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Ce nouveau store permet de vendre ses jeux PC : de quoi vaincre Steam ?

Un groupe français entend révolutionner la vente de jeux PC, mais est-ce seulement possible de faire face aux géants de l’industrie ?

Pour les joueurs console, l’achat de jeux s’est longtemps cantonné au format physique avant l’ouverture des boutiques en ligne dédiées à chaque plateforme. Du côté des joueurs PC cependant, la situation est bien différente. Lancé comme un outil de mises à jour en 2003, Steam existe sous la forme d’une boutique en ligne depuis 2005.

Au fil des ans, de nombreuses façons de consommer les jeux PC se sont développées. Les jeux physiques dotés de clés CD ont rapidement laissé place à la vente numérique. Désormais, la plupart des éditeurs majeurs disposent de leur propre plateforme, ou décident de s’allier aux acteurs majeurs de l’industrie.

Aujourd’hui, pour la vente générale, les joueurs se tournent majoritairement vers Steam et Epic Games Store. D’autres préfèrent également GOG, la plateforme sans DRM signée CD Projekt RED (le studio à l’origine des jeux The Witcher et Cyberpunk 2077). Le Microsoft Store paraît également minoritaire malgré une augmentation de la fréquentation grâce au Game Pass PC et le Xbox Play Anywhere.

Face à cette multitude d’options, lancer une nouvelle plateforme s’annonce comme un pari risqué. Pourtant, voilà qu’un nouveau venu franchouillard espère changer la donne de ce marché saturé.

Le nec plus Ultra ?

Dès le 25 avril prochain, les joueurs PC pourront se tourner vers Ultra, une nouvelle boutique en ligne leur permettant d’acheter leurs titres favoris. Qui abandonnerait ses succès Steam ou les exclusivités Epic Games Store pour une plateforme vraisemblablement inconnue au bataillon ? Néanmoins, les Français de chez Ultra Games débarquent avec des arguments qui pourraient bien changer notre façon de jouer.

S’il y a un avantage du gaming sur consoles dont manque le PC, c’est bien la capacité à revendre ses jeux une fois ceux-ci terminés. Que l’on soit collectionneur ou non, il est commun de vouloir se débarrasser d’un titre qui n’a pas plu. Cela permet alors à d’autres joueurs d’en profiter à moindre coût, tandis que le détenteur d’origine peut s’offrir d’autres aventures vidéoludiques grâce à cette revente.

Crédits : Ultra Games

Ce rêve des joueurs PC devient enfin réalité grâce à Ultra. La plateforme promet bien des merveilles, à commencer par une meilleure répartition des recettes pour les développeurs et les éditeurs, ainsi que la fameuse vente entre joueurs. Pour profiter de telles fonctionnalités réglementées, les experts auront compris que ce système s’articule autour de la blockchain. Ce registre numérique permettant d’enregistrer des transactions est au cœur du fonctionnement du Web 3 et des fameux NFT très controversés dans l’industrie du jeu vidéo.

Reste alors à voir si le fonctionnement communautaire d’Ultra via la blockchain s’avèrera être efficace et libre des dérives déjà rencontrées avec les NFT. Il faut cependant noter que cette utilisation de la technologie s’annonce comme la plus concrète afin de réellement profiter aux joueurs du monde entier.

Un soutien de grands éditeurs

Pour lancer sa boutique sur les chapeaux de roue, Ultra Games compte proposer une bibliothèque moderne agrémentée de titres reconnus chez les gamers. Parmi les têtes d’affiches, le communiqué dévoile Lords of the Fallen, The Walking Dead Definitive Series, WRC7 ou encore les titres Syberia et Beholder.

De fait, la plateforme compte alors sur le soutien de grands noms tels que Nacon, Plug In Digital, Skybound ou encore les Français de chez Microids. AMD et Ubisoft sont également impliqués dans la mise en place d’Ultra en tant que partenaires techniques. Ce petit nouveau sur le marché pourrait bien chambouler nos habitudes, mais encore faut-il que les gamers décident de lui laisser une chance.

L’arrivée d’une nouvelle plateforme s’annonce toujours comme un événement, mais celle-ci pourrait rapidement tourner à la véritable révolution d’un système. Affaire à suivre.

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10 commentaires
  1. Tout est dit : « Encore faut-il que les gamers décident de lui laisser une chance… ».

    Il y a certains gamers (nombreux, semble-t-il) qui ont d’ores et déjà décidé qu’Ultra était le diable en personne et qu’il était donc de bon aloi de tirer à vue sur une plateforme dont ils n’ont même pas effleuré le fonctionnement, tant leurs arguments, en plus d’être grossièrement caricaturaux, montrent leur totale ignorance du sujet. En réalité, ça en dit plus long sur eux-mêmes que sur Ultra, mais pourquoi pas…

    Et il y a heureusement des gamers qui acceptent l’idée d’expérimenter par eux-mêmes ce que propose Ultra avant de se faire leur propre opinion en connaissance de cause.

    De toute façon, ce sont les gamers qui auront le dernier mot, et c’est très bien comme ça.

  2. Je connaissais pas le projet et je suis très content d’être tombé sur cet article, à voir si tout fonctionne comme mentionné, ça pourrait effectivement révolutionné le monde du gaming!

  3. Jusqu’au jour où Steam va exploiter l’idée, cette plateforme finira par mourir

    Le vrai problème c’est comme pour les plateformes de streaming, il y en a trop, t’as pas envie d’avoir une bibliothèque de jeu eparpillée sur 6 plateformes différentes, tu veux tout centraliser, du coup … L’initiative est intéressante, mais j’ai aucune difficulté à ne pas l’installer

  4. La tokenisation révolutionnera les jeux vidéos…. Un fps est aussi prévu pr cette année ! Hâte de tester ultra !

  5. Ça sent quand même un peu le bullshit cette explication en mode “monde parfait où tout le monde gagne sans contrepartie”.

    L’éditeur et la plateforme auraient besoin de prendre une commission massive sur les reventes pour compenser le manque de ventes “neuves”, au détriment des joueurs.
    Autrement les studios n’auraient aucun intérêt à choisir Ultra face aux revenus d’EGS ou à la visibilité de Steam.

    Comme souvent avec ces délires crypto, on est sur un concept “qui marcherait si c’était massivement adopté”, mais qui ne satisfait pas assez toutes les parties pour que ça puisse être le cas.

  6. Les éditeurs ne sont pas obligés d’autoriser la revente. Il peuvent aussi décider que la revente est par exemple impossible avant 1 an. Ils ont le choix.

  7. J’ai investi chez Ultra y a 2 ans, après avoir étudier leur whitepaper j’ai trouver le projet absolument génial, de plus leurs sponsors sont vraiment solides !
    Vraiment contente de voir le projet étendu au grand public !

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