquel l’agence nord-américaine est très attachée. Il était assigné au rôle de pilote pendant cette mission, et il le sera à nouveau pendant Artemis 2.

La dernière personne qui embarquera à bord d’Orion, Christina Koch, est encore plus expérimentée. À elle seule, elle a déjà passé presque autant de temps en orbite que Glover et Wiseman réunis, avec un total de 328 jours à bord de l’ISS – un record absolu chez les femmes. Elle a aussi fait partie de la première sortie extravéhiculaire 100% féminine en compagnie de Jessica Meir.

La première visite de la Lune depuis un demi-siècle

Le jour J, ils prendront place dans la capsule Orion qui a été testée lors de la mission Artemis 1. Ce véhicule sera à nouveau monté sur le fameux Space Launch System, l’immense lanceur conçu par Boeing spécialement pour le programme Artemis.

Leur voyage, qui durera dix jours, ne les emmènera pas jusqu’à la surface de notre satellite. Techniquement, il ne va même pas s’insérer dans son orbite; cette fois, il s’agira seulement d’un survol. Mais cela ne signifie pas que le trajet en lui-même sera inintéressant, bien au contraire.

Le voyage retour, en particulier, est assez fascinant. Pour revenir vers la Terre, Orion n’aura théoriquement besoin de faire aucune manœuvre. En effet, tout va se jouer au début de la mission. La capsule va utiliser son module de service conçu par l’ESA pour se placer sur une trajectoire précise. Elle permettra au vaisseau de prendre la route de la Lune, de la contourner sagement, puis de revenir vers la Terre sans avoir à accélérer.

Le plan de mission d'Artemis II
© NASA

Lors de leur passage de l’autre côté de la Lune, ils passeront à environ 10,000 km de sa surface. Ils voyageront donc plus loin de la Terre qu’aucun autre humain auparavant. À ce moment précis, ils devraient aussi bénéficier d’un panorama exceptionnel. Ils pourront observer la face éclairée de la Lune ainsi que la Terre en arrière-plan. Ils nous ramèneront donc probablement de superbes photos.

Mais l’équipage ne va pas se contenter de faire du tourisme. Glover, en particulier, aura une lourde responsabilité. En tant que pilote, il sera chargé de tester les commandes manuelles d’Orion. Cela permettra de vérifier sa capacité à mener des opérations de proximité, comme la maintenance d’autres appareils. Pendant quelques minutes, la vie de ses trois collègues sera donc entre ses mains.

Les astronautes vont aussi mener une nouvelle batterie de tests. Cela concerne notamment les systèmes de support de vie, de communication et de navigation. Tous ces éléments ont déjà été testés en profondeur lors du premier vol d’Orion. Désormais, il s’agira surtout de vérifier que l’équipage peut s’en servir sans problème en conditions réelles.

Il faudra toutefois patienter un certain temps avant de suivre ce voyage. Le départ est prévu pour fin 2024, et il pourrait accuser plusieurs mois de retard en cas de problème technique. En effet, puisqu’il s’agit d’un vol habité, la NASA prendra encore plus de précautions qu’en temps normal. Pas question de risquer la vie de l’équipage. Le SLS restera donc cloué au sol jusqu’à ce que tous les voyants sans exception passent au vert. Nous vous donnons donc rendez-vous d’ici à peu près un an et demi pour vivre le second volet de cette aventure historique.

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Source : NASA

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