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Amazon veut aider les éditeurs français, et transformer le marché du livre

Amazon veut concurrencer les éditeurs et imprimer ses propres livres en France.

Souvent pointé du doigt par les libraires pour sa concurrence jugée déloyale sur le marché du livre, Amazon veut désormais remplacer les maisons d’édition. Ce mercredi 26 avril, l’entreprise a annoncé que les œuvres intégrées à son service d’autoédition Kindle direct publishing pourraient désormais profiter d’une impression à la demande en France.

Amazon veut une édition “plus responsable”

Les arguments avancés par Amazon pour faire la promotion de son nouveau service d’édition sont nombreux. Le géant du e-commerce promet d’abord la possibilité de rendre des milliers d’ouvrages disponibles pour les lecteurs, avec une mise à disposition à tout moment, et sans possibilité de rupture de stock. Un argument de taille sur un marché de plus en plus souvent en proie aux pénuries et aux problèmes d’approvisionnement

Autre argument brandi par Amazon en faveur de son nouveau système d’impression : l’écologie. L’entreprise américaine est plus habituée à parler d’environnement qu’à mettre en place de réelles actions sur le terrain. Avec ce nouveau projet, elle promet non seulement une impression à la demande qui permettra de mieux gérer les stocks d’impression, tout en supprimant les risques d’invendus et les encombrants locaux de stockage.

De plus, les centres d’impression permettront aussi de réduire drastiquement les coûts de transports et de livraison, en permettant une fabrication au plus près du lecteur, pour un délai de livraison revu à la baisse. L’idée n’est pas nouvelle, puisqu’elle a déjà été mise en place par le groupe La Poste au sujet des lettres prioritaires dématérialisées.

Amazon peut-il remplacer les éditeurs ?

Reste que si le nouveau projet d’Amazon profite de certains avantages indéniables, il risque de cristalliser encore un peu plus les tensions déjà existantes entre le monde de l’édition française et le géant du web. La fin des frais de port gratuits sur les livres et la concurrence de l’entreprise sur les librairies traditionnelles pourrait désormais prendre une tournure plus large, et s’étendre même aux éditeurs.

Il faut dire que le monde de l’édition traditionnel est en crise. Les prix explosent, les pénuries de papier se multiplient, et les branches traditionnelles ont bien du mal à rester compétitives face à la concurrence des nouveaux modes de lecture, notamment en dématérialisé. Amazon avait déjà frappé un grand coup en proposant aux auteurs et aux autrices d’héberger sans frais leurs livres sur sa plateforme Kindle, moyennant une clause d’exclusivité particulièrement répressive.

Reste que le projet devrait — dans un premier temps au moins — se limiter aux livres autoédités au format poche. Le géant du e-commerce n’a pas encore les moyens de proposer un service d’édition personnalisé, et tous les ouvrages qui transiteront via son service devraient avoir un air de famille. Il n’est cependant pas exclu que l’entreprise signe par la suite des partenariats avec certains éditeurs historiques.

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